EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 18 Décembre.
821 : Mort de Théodulphe.
Il fut l'un des grands artisans de la renaissance carolingienne impulsée par Charlemagne.
D'origine
wisigothique, né vers 750 ou 760 en Espagne, il se réfugie avec sa
famille dans le Sud-Ouest de la Gaule vers 778, pour fuir l'avancée
musulmane. Très cultivé, à la fois théologien, savant, poète, il devient
enseignant en Italie, où il est repéré par Charlemagne, qui l'accueille
à sa cour pour participer à la « Renaissance carolingienne » aux côtés notamment d'érudits comme l'anglo-saxon Alcuin ou le lombard Paul Diacre.
Le
trésor de la cathédrale du Puy en Velay et la Bibliothèque Nationale de
France conservent deux manuscrits remarquables, et de très grande
valeur : les deux seules Bibles qui nous restent des huit qu'avait fait
exécuter Théodulphe. Le manuscrit du Puy (ci-dessous) est l'une des
oeuvres les plus prestigieuses de la renaissance carolingienne...
1442 : Mort de l'évêque Pierre Cauchon.
L'évêque Pierre Cauchon au Procès de Jeanne d'Arc, enluminure d'époque
1539 : Réception de Charles Quint à Chambord.
Les
rapports entre François Premier et Charles Quint ont toujours été
ambigüs. Souvent conflictuels (François Premier est resté de longs mois
prisonnier à Madrid...), mais empreints malgré tout d'un respect mutuel
certain.
Devant
se rendre dans ses Etats du Nord, alors en révolte contre lui, et en
paix provisoire à ce moment là avec François Premier, Charles Quint
sollicita du roi de France, qui la lui accorda bien volontiers, la
permission de traverser son royaume.
Il s'arrêta chez le roi, à Chambord, et c'est à cette occasion qu'il pronoça son mot fameux : "Chambord est un abrégé de ce que peut effectuer l'industrie humaine". En français, évidemment, car la langue maternelle de Charles, né à Gand, était le français.
Le
compliment, bien tourné, est-il plus flatteur pour celui qui a le
plaisir de le recevoir, ou pour celui qui a l'élégance de le formuler
?...
1622 : Mort de Saint François de Sales.
1731 : Louis XV fonde l'Académie royale de Chirurgie.
"...Elle
rayonna d'un éclat qui fit l'admiration de l'Europe savante toute
entière. Ses réunions se tenaient dans l' Amphithéâtre de Saint Côme.
Les jetons qui avaient été frappés dès 1723 portaient l'effigie royale
et au revers on pouvait lire autour d'une main ouverte entre deux
serpents surmontés de la couronne de France "Consilioque manuque" "par
l'habileté et la main..."
Jeton argent Sociétés Médicales - Académie de Chirurgie - 1751 - Diamétre 30 mm
Avers (ci-dessus) : LUD. XV. REX. CHRISTIANISS
Revers (ci-dessous) : COLIT ET COLITUR ACAD. REG. CHIR. M. D. CC. LI
Avers (ci-dessus) : LUD. XV. REX. CHRISTIANISS
Revers (ci-dessous) : COLIT ET COLITUR ACAD. REG. CHIR. M. D. CC. LI
Graveur: Signé FM sous le buste.
1782 : Fondation du Centre Métallurgique du Creusot par la Société Perrier Bellenger et Cie.
Le Creusot en 1847
1795 : Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI, unique membre de sa famille à quitter la Tour du Temple pour la liberté...
La Tour du Temple et son enclos constituaient la Maison du Temple,
ancienne forteresse parisienne située dans le 3ème arrondissement de
Paris, qui fut lentement "retrécie" par le temps, jusqu’à ce que ses
ultimes restes fussent détruits en 1811, sur ordre de Napoléon, afin
d’éviter qu’ils ne deviennent un but de "pèlerinage royaliste" sur le
lieu où fut martyrisée une famille : la Famille de France…
Construite
par les Templiers à partir de 1240 - soit pendant le règne de saint
Louis... - elle devint par la suite une prison. Y furent enfermés
Sydney Smith, Toussaint Louverture, des militaires comme Pichegru et
Moreau, Cadoudal… Mais elle reste surtout "célèbre" ( !) pour avoir
servi de prison et d’antichambre de la mort à la famille royale en 1792
et 1793, à une exception près….
Elle
se dressait à la hauteur de l’actuelle mairie du 3ème arrondissement :
elle avait 50 mètres de hauteur, des murs de 4 mètres d’épaisseur,
comprenait quatre étages, dont les voûtes en ogives retombaient sur un
pilier central. Elle était flanquée de quatre fortes tourelles, dont
l’une contenait un escalier en colimaçon. Sur la façade de la Grande
Tour on avait accolé, à une date postérieure, la Petite Tour, qui ne
communiquait pas avec la Grande. Elle comportait un rez-de-chaussée et
quatre étages. C’est dans cette petite tour que fut emprisonnée la
famille royale du 13 août 1792, jusqu’au 26 septembre 1792 pour le roi
Louis XVI, et jusqu’au 26 octobre 1792 pour sa famille, le temps de
rendre la Grande Tour habitable pour la famille royale.
Louis XVI au Temple, par Jean-François Garneray, Musée Carnavalet, Paris.
