EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 30 Septembre.
1814 : Coup d'éclat de Talleyrand au Congrès de Vienne.
Le 16 septembre, les représentants des puissances alliées qui ont vaincu
la France sont tous réunis à Vienne; ils achèvent rapidement leurs
travaux, et attêtent leur programme préliminaire : il s'agit de
Metternich (pour l'Autriche), de Castlereagh et Wellington (pour
l'Angleterre), de Hardenberg et Humboldt (pour la Prusse), de Neselrod
et Razoumovsji (pour la Russie).
Ils décident de convoquer Talleyrand pour le 30 septembre : la
convocation, dans leur esprit, est de pure forme, mais Metternich devait
déclarer, par la suite : "Nous aurions mieux fait de traiter nos affaires entre nous"....
Que s'est-il donc passé, ce 30 septembre ?
Tout simplement ceci que, Talleyrand, convié pour la forme afin
d'entendre ce que les quatre puissances avaient décidé, tape sur la
table. Au propre comme au figuré. Il déclare que "La France ne demande rien, seulement de grands égards" et,
par son habileté, obtient l'annulation des procès-verbaux des
précédentes réunions; il obtient également que soient organisées des
sessions plénières regroupant tous les Etats ayant particpé à la guerre :
acceptée, cette demande va permettre à la France vaincue, humiliée,
occupée, de retrouver son rôle séculaire de protectrice des petites et
moyennes nations, face aux grandes.
Après
la désastreuse expérience révolutionnaire et napoléonienne, Talleyrand
fait ainsi renouer la France avec la politique traditionnelle de ses
Rois, consistant à se doter d'une clientèle de petites et moyennes
puissances qui, additionnée à la sienne, lui permettent de peser de tout
son poids dans le jeu politique européen et mondial.
Continuité de la tradition : quatre-vingt-dix ans plus tard, dans le chapitre XXIV de son Kiel et Tanger ( http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/07/24... ) intitulé "Que la France pourrait manoeuvrer et grandir",
Charles Maurras ne dira pas autre chose. Et le président de la
République, Georges Pompidou, devait un jour déclarer - dans une
conférence à des étudiants - que ce livre ne quittait pas sa table de
chevet....
Dessin au sépia, représentant les
Délégués, pendant une interruption de séance ; de gauche à droite :
(assis) Hardenberg, Palmella, Castelreagh, Dalberg, Wessenberg,
Labrador, Talleyrand, Stakelberg; (debout) Wellington, Lobo, Saldanha,
Löwenhjelm, Noailles, Metternich, Latouor-Dupin, Nesselrode, Razumovsky,
Steward, Wacken, Gentz, Humbolt, Cathcart.
1870 : Naissance de Jean Perrin.
Prix Nobel de Physique 1926, pour ses travaux sur l'atome :
1938 : Accords de Munich.
Ils sont signés entre Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier.
Après avoir annexé l'Autriche sans coup férir (l'Anschluss),
Hitler réclame en septembre 1938 l'autodétermination pour les 3,2
millions d'Allemands qui peuplent la région des monts Sudètes, en
Tchécoslovaquie. De facto, Français et Anglais lui livrent la Tchécoslovaquie, pensant par là preserver la paix.
Le Führer tire, au contraire, de son succès la conviction que tout lui est permis.
Les opinions publiques sont à la fois troublées et soulagées par les
accords de Munich. A sa descente d'avion, Neville Chamberlain, toujours
plein d'illusions, n'hésitera pas à affirmer que le Führer «est un homme sur qui l'on peut compter lorsqu'il a engagé sa parole».
En France, au lendemain des accords de Munich, la plupart des journaux titrent à la une : La Paix ! Daladier (ci dessous) est accueilli à son retour au Bourget par une foule en délire.
Le 5 octobre, Churchill lance : «Nous
avons subi une défaite totale et sans mélange (...). Notre peuple doit
savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les
conséquences nous accompagneront longtemps sur notre chemin».
Il aura cette formule : «Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix. Ils auront le déshonneur et la guerre».
Jacques Bainville avait eu une autre formule, vingt ans auparavant, au sortir même de l'effroyable Grande Guerre, pour critiquer le mauvais Traité de paix de Versailles : "Trop fort dans ce qu'il a de faible, trop faible dans ce qu'il a de fort".
Et dans son ouvrage célèbre, "Les conséquences politiques de la paix", il avait prévu une nouvelle guerre, dans les vingt ans.....
Pour Charles Maurras, Munich représentait une défaite qui évitait un désastre, à la seule condition - bien sûr... - que l'on mît à profit le temps gagné pour armer ("armons, ARMONS, ARMONS...", titra l'Action française).
Mais de Gaulle a raconté, par la suite, comment - étant allé voir Léon
Blum afin de le convaincre de donner à nos armées l'argent nécéssaire
- Léon Blum lui avait retorqué qu'il ne pouvait pas voter les crédits
militaires, lui, Blum, le pacifiste de toujours !...
On connaît la suite.....
Du site Maurras.net, l'article de Maurras du lendemain, 1er octobre, dans L'Action française :
1939 : Naissance de Jean-Marie Lehn.
Prix Nobel de Chimie 1987, pour ses travaux de chimie supramoléculaire.
1942 : Mort de Jacque-Emile Blanche.
L'essentiel de sa peinture est consacré, à travers ses célèbres portraits,
à la représentation du monde brillant dans lequel il est né, de la
Belle Époque aux Années folles (Cent vingt-six de ses tableaux sont
visibles au musée de Rouen) :
Marcel Proust, Musée d'Orsay
1969 : Création du Parc Naturel Régional d'Armorique.
Il y a en France 9 Parcs Naturels Nationaux ( en rose sur la carte
ci-dessous), et 44 Parcs Naturels régionaux ( en vert ).
Située dans le Finistère, le Parc Naturel Régional d'Armorique recouvre un territoire très contrasté, qui se divise en 4 zones:
- les îles de la Mer d'Iroise
- la Presqu'île de Crozon
- l'Aulne maritime
- les Monts d'Arrée
2005 : Rapatriée en Russie, la dépouille du général Denikine fait halte à Paris.
Les cendres du général Denikine, héros des Armées blanches, reviennnent à Moscou, conformément au souhait du gouvernement russe et de Vladimir Poutine. Cependant, rapatriées en Russie, depuis les Etats-Unis, où il est mort, ses cendres font étape en France, en mémoire de l’émigration du général dans notre pays....
Quatre cercueils étaient disposés côte à côte dans le choeur de la cathédrale St Alexandre Nevsky de la rue Daru, à Paris, ce 30 septembre 2005, dont l’un était recouvert du drapeau de la Russie moderne : celui du général Anton Ivanovitch Denikine, celui-là même qui est chanté dans la très célèbre chanson des cosaques :
"Dans le froid et la famine, par les villes et par les champs, à l’appel de Denikine, marchaient les partisans blancs"...
À l’occasion du transfert à Moscou
des corps du général Anton Denikine (exhumé à New York) et de sa femme
(exhumé à Sainte-geneviève-des-Bois) ainsi que du philosophe Ivan Iliine
et de sa femme (exhumés près de Genève), une panikhide solennelle en
leur mémoire a été célébrée, le vendredi 30 septembre 2005, en la
cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, à Paris, avec la bénédiction de S.
Em. l’Archevêque Gabriel de Comane, exarque du Patriarche Œcuménique.
Constitués en armée par les généraux Kornilov, Alexeïev et Denikine, ces résistants au bolchévisme devinrent l’Armée des volontaires. A la mort de Kornilov, tué au combat en 1919, Denikine devint le commandant en chef de cette armée, et lança une grande offensive sur Moscou, à la tête de 200 000 combattants. Mais une contre-offensive de l’Armée rouge stoppa cette tentative...
En 1920, Anton Denikine démissionna, et le commandement de l’Armée des volontaires échut au général Wrangel. Denikine émigra d’abord en France, pour finalement mourir aux Etats-Unis en 1947.
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