jeudi 27 juin 2013

LES SKINHEADS FASCINES PAR L'EXTREME-DROITE ?

Les antifas : le syndrome Kick-Ass

 par Alexandre Gitakos


 




kickass

Les médias ont rapporté le décès d’un militant d’extrême gauche « antifa » ou « red-skinhead » : Clément Méric.
Une mort intervenue lors d’une altercation avec des skinheads. Selon le procureur, c’est pourtant le groupe d’extrême gauche qui avait la volonté d’en découdre.

Dimanche dernier, ces militants plus fascinés par la violence que dangereux en soi, ont fait de la casse dans Paris, tout en bénéficiant d’une couverture médiatique douteuse.

On sait à présent gràce à une vidéo des faits que le groupe d’extrême gauche était là pour ratonner, confirmant les témoignages de citoyens et infirmant ceux de militants douteux.

« Kick-ass » est le nom d’une BD, puis d’un film, qui met en scène un adolescent tout à fait normal qui se prend pour un genre de Batman, et qui met ses fantasmes à exécution.

Que pensent vraiment les « cibles » des antifas de ces derniers ?

antifa-uni 

Ces militants d’extrême gauche prétendent s’attaquer « aux fascistes » et « aux capitalistes ». Autant dire qu’ils peuvent ranger qui ils veulent dans ces catégories, de simples mouvements de centre-droit de terrain comme l’UNI par exemple (voir ci-contre).

Le skinhead ou encore des mouvements nationalistes étudiants comme la FEN ou le GUD sont objets de fascinations pour ces garçons (et filles).

La majorité des gens qui seraient « ciblés » par ces personnes ont pour position de ne tout simplement pas s’en préoccuper, une position souple qui n’aura fait qu’un seul mort… coté antifas.

Les plus modérés de la droite ont tendance à mettre en avant la fascination pour la violence dans la communication des antifas. 

Les redskins aiment réaliser de la propagande violente sur leurs affiches/autocollants avec des armes, des coups portés (toujours dans la photo ci-contre).

Le sentiment évolutif des nationalistes et identitaires

Les années skinheads ont été l’occasion pour le nationalisme de la classe ouvrière de tenir la rue, dixit les antifas eux-mêmes qui parlent d’une « terreur ». 
Assez vite, les skinheads français vont comprendre que tenir la rue n’a pas d’intérêt et que le mouvement hooligan du Parc des Princes représente un saut qualitatif.


boulogne
Les tribunes du Parc des Princes dans les années 90


Faire la loi dans un stade, et dans l’un des mouvements hooligans les plus réputé d’Europe, est plus gratifiant que passer le temps dans une rue parisienne. Surtout par concurrence cordiale avec un nationalisme étudiant qui tient des facultés.

Jusqu’aux années 2000 on peut parler d’une « culture de la violence », sans trop bêtement intellectualiser ce qui n’a pas à l’être, qui va s’estomper pour des raisons très diverses.

En premier lieu, l’époque du GUD/Occident « historique » où des centaines de nationalistes s’opposaient à des milliers d’étudiants trotskistes est définitivement trop loin.

La violence dans les stades et dans les facs n’apporte plus rien, elle peut même être contre-productive, sans compter le verrouillage étatique.

Cette violence est le reflet, du moins à droite, d’un culte de la force et de la virilité. Un aspect de ce que l’on nomme « l’homme nouveau » dans le milieu intellectuel nationaliste.
Sauf que cet homme nouveau, qui a des éléments communs avec la conception libérale de l’homme entrepreneur, peut très bien réaliser ses valeurs autrement, par le sport.


Le GUD devant la fac d'Assas, attendant l'arrivée des "autonomes" d'extrême gauche, une autre époque.
Le GUD devant la fac d’Assas en 1986, attendant l’arrivée des « autonomes » d’extrême gauche après des menaces, une autre époque.

Ce coup d’arrêt peut s’illustrer par l’évolution représentée par le Bloc Identitaire, qui préfère construire toute une contre-culture, notamment à travers les sports de combat et l’organisation de compétitions. 

Si la violence existe toujours, les mouvements nationalistes ou identitaires ont tendance à vouloir y mettre fin pour arriver à quelque chose de constructif et de moins stérile.

En somme, passer du culte du face-à-face de rue qui n’a ni sens ni opposant crédible, au « lifestyle » des sports de combat, « un esprit formé dans un corps sain » (sans prêter attention à l’extrême gauche) pourrait-on dire.


L'Action Antifasciste, dont Clément Méric avec un polo rouge. Tout le monde sera d'accord, ils sont moins préoccupants que les Hells Angels ou les Outlaws...
L’Action Antifasciste, dont Clément Méric avec un polo rouge.

