SOUS TOUTES RESERVES
Les Jeunesses Nationalistes (JN) sont la branche « jeune » de l’Œuvre Française
(OF).
Le groupuscule d’extrême droite a été fondé officiellement le 15
octobre 2011 à Lyon lors du XVe Forum de la nation.
Naissance en grande
pompe en présence notamment d’Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac, Bruno
Gollnisch [1], Pierre Sidos [2], Jérome Bourbon [3], Pierre-Marie Bonneau et Pierre Vial [4].
La sauterie se clôtura par un banquet en l’honneur du Maréchal Pétain…
En effet l’OF et les JN se revendiquent de la France Pétainiste mais ne
cachent pas non plus leur culte de Franco ou de Mussolini.
A Toulouse, les JN avaient tenté une
première implantation le 24 novembre 2011 avec une rencontre militante,
histoire de tâter le terrain. Ce fut un échec, quelques contacts établit
principalement chez de jeunes boneheads (skinheads d’extrême droite).
Rien de bien concret pour pérenniser une activité militante dans la
ville rose. A l’époque, les milieux nationalistes toulousains n’avaient
d’yeux que pour les identitaires de Matthieu Clique.
Le vent a commencé à tourner avec
l’agression d’un étudiant chilien par les identitaires et les hooligans
en avril 2012. Le Bloc Identitaire toulousain ayant reçu des consignes
de leur direction nationale : « profil bas les enfants, en attendant
que ça se tasse ». On connaît la suite, ça ne s’est pas « tassé »,
notamment grâce à la mobilisation des milieux antifascistes toulousains.
De ce fait, le 5 mai 2012, c’est la section toulousaine de l’OF qui organise une rencontre à la Taverne Bavaroise [5]
en présence des pontes de l’OF et des JN. L’objectif de l’OF ? Piller
les militants d’un Bloc Identitaire à l’agonie localement et fragilisé
nationalement.
C’est le 10 septembre 2012 que la nouvelle tombe avec un scoop de Carré d’Info.
Les Jeunesses Nationalistes toulousaines sont crées. L’annonce est
d’autant plus retentissante qu’on apprend que c’est l’ancien bras droit
de Matthieu Clique, Victor Lenta,
qui prend la direction de la section toulousaine des JN. En pleine
tempête liée à l’affaire Clique, le Bloc Identitaire (BI) prit de court,
tentera un démenti les jours suivants. Un BI incapable d’avouer
l’hémorragie et la traitrise de plusieurs de ses ex-militants. Carré
d’Info révéla que les JN toulousains revendiquaient 70 militants à leur
réunion de création !!!
Avec de telles informations, on s’est
senti obligé de vérifier. Les JN toulousains, qui sont-ils ? Combien
sont-ils ? Que revendiquent-ils ? Enquête en immersion dans les abîmes
bruns des milieux nationalistes toulousains.
La photo ci-dessus est pleine d’enseignement. On y retrouve que des habitués, on s’attardera donc sur nos têtes préférées.
Les stars de l’Œuvre
En 1, Alexandre Gabriac, conseiller
régional de Rhône-Alpes, membre de Jeune Nation, la branche lyonnaise de
L’Œuvre Française. En avril 2011, il est enfin exclu du Front National
par Marine Le Pen pour une photo le montrant faisant un salut nazi avec
un drapeau nazi en fond [6]. Fin 2011, il créé les Jeunesses Nationalistes. Depuis début 2012, il est pris d’une agitation militante
sans précédent. Il tente de profiter de l’ouverture médiatique réservée
à la droite du FN. Ouverture laissée vide par les Identitaires en proie
à des tensions internes à l’époque. Plusieurs actions, plusieurs manifestations
qui n’ont pas eu le retentissement national voulu. N’a pas le talent à
créer le buzz médiatique qui veut. Explication complémentaire à cette
agitation, peut-être profitait-il de ses derniers instants de liberté
pour un dernier baroud d’honneur. En effet Alexandre Gabriac était alors
aussi dans le collimateur de la justice pour plusieurs affaires qui
auraient pu lui couter un séjour en prison.
On saluera au passage son talent victimaire un tantinet mythomane.
