dimanche 2 juin 2013

UNE EXPERTISE PSYCHIATRIQUE ORDONNEE ...POUR LES GHANEENS

Après la pioche, la batte de baseball : ces Ghanéens qui entendent des voix en Italie

2 juin 2013
Après la pioche, la batte de baseball : ces Ghanéens qui entendent des voix en Italie


Voici  "Mada" qu'a bobo (à la tête)


MILAN (NOVOPress) -

  « J’ai entendu des voix méchantes ». Voilà la seule « explication » fournie à la police par Mada Kabobo (ci-dessus), le massacreur ghanéen à la pioche qui a fait, il y a quinze jours, trois morts et deux blessés dans les rues de Milan. « C’est la voix qui m’a dit de le faire ». « Je suis arrivé de la Libye. C’est là que j’ai commencé à entendre les voix ».

Impossible d’en savoir davantage. Kabobo ne sait pas l’italien et ne fait que balbutier quelques bribes d’anglais. Il dit provenir d’un village perdu du Ghana qui n’a pu être identifié, et parle un dialecte obscur pour lequel il n’y a pas d’interprètes en Italie. 

L’ambassade du Ghana était censée en fournir un, on ne sait ce qu’il en est advenu.
Le Corriere della Sera a révélé, il est vrai, que Kabobo avait fait l’objet de plusieurs interrogatoires après sa participation à l’émeute de Bari d’août 2011. Il avait alors été brièvement emprisonné puis remis en liberté, non sans avoir commis de nouvelles violences en prison. « Il n’a jamais montré de signes qui fassent penser à des troubles mentaux ». Surtout, le rapport de la police de Bari porte expressément : « Comprend l’anglais ». Il faut croire qu’il l’a oublié depuis, sous l’effet du racisme des Italiens…

Le psychiatre Alessandro Meluzzi, professeur à l’Université catholique du Sacré Cœur de Milan, n’a en tout cas aucun doute : « La figure de Kabobo ressemble plus à celle d’une victime qu’à celle d’un assassin »

Le massacre de Milan est « un drame de la société, qui alimente la spirale de la violence à cause de sa fermeture et de sa froideur à l’égard des faiblesses et des fragilités des personnes »

Et Meluzzi, désormais diacre permanent après avoir été adhérent des Jeunesses communistes puis membre de la franc-maçonnerie (il se définit, depuis qu’il est diacre, comme « franc-maçon dormant »), de citer le pape François, pour qui « nous sommes tous appelés à nous garder les uns les autres ». L’histoire de Kabobo « n’est pas celle d’un immigré », mais « celle d’un homme que personne n’a voulu ou su garder ».

Mercredi dernier, le juge d’instruction de Milan a ordonné une expertise psychiatrique de Kabobo afin de vérifier « la capacité de l’accusé de participer consciemment à son procès et de comprendre la valeur négative des actes qu’il a accomplis »
Selon les conclusions de cette expertise, le Ghanéen à la pioche pourra être déclaré irresponsable et placé dans un hôpital psychiatrique plutôt qu’en prison.
En attendant, Kabobo fait des émules chez ses compatriotes.

 La semaine dernière, un Ghanéen de 20 ans – muni, celui-là, d’un permis de séjour en règle –, est descendu dans les rues de Modène avec une batte de baseball et s’est mis à démolir une voiture en stationnement. Après que la police est parvenue, non sans mal, à le maîtriser et à l’emmener au poste, il a expliqué qu’il avait « entendu dans sa tête la voix de Berlusconi » après avoir vu celui-ci à la télévision. 
Et la voix de Berlusconi l’a persuadé de démolir une voiture.

 En comparution immédiate, le juge a prononcé une peine de dix mois de prison avec sursis. Le Ghanéen à la batte a donc été remis en liberté. Jusqu’à ses prochaines voix.

On se demande, dans tout cela, si les plus hallucinés sont vraiment les Ghanéens…


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