Le 13 août 1792, les étages de la Petite Tour furent temporairement attribués comme suit :
* Le premier étage fut attribué aux trois femmes de chambre : Mmes Bazire, Navarre, Thibaud.
*
Le second étage fut attribué à la reine et sa fille Marie-Thérèse de
France. Au même étage la princesse de Lamballe dormait dans
l’antichambre sur un lit de sangle, Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel
et le dauphin – futur Louis XVII - partageaient la même chambre. Il y
avait un cabinet de toilette et une garde-robe.
*
Le troisième étage fut attribué au roi. Le roi couchait seul dans un
lit à baldaquin. Madame Élisabeth – sœur du roi Louis XVI - partageait
sa chambre avec la jeune Pauline de Croy d’Havré, fille de la duchesse
de Tourzel. Les valets François Hue et Chamilly couchaient dans un
cabinet assez étroit, ouvrant sur l’antichambre. Cet étage était
également doté d’un cabinet de toilette et d’une garde-robe. En outre,
le roi disposait d’un cabinet de lecture aménagé dans l’une des
tourelles.
Le 26
septembre 1792, Louis XVI fut transféré dans la Grande Tour du Temple,
suivi le 26 octobre de la même année par Marie-Antoinette et ses
enfants.
Le
rez-de-chaussée n’avait pas été transformé. Le conseil de surveillance
du Temple s’y installa le 8 décembre 1792. Cette vaste pièce d’environ
60 mètres était meublée de quatre lits destinés aux commissaires, d’un
bureau, d’un pupitre destiné à Jean-Baptiste Cléry, d’armoires, dont
l’une renfermait les registres. C’est dans cette salle que les
municipaux prenaient leurs repas en compagnie des officiers de la Garde
Nationale en service au Temple.
Le
premier étage abritait le corps de garde, soit une quarantaine d’hommes
qui couchaient sur des lits de camps. Comme le rez-de-chaussée, cette
salle était restée en l’état. Des sonnettes reliaient le corps de gardes
à la salle du conseil et aux appartements de la famille royale. Le même
escalier en colimaçon desservait tous les étages.
Le
deuxième étage était affecté au roi : il comprenait quatre pièces,
chacune éclairée par une fenêtre grillagée et en partie obstruée par un
abat-jour en forme de hotte. Le lit du roi était placé contre la
cloison. En prolongement du lit royal, le lit de sangle destiné au
dauphin Louis-Charles, duc de Normandie (futur Louis XVII).
Le
troisième étage était réservé à la reine et à sa fille et à Madame
Élisabeth. L’appartement avait la même superficie que celui du roi.
Le
quatrième étage était inoccupé, et servait de grenier. Entre les
créneaux et les pans de la haute toiture d’ardoise courait un chemin de
ronde. Au début de son emprisonnement, la famille royale pouvait s’y
promener ; pour cela, le conseil du Temple fit garnir les espaces entre
les créneaux par des planches qui empêchaient les promeneurs d’être vus.
La
destruction méthodique de la famille royale commença le
21 janvier 1793, lorsque Louis XVI quitta la Tour du Temple pour
l’échafaud, dressé sur la place Louis XV, alors appelée "de la
Révolution", et devenue aujourd’hui "de la Concorde". Le 2 août 1793,
Marie-Antoinette fut transférée à la Conciergerie. Le 10 mai 1794, après
21 mois de séjour à la Tour du Temple, Madame Élisabeth monta à son
tour à l’échafaud. Le 8 juin 1795, le roi Louis XVII – le second roi
martyr - mourut à la Tour du Temple. Le 18 décembre 1795, Marie-Thérèse
de France (après trois ans et quatre mois de séjour) fut échangée contre
quatre commissaires livrés aux Autrichiens par Charles François
Dumouriez.
Le
Temple étant devenu un but de "pèlerinage" royaliste, Napoléon décida
de le livrer aux démolisseurs à partir de 1808. La démolition dura deux
ans. L’angle nord de la mairie du 3ème arrondissement et la grille du
square du Temple furent élevés sur l’emplacement de la Tour ; le square
du Temple fut planté au XIXème siècle…
*A consulter (de l’Histoire pour tous), le journal de la fille de Louis XVI : http://www.histoire-pour-tous.fr/livres/67-essais/3952-derniers-jours-a-la-prison-du-temple-journal-de-la-fille-de-louis-xvi.html
La
Tour du Temple en 1795, Paris, Musée Carnavalet. L'histoire raconte
qu'un jour - aux temps heureux... - Marie-Antoinette se promenait dans
Paris avec le Comte d'Artois, frère du roi et futur Charles X; passant
devant le Temple, dont le Comte d'Artois était propriétaire, elle eut un
pressentiment affreux et fut saisi d'horreur devant ce vestige lugubre.
Le comte d'Artois lui promit qu'il ne manquerait pas de le faire
démolir...
" Tout
ce qui est généralement commun aux végétaux et aux animaux comme toutes
les facultés qui sont propres à chacun de ces êtres sans exception,
doit constituer l'unique et vaste objet d'une science particulière qui
n'est pas encore fondée, qui n'a même pas de nom, et à laquelle je
donnerai le nom de biologie. " (du grec bio, « vie » et logos, « connaissance, étude »).
1994 : Découverte de la Grotte Chauvet.
Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes...., voir la photo "Il y a 30.000 ans : le paléolitique (I)...".
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