D’après ses dires, Gabriac est un survivant : une tentative de meurtre
avec coma et amnésie de 3 ans, un autre coma le 29 septembre 2012… Avec de telles épreuves endurées par son crâne, on comprend qu’il ait pu compter « près de 70 » ou « plus de 75 »
militants à la Taverne Bavaroise le 8 septembre dernier. On comprend
aussi pourquoi, monsieur Gabriac ne se souvient de rien lorsque les
journalistes lui demandent des explications sur ses saluts fascistes
et/ou nazis. Mieux encore, lorsqu’on lui apporte les preuves
photographiées, il dénonce une manipulation à base de photo-montage !!!
En 2, Yvan Benedetti, c’est le chef de
l’Œuvre Française depuis la passation de pourvoir avec Pierre Sidos.
Yvan lui aussi est pris de réactions délirantes
devant les journalistes. Victimisation et envolées lyriques pour tenter
de compenser son manque de charisme. Il aimerait tant être digne de ses
idoles fascistes (Mussolini, Franco…), mais l’apprenti « Duche » a
encore du travail devant lui.
En 3, Pierre-Marie Bonneau dit « Pilou »
pour les intimes. C’est un avocat toulousain très prisé du milieu
nationaliste. Son cabinet situé 18 rue de la fonderie à Toulouse est le
bureau des pleurs pour de nombreux nationalistes. Il paraitrait qu’il ne
fait pas payer ses honoraires aux fachos. Souvent présenté comme « très
proche de l’OF » pour la simple raison qu’il n’a jamais fait son
« coming-out » nationaliste et qu’il est assez tatillon pour attaquer en
diffamation. Il serait peut-être temps pour Pilou d’avouer entre autre
qu’il est le responsable de l’Œuvre Française sur Toulouse. De plus le
drôle est particulièrement actif depuis début 2012, il est présent sur
quasiment toute les apparitions nationale de l’OF. Au barreau il
travaille pour en autre Matthieu Clique, l’AGRIF, Yvan Benedetti,
Alexandre Gabriac, Olstor [7]… Que des références…
Ironie du sort, il fut même, il y a quelques années, le défenseur de
sans-papiers sous le coup d’arrêtés de reconduite à la frontière. On est
en droit de s’interroger face à cette contradiction. Les intérêts
financiers ont-ils eu raison de l’idéologie ?!? Non c’est bien par
idéologie que maitre Bonneau veut encore plus d’immigré en France. Pour
Pierre-Marie Bonneau, plus il y aura d’immigré, plus il y aura de
problèmes liés, plus une guerre civile sera inévitable et elle verra
triompher les nationalistes qui accèderont enfin au pouvoir. Vaste
programme théorisé sous l’appellation du « Big clash ». Défense de rire.
Les traitres identitaires
En 4, Victor Lenta, la star montante du
milieu nationaliste toulousain. Depuis le début de 2012, ayant mis fin à
son contrat avec l’armée (3eme RPIMa de Carcassonne), le chômage et le
temps libre dégagé, Victor s’est enfin « lâché ». Tout comme son ex-pote
Matthieu Clique, il est impliqué dans un vol et l’agression d’un
étudiant chilien. Depuis la mise à l’ombre de Matthieu Clique, Victor
est monté en grade à l’Oustal. D’abord simple gros bras, il devint
chargé de la sécurité pour les actions du BI toulousain puis co-chef de
la section avec Romain Carrière. Ce dernier étant militaire en semaine à
Carcassonne et pas toujours présent les week-ends pour diriger la
section et le local du BI, c’est Victor qui s’est chargé de la formation
des nouveaux militants et des activités. Il s’est aussi permis quelques
écart de conduite notamment en allant copiner dans les autres
mouvements toulousains ennemis du Bloc Identitaire, notamment chez les
Nationalistes Autonomes.
C’est ainsi qu’on apprenait au courant de l’été
que monsieur Lenta faisait partie du Lys Noir [8].
