LA TURQUIE N'EST PAS EN EUROPE
Chronique ottomane – les Turcs en Europe?
Je reprends rapidement le fil de mon périple de 10.000 kms qui m’a ramené des Émirats Arabes Unis en France.
Après avoir assez été époustouflés par la grandeur perse, nous avons traversé la frontière turque au pied du Mont Ararat. Terre anciennement arménienne, avant que ses habitants n’en soient chassés en 1915 (environ 1,5 millions de morts, autant de déportés).
Nous sommes très dubitatifs en entrant sur les terres de l’ancien empire ottoman, aspirant à l’entrée en Europe.
Les paysages sont toujours aussi
magnifiques, mais l’intégration des populations aux standards de vie
occidentaux me semble plus problématique.
Pour revenir à des considérations plus politiques:
1. Les Turcs sont des barbares
La majorité de leur savoir-faire a été
acquise par pillage. Toutes les mosquées sont construites sur le modèle
de Sainte-Sophie. Les maigres mosaïques qui restent en sont le joyau
véritable.
Les plus belles répliques de Sainte-Sophie
ont été construites par un janissaire, esclave qui a été enlevé à ses
parents au cours d’un pillage ou d’un acte de piraterie. La seule
invention locale est le minaret en forme de missile intercontinental.
L’empereur ottoman se promenait dans un
palais dont la garde était assurée par des eunuques d’origine
soudanaise, la gestion assurée par des eunuques géorgiens, et le harem
était constitué de jeunes esclaves razziées.
Leur talent de colonisateur s’est exprimé
sur la côté Nord-africaine, où Alger s’est transformé en repère de
pirates pendant des siècles. Les villages provençaux, corses, siciliens
s’en souviennent encore.
Leur gestion de Jérusalem a entraîné les Croisades, alors que la ville était sous domination musulmane depuis un bout de temps, sans poser de problèmes majeurs.
Leur gestion de Jérusalem a entraîné les Croisades, alors que la ville était sous domination musulmane depuis un bout de temps, sans poser de problèmes majeurs.
Enfin, le Turc a une certaine expérience en
nettoyage ethnique. Les Arméniens exterminés, les Grecs harcelés puis
expulsés. L’église Saint-Paul à Tarse a par exemple été réquisitionnée
par le Ministère de la Culture.
Nous n’avons vu aucun lieu de culte
chrétien actif en Turquie.
Évidemment, la comparaison avec l’Iran dont nous venions est dure.
2. Les Turcs ne sont pas nos alliés
On me ressortira l’alliance entre François
1er et Soliman le Magnifique. Cette alliance était accessoirement
assortie d’une clause qui garantissait la protection de tous les
Chrétiens d’Orient (qui faisait elle-même écho à une promesse faite par
les Rois de France lors des Croisades). Un tour en Cappadoce montre que
les Chrétiens avaient l’habitude de se cacher. A nouveau, quelques chefs
d’œuvre qui ne datent pas de l’empire…
Les quelques discussions politiques avec les
Turcs nous ramènent toujours aux mêmes rengaines. C’est l’Occident qui
est la cause de tous les malheurs du pays, les États-Unis sont à la
solde d’Israël qui veut maintenir la Turquie sous-développée, trop
peureux qu’ils sont que la Turquie redevienne le grand empire puissant
et craint qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être… Quand on leur demande
pourquoi la Turquie cherche à rentrer dans l’Europe, pourquoi les bases
militaires américaines, pourquoi la Syrie, silence radio.
Si quelques illuminés pensent que l’entrée
de la Turquie dans l’Europe fera évoluer le pays, je leur conseillerai
d’aller se promener au fin fond des régions kurdes. On est loin du
compte.
3. Les touristes occidentaux sont des pourceaux
L’arrivée dans l’ancienne Constantinople est
un choc. Le Bosphore est d’une rare beauté. L’ensemble majestueusement
pollué par des danois qui pèlent, des filles aux shorts trop courts et
aux cuisses trop gélatineuses. En plus du respect pour les mœurs du pays
que l’on visite, ces touristes pourraient simplement éviter de souiller
la Beauté, la décence et la contemplation. Replonger au cœur des
circuits touristiques nous fait à nouveau regretter le calme et la
sérénité de notre visite en Iran (seule la Corée du Nord doit avoir
moins de touristes).
Bref, peu de considération pour ce pays qui,
sur la foi de son histoire et de sa culture, n’offre peu de choses de
plus que la force, le courage et la fierté.
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