LE "KAFALA", VOUS CONNAISSEZ ?
  
Des sportifs Français témoignent : le Qatar pratique l’esclavage – la FIFA alertée
Quatre sportifs Français humiliés, 
désabusés, retenus contre leur volonté au Qatar décrivent la face cachée
 du Qatar, pays esclavagiste qui se donne des airs de sainte nitouche.
Il y a 3366 expatriés Français au Qatar 
dont 1188 mineurs. Zahir Belounis, Stéphane Morello, Jean Godeffroye et 
Abdeslam Ouaddou témoignent. Mais des dizaines de personnes sont dans le
 même cas.
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Des joueurs, des entraineurs ou des 
préparateurs physique sont partis au Qatar, attirés par les promesses de
 mille et une nuit, et pour gagner un argent facile. Du moins c’est ce 
qu’ils croyaient, innocemment, par méconnaissance de la duperie élevée 
au rang institutionnel du petit état islamique.
Ils le regrettent amèrement et cherchent à fuir l’émirat voyou et esclavagiste.
Karim Zmerli et Lilia Ben Rejeb qui ont enquêté1, mettent en garde les Français en général mais surtout ceux d’origine maghrébine.
« En voulant gagner de l’argent, vous 
risquez de perdre votre dignité, votre liberté et même votre humanité, 
préviennent Zmerli et Ben Rejeb. Le Qatar que certains médias français 
vous décrivent de manière fallacieuse comme un Eldorado, n’est pas celui
 que vous allez découvrir une fois là-bas. Cette propagande que le Qatar
 entretient grâce à l’argent et à son puissant réseau politique et 
médiatique français, de gauche comme de droite, a brisé des rêves et 
détruit des familles. Avant de vous laisser entrainer par une utopie qui
 risque de tourner au cauchemar, aillez le réflexe du Premier ministre 
Jean-Marc Ayrault : « Le Qatar ? Avant d’y aller, je réfléchirai » »
Ancien milieu de terrain de 
Noisy-le-Sec, de l’Île Rousse et de Saint-Lô, passé par la Malaisie 
(Melaka TMFC) et la Suisse (la Tour-Le Pâquier), Zahir Belounis est 
retenu au Qatar avec son épouse et ses deux enfants. Ce joueur 
franco-algérien, débauché pour servir Al-Jaïsh, le club de l’armée, dont
 il a été le capitaine d’équipe, est privé de ses droits et de sa 
liberté de quitter le territoire qatari.
Son contrat a été déchiré, et pour 
quitter le Qatar, retrouver la liberté et regagner la France, le 
directeur sportif du club Al-Jaïsh, Youssef Dasmal lui impose de 
renoncer à deux ans de salaire qui lui sont dus.
« Je vais arrêter de manger, je vais 
faire une grève de la faim. Je veux faire ça, expliquait Belounis à CNN 
le 1er mai dernier. « Je vais commencer la semaine prochaine. Ils me 
traitent comme un chien, mais je vais me battre. Je mourrai ici au 
Qatar ».
Stéphane Morello : « Je suis un otage qui ne connait même pas le prix de la rançon » !
Originaire de Saumur, 52 ans, l’entraineur sportif ne touche plus aucun salaire depuis plus de trois ans.
Comme beaucoup d’autres, Morello s’est 
expatrié au Qatar pour y faire fortune grâce à son savoir-faire 
footballistique. Contrat signé avec le comité olympique qatari, il 
devait encaisser 6000 dollars par mois. Cela fait plus de trois ans 
qu’il ne touche plus rien. En procès contre son employeur, il espère 
obtenir gain de cause, mais la justice est aux ordres de la famille 
régnante.
« Je ne peux pas exercer mon travail, je
 ne peux pas aller travailler ailleurs, je ne peux pas quitter le 
territoire, je ne peux rien faire… Cela fait cinq ans que je n’ai pas pu
 sortir du Qatar… J’ai l’impression d’être un otage, et je ne connais 
même pas le prix de la rançon », déclare Morello dans l’indifférence 
totale des autorités socialistes, aveuglées par l’argent du Qatar.
Jean Godeffroy : « Une fois au Qatar, on ne peux plus quitter ce pays librement » !
Le cas de Jean Godeffroy est moins 
tragique mais il est tout aussi significatif. Ancien préparateur 
physique du PSG, il a renoncé à neuf mois de salaire pour quitter le 
Qatar.
« Un vendredi, on m’a téléphoné pour 
m’annoncer que ce lundi, je dois débarrasser le plancher » ! Il a 
abandonné ses droits et ses salaires en échange de l’indispensable 
permis de sortie du territoire que l’employeur esclavagiste délivre… ou 
pas… selon son bon vouloir.
Godeffroy met en garde les autres sportifs afin qu’ils ne tombent pas, eux aussi, dans le piège doré.
Abdeslam Ouaddou : « C’est de l’esclavagisme pur et simple » !
Footballeur professionnel d’origine 
marocaine, ancien de l’équipe de Nancy, il a été recruté par le « Qatar 
Sports Club », deuxième club du propriétaire du PSG.
Un ordre du prince n’est pas sujet à discussion
Mais au bout d’un an, il est contraint 
de renoncer à son contrat, encore valable un an, contre son « droit » de
 ne pas rester emprisonné au Qatar. Son employeur ne le paye plus depuis
 juillet 2012, et dans Le Monde du 22 avril 2013, il déclare : « En 
2010, je m’engage pour deux saisons avec le club qatari de Lekhwiya qui 
appartient au cheikh al-Thani, également propriétaire du PSG. A la fin 
de la première saison, nous remportons le titre de champion. Je rentre 
en France pour les vacances et, à mon retour, tout se complique. Les 
dirigeants m’informent que je dois quitter le club, sans la moindre 
explication. J’ai d’abord cru à une blague. Mais je me suis vite aperçu 
que celui qui me parlait ne rigolait pas du tout. J’ai essayé de 
comprendre, de discuter. Mais rien à faire : « C’est un ordre du prince.
 Et les ordres du prince ne sont pas sujets à discussion. »
Il se plaint à la Fifa, et finit par 
obtenir son permis de sortie. En échange, il doit renoncer à sa plainte,
 à ses droits, et à tous ses salaires – comme un vulgaire esclave.
« Le jour où vous êtes moins performant,
 on peut tout simplement cesser de vous payer, ou vous dire de quitter 
le pays. On ne va pas se voiler la face, c’est de l’esclavagisme pur et 
simple », explique Abdeslam Ouaddou.
« Ce qui me dérange, c’est le contraste 
entre ce qui se passe là-bas –parce que j’y ai vécu pendant deux ans et 
demi- et l’image qu’ils veulent renvoyer en Occident et en particulier 
en France grâce au PSG… Je veux vraiment ouvrir les yeux aux joueurs qui
 ont l’intention d’aller vers ces destinations. Ce n’est pas l’eldorado 
qu’on pense »
Philippe Bogaert et Nasser Beidoun, autres victimes
En 2008, un producteur belge, Philippe 
Bogaert, est resté près d’une année otage des milliardaires qataris, 
pris dans un engrenage financier et judiciaire infernal.
Directeur d’une société qatarie qui a 
fait faillite, Philippe Bogaert, qui n’était pas civilement responsable,
 a néanmoins été poursuivi par l’actionnaire majoritaire qui lui 
réclamait des millions de dollars de réparation du préjudice. Ne pouvant
 payer, Bogaert est retenu en otage, et ce n’est qu’au bout de 11 mois 
qu’il réussit à s’évader à bord d’un voilier, en partance pour Bombay.
Pour lui, « ce qui se cache derrière 
l’actionnaire de la société, c’est de l’esclavage pur et simple. Vous 
êtes complètement dépendant de lui ».
Autre victime, Nasser Beidoun, lui aussi
 otage de l’émirat pour des raisons semblables à celle de Philippe 
Bogaert. Américain de parents libanais, il a vécu un cauchemar, une 
bataille juridique de deux ans pendant lesquelles il était comme un « 
esclavage moderne », explique-t-il sur son blog.
Au Qatar, les victimes se comptent par milliers
Et c’est sans compter avec le sort des milliers de travailleurs asiatiques ou arabes2.
 Sur une population de deux millions d’habitants, 80% sont des esclaves 
modernes privés du droit élémentaire de repartir chez eux, contraints de
 travailler dans des conditions souvent inhumaines, pour des salaires 
bien inférieurs à ce qui leur avait été promis, car ils dependent du bon
 vouloir de leur employeur, seul habilité à délivrer le visa de sortie.
Plusieurs organisations humanitaires 
dénoncent les pratiques esclavagistes du minuscule pays bédouin, peuplé 
de 300 000 habitants, où les travailleurs immigrés chargés de construire
 l’infrastructure de la Coupe du monde sont abusés, privés de leurs 
droits, de leurs salaires, et piégés dans un système, le Kafala, dont ils ne peuvent échapper.
Le Kafala – qui attache un employé à un 
employeur spécifique – permet, selon Human Rights Watch et la 
Confédération internationale du travail, d’abuser des salariés étrangers et
 de créer un système « d’esclavage de fait » pour les deux millions de 
travailleurs étrangers qui y résident.
« C’est une vieille histoire. Par le 
Kafala, les employeurs qataris confisquent les passeports des 
travailleurs immigrés, leurs retiennent des « frais d’intermédiaire » 
exorbitants et illégaux, et leur interdisent l’accès aux tribunaux.
« Le Qatar a installé un système de 
visas de sortie qui vous empêche de quitter le territoire si votre 
« sponsor », votre employeur, n’est pas disposé à vous le remettre. Donc
 les travailleurs sont piégés dans le pays, et dans le même temps, ils 
sont exploités dans des conditions inhumaines. Salaires non payés, 
salaires en retard, sont choses courantes. Les travailleurs sont très 
vulnérables » explique Nicholas McGeehan de Human Rights Watch.
Au point qu’il a demandé à la FIFA de retirer au Qatar l’organisation de la Coupe du Monde de 2022.
La plupart des travailleurs viennent 
d’Inde, du Bangladesh et du Pakistan. Ils travaillent un nombre d’heures
 interminable, pour un salaire de misère – quand le salaire leur est 
versé, sous des températures qui atteignent 50° en été.
« J’ai été choqué de découvrir cette 
exploitation [des travailleurs] dans le monde du football, » explique 
Sharan Burrow, secrétaire générale de l’Organisation internationale du 
travail.
« Fin 2010, nous avons fait 
une enquête de risque pour examiner les conditions de travail. Dans la 
région du Golfe, tous les indicateurs étaient au rouge. En matière de 
droit du travail, on touchait le fond du fond. Fondamentalement, ce sont
 des Etats esclavagistes. » 
Esclavagistes et richissimes.. car un 
million de travailleurs immigrés réduits en esclavage vont construire le
 projet aux multi-milliard de dollars de la World Cup 2022, avec son 
infrastructure pour les transports, les hôtels, et les 12 stades 
ultra-modernes.
« Autant parler à un mur », déclare Burrow au sujet des discussions avec le Qatar
« Nous avons visité les campements des 
travailleurs, c’était misérable. Aucun espace, aucune intimité, des 
cuisines dangereuses. Et ils méprisent nos demandes. »
« Ces travailleurs sont 
traités comme des esclaves. Il n’y a pas de système légal, leurs 
contrats sont déchirés dès qu’ils arrivent ou par caprice. Les 
travailleurs sont très en colère, car ils ont l’impression que leurs 
vies leurs sont volées. »
« Donc nous n’avions pas d’autres choix que de remettre le dossier entre les mains de la FIFA, » conclut Burrow.
Selon
 Human Rights Watch, 191 travailleurs Népalais y sont morts en 2010, et 
98 Indiens en 2012. Car dans l’Emirat, le droit du travail n’existe pas,
 et un millier de travailleurs sont emprisonnés, condamnés pour avoir 
demandé une augmentation de salaire ou une amélioration de leur 
condition de travail.
Nabil Ennasri le gentil
Dans cette « démocratie en 
construction », comme le présente le remplaçant de Tariq Ramadan Nabil 
Ennasri, Mohammed Al-Ajami, un Qatari, a été condamné en novembre 2011 à
 15 ans de prison pour avoir écrit un poème interprété par la « justice »
 comme un appel au renversement de la dictature.
Mahmoud Bounab, un tunisien ex-directeur d’Al-Jazeera enfants, est en prison depuis 2011 en attendant la révision de son procès.
Et n’oublions pas le Qatargate, révélé 
par le magazine France Football le 29 janvier 2013, qui explique 
« comment ils ont acheté le Mondial 2022″. Le 11 janvier 2013, Europe 1 
révèlait que Zinédine Zidane aurait touché près de 11 millions d’euros 
pour avoir soutenu la candidature du Qatar.
Alors que l’Europe tente de décrire le 
salafisme comme synonyme exclusif du terrorisme islamiste, c’est le 
Qatar, et le wahhabisme, qui est la forme la plus extrémiste de l’islam,
 la plus perverse, responsable des attentats du 11 septembre, et qui 
tisse sa toile dans le monde occidental.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : 
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info 
et source :
2« Le vilain petit Qatar. Cet ami qui nous veut du bien » Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, éditions Fayard.
 » Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, éditions Fayard.



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