Puis en septembre 2012, c’est le coup de poignard dans le dos du BI,
sans même avertir personne et laissant une ardoise à l’Oustal, Victor
quitte le Bloc et prend la tête des Jeunesses Nationalistes. Certains au
Bloc en seraient soulagés. En effet il n’était pas très aimé, ce n’est
pas moins la mise en lumière de son idéologie nazie que son apparente
origine colombienne qui lui était reproché. Victor se rendant compte que
le Bloc Identitaire était très regardant sur le taux de mélanine
apparente de ses militants a occulté que ce critère épidermique était
encore plus strict chez les Jeunesses Nationalistes…
En 5 et 6 on retrouve la famille
« Frolic », Loïc Staïano et sa copine Laëtitia Galant. Un couple de
boneheads qui avaient déjà eu droit à quelques lignes dans Fafwatch
pour dénoncer les recrutements du Bloc Identitaire toulousain parmi les
skinheads nazis. C’est sans doute pour la défense de la liberté
d’expression qu’ils ont lâché le Bloc. Au BI comme au FN, il est plutôt
mal vus d’exprimer sa sympathie pour le nazisme… Correction, au BI comme
au FN, il est mal vu d’être grillé publiquement en exprimant sa
sympathie pour le nazisme. Au moins chez les Jeunesses Nationalistes, on
ne s’embarrasse pas de ce genre de détail…
En 7, Aurélien Rouanet, trop peu de place
à lui consacrer dans cet article. Originaire de Mazamet, il côtoie
depuis plusieurs années les milieux gabber
dont une part non-négligeable de jeunes fachos pullulent. C’est ainsi
que Aurélien s’est radicalisé à force de belles rencontres dans les
boites makina de la frontière franco-espagnole. Il rejoint véritablement
les identitaires début 2012 via la section Castraise du Bloc
Identitaire avec laquelle il s’entrainait au combat tel un vrai moine
shaolin (voir la vidéo, âme sensible s’abstenir).
Il tenta même sans succès de créer une section des jeunesses
identitaires à Mazamet.
Là où Aurélien a toujours été le meilleur
d’entre tous, c’est sur son facebook. Déjà Aurélien version Bloc Identitaire faisait l’éloge de la suprématie blanche/aryenne. Depuis qu’il émarge aux Jeunesses Identitaires, c’est la glorification du nazisme.
En 8, Henri Van Essen, tout comme
Rouanet, un second couteau sur qui il y a beaucoup à dire… Un vieux skin
un peu perdu qui pisse dans le vent. Un véritable touriste fasciste,
tantôt au Bloc Identitaire, tantôt avec les Nationalistes Autonomes,
tantôt au Lys Noir [8], tantôt aux Jeunesses
Nationalistes jusqu’à ce que le vent tourne… « papi facho » reconnu et
connu comme le loup blanc dans les milieux fascistes et associés de la
région.
En 9, Martin Desclaux. Là encore, un
personnage haut en couleur. Les mauvaises langues parleront d’un paumé.
Un type que les milieux antifascistes toulousains avaient préféré
occulter par honte. Mais Martin cumule un peu trop les saloperies depuis
un certain temps pour être oublié. En arrivant à Toulouse, il écumât
d’abords la quasi-totalité des organisations « d’extrême gauche ». C’est
un peu la honte… C’est en retournant fréquenter ses ex-amis
« métalleux » plus que « borderline » que Martin s’intéressa aux milieux
nationalistes. Ainsi Martin fréquente depuis Terre&Peuple, l’OSRE,
E&R (voir le Fachoscope)…
Le voilà devenu un fier et droit adhérent des Jeunesses Nationalistes.
Aux dernières nouvelles, le concourt de la police nationale lui étant
totalement hors de portée, Martin Desclaux aspirait donc à devenir
gardien de prison à défaut d’être déjà un paumé, un tourne casaque et
une balance…
Une dernière pour la route
Pierre Marie-Bonneau s’affichant
fièrement avec ses protégés. Notons quand même la présence d’une autre
star. Le bien nommé François Xavier Gicquel, à peine 23 ans et déjà bien
connue non seulement pour son riche parcourt nationaliste [9] mais aussi pour ses frasques fascistes comme l’ont révélé Les InRocKs et Fafwatch.
NB : Fafwatch Midi-Pyrénée tenait à s’excuser de la publication d’un article concernant Matthieu Clique.
C’est dans la précipitation que le brouillon s’est retrouvé en ligne
sans avoir été préalablement traité comme il se doit. Bien qu’étoffé de
sympathiques informations, ces dernières sont entachées par une
pseudo-analyse psychologique de comptoir. De plus, les fautes
d’orthographes (si rares d’habitude) n’arrangeant en rien la qualité du
texte. L’article sera donc prochainement remanié et corrigé lorsqu’on
aura du temps. D’ici là, ce texte indigne restera en ligne comme une
honteuse punition pour Fafwatch Midi-Pyrénées.
[1] Bruno Gollnisch,
longtemps délégué général du Front national, puis vice-président
exécutif, il est actuellement membre du bureau politique et membre de
droit du comité central du Front National. Il exerce les mandats
de député européen et de conseiller régional de Rhône-Alpes. Proche de
l’Œuvre Française, il peut se targuer d’être la figure politique la plus
apprécié des milieux nationalistes radicaux pour qui Marine Le Pen est
bien trop « light ».
[2] Pierre Sidos, fils
d’un haut responsable de la Milice de Pétain, membre des Jeunesse
Franquiste pendant la seconde guerre mondiale. Il est arrêté à la
libération puis emprisonné dans un ex-camp de concentration dans le
Bas-Rhin où s’entasse avec lui les collabos avec en autres les
volontaires de la division waffen SS Charlemagne. Pro Algérie française,
il est emprisonné de nombreuses fois notamment pour son soutien à
l’OAS. Il créa Occident avant de s’en faire virer. En 1968, il fonde
l’Œuvre Française qu’il dirigera jusqu’en 2011. Yvan Benedetti est son
successeur à la tête de l’OF.
[3] Fabrice « Jérôme » Bourbon, journaliste et rédacteur-chef adjoint du journal d’extrême droite Rivarol.
[4] Pierre Vial, un des fondateurs du GRECE
qu’il du quitté pour incompatibilité idéologique, Vial s’assumant un
peu trop « suprématiste blanc». C’est un ex du FN et du MNR. Il fonda
officiellement le « mouvement scout » nationaliste et païen Europe Jeunesse en 1973 et sa déclinaison pour adulte Terre & Peuple en 1994.
[5] La Taverne
Bavaroise, restaurant historique de la ville rose situé au 59 boulevard
de Strasbourg. Bien que la cuisine soit plus que respectable, c’est la
fréquentation de l’établissement qui laisse à désirer. Le resto est un
peu trop enclin à ouvrir ses portes à toute l’extrême droite locale et
nationale, une volonté du patron ? C’est le lieu de réunions et des
« diners de travail » du Front National Haute-Garonne mais aussi de
l’Œuvre Française. La taverne sort aussi le tapis rouge pour les
conférences de presse comme en pour Marine Le Pen ou en avec Arnaud
Gouillon, l’éphémère candidat à la présidentielle 2012 du Bloc
Identitaire. C’est plus qu’une manie pour la taverne, c’est une
tradition. A quand le repas de soutien pour les nazis grecs d’Aube
Dorée ?
[6] Une photo parmi
d’autres. On notera que c’est sous la sollicitation insistante de la
presse nationale que Marine ordonna la suspension puis l’exclusion
d’Alexandre Gabriac. A l’époque la presse était aux aguets du moindre
« dérapage » du FN, lancement de la campagne des présidentielles 2012
oblige. Au moment du « scandale » les milieux antifascistes hésitèrent
entre la franche rigolage et la syncope, eux qui avaient depuis
plusieurs années alors déjà révélé pléthore de casseroles et autres
photos de cadre du FN effectuant le salut nazi sans que cela ne choque
personne.
[7] Olstor, une marque
de street wear créé par des hooligans toulousains. La marque fait la
promotion d’un supposé romantisme de l’hooliganisme, en gros : « se
défoncer la gueule, c’est beau, c’est bien, c’est classe ». La marque ne
fait pas dans la propagande d’extrême droite mais elle est fait par et
pour des fachos. On reviendra dessus prochainement.
[8] Lys Noir est un
groupuscule d’extrême droite se définissant comme «anarcho-royaliste »,
et dont la principale activité est la publication d’un journal distribué
gratuitement à plusieurs milliers d’exemplaires. Son fondateur et
dirigeant Rodolphe Crevelle, est un vieux militant solidariste, réapparu
récemment avec le « Mouvement Anti Radar ». Il est très proche de
Richard Roudier, on les verra notamment côte à côte en 2010 devant la
prison de Béziers pour soutenir « Papy Galinier ». Le Lys Noir depuis
2012 s’est rapproché du 3eme Voie, tout comme le Réseau Identité de son
vieux pote Roudier ! Réseau Identité, scission du Bloc Identitaire
depuis début 2012.
[9] François-Xavier
Gicquel qui fêtera ses 23 ans le 27 aout prochain, possède déjà une
belle carrière dans les milieux nationalistes. Il a été militant de
l’UNI (syndicat universitaire et lycéen très droitier et affilié à
l’UMP), du Renouveau Français, du Mouvement Pour la France de Philippe
de Villiers, du Front National avec de démissionner le 6 septembre 2012,
du Front National de la Jeunesse, candidat à plusieurs reprises pour le
MPF et pour le FN. Il est actuellement militant aux Jeunesses
Nationalistes jusqu’à nouvel ordre.
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