Tout le monde sera d’accord, ils sont moins préoccupants que les Hells Angels ou les Outlaws…

Cette violence nationaliste qui fascine depuis très longtemps l’extrême gauche (tout comme elle est fascinée par la classe ouvrière, la révolution, etc…) n’est évidemment pas une raison en soi. 

C’est bien pour ça qu’en l’absence de raison – et même si les redskins croient représenter quoi que ce soit – la base militante nationaliste a tendance a délaisser la violence de rue pour le sport et le free-fight en tant qu’élément politico-culturel.

« S’opposer à l’ennemi dans la rue » d’accord… mais qui ? 60 lycéens/étudiants, souvent un peu geeks, dont certains finiront journalistes bedonnants, qui ont en fait soif de considération, d’être pris pour des égaux au plan physique (mais en rouge) ?

Poser la question, c’est déjà y répondre, que l’on soit un nationaliste, un militant de droite, ou le premier individu que les antifas n’aiment pas.

On peut résumer ainsi le sentiment qui domine.

Ci-dessous, un tournoi de Free-fight (plus proche du K1) organisé par un mouvement identitaire
Evidemment vous ne lirez pas ça chez des expert autoproclamés de l’extrême droite qui sont généralement d’anciens militants d’extrême gauche. Cela reviendrait à dire que les nationalistes se foutent complètement de l’extrême gauche et qu’ils prennent les antifas pour des invisibles. Cela vexerait l’ego des ex-trotskistes que l’on présente comme experts-chercheurs-journalistes dans nos journaux.

Mais voilà, si l’on doit s’intéresser à la réalité et en parler une fois pour toutes, il n’y a rien de plus à dire.

Une opinion personnelle sur les antifas


La propagande pro-redskin de l'AFP aussi révélatrice que sérieuse. Des visages masqués (ils ont l'impression d'intéresser quelqu'un). Un garçon à droite qui a besoin de compresser son bras à l'extrême en plus d'un photo prise depuis le sol pour donner l'impression qu'il a un peu de bras...
La propagande pro-redskin d’une journaliste de l’AFP, aussi révélatrice que ridicule.
Des visages masqués (ils croient sincèrement qu’ils risquent la vie, ça permet aussi de la jouer « Unité Radicale » version rouge).

Un garçon à droite qui a besoin de compresser son bras à l’extrême, en plus d’un photo prise depuis le sol, pour donner l’impression qu’il a un peu de muscle. 

On est loin du « hardcore bodybuilding », c’est le moins que l’on puisse dire…

En tant que militant de droite, j’ai croisé quelques rares fois les antifas, je peux donc en parler avec un peu d’objectivité.

Une première fois au lycée lorsque j’étais Vice-président des lycéens de l’UNI (pour illustrer le marquage politique de l’époque), j’ai répondu à des provocations de la part de « red-skinheads » que je prenais au sérieux, pour finalement me faire réprimander par l’administration des conséquences (mineures) des évènements à leur égard.

Suivront quelques tentatives d’agressions ridicules, voire humoristiques, sans grand intérêt, émanant des red-skinheads Barb***, Casa***, et de loin Gar***, ce dernier étant davantage sympathique et spectateur amusé de l’infortune de ses camarades.

Bref, rien d’extraordinaire, rien de terrible ou ultraviolent. Juste un souvenir de mômes dépassés par des situations qu’ils ont créés.

Une seconde fois aux alentours d’Assas, quelques années plus tard, lorsqu’un petit groupe d’antifas a tenté de m’agresser suite, très certainement, à ma médiatisation.  

Une curieuse campagne de presse, réalisée par le petit Abel Mestre, un cas emblématique déjà évoqué sur ce site.

J’aurais donc très bien pu attaquer cet individu, dit journaliste, pour mise en danger de la vie d’autrui. Je ne l’ai pas fais pour la raison suivante.

Je n’ai pas à relater le détail ce qui s’est passé, je me contenterai de dire que j’ai rapporté une partie des vêtements de ces redskins/antifas, visiblement fidèles lecteurs du petit Abel Mestre, au local de la section UNEF de Paris 2. Encore une fois je n’ose même pas parler « d’agression » malgré leurs intentions, c’était burlesque.

Après toutes ces anecdotes qui méritent à peine d’être évoquées, je n’ai pas besoin de dire ce que je pense des antifas (avoués ou discrets) : comme tout le monde, pas grand chose et je ne m’en préoccupe pas.
Même si l’actualité invite à en parler, n’oublions pas de conserver le sens des réalités… et des priorités.

A présent, chacun a bien compris ce que je nomme le syndrome Kick-Ass.

Pour que cet article dépasse les anecdotes sans intérêt, publication qui prend malheureusement les airs d’un documentaire de Marc-Aurèle Vecchione, voici le teaser de Kick-Ass 2. 

Comme ça, vous ne serez pas venus pour rien :

(dtom.fr)

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Aucun commentaire: