QUI INSTRUMENTALISE SAINTE JEANNE D'ARC ?
Défilé Jeanne d'Arc
Dimanche 12 Mai 10H30
8 MAI 1429 Prise d'Orléans par Jeanne d'Arc
Le
deuxième dimanche de mai a toujours été l'hommage à Jeanne d'Arc depuis
100 ans ; donc ne pas confondre une manif ani mondialiste et l'hommage
de Jeanne d'Arc.
Il
convient donc que chaque formation défile indépendamment et non sous
l'ordre prétendu fédérateur du groupuscule Troisième Voie.
D'ailleurs il n'y a aucune annonce du GUD, du Front Comtois et autres mouvements.
autre Défilé Jeanne d'Arc à 14H30 Place St Augustin,
cela vous évitera le concert de braillards à la même heure.
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La mythification de Jeanne d'Arc, de l'Action française au FN
A partir de la fin des années 1970, il participe à celui organisé à l'origine par l'Action française (extrême droite royaliste).
A cette époque, tout ce que la France comptait de partis politiques d'extrême droite participait à ce défilé.
"Ils n'avaient pas le choix, explique Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite. Ce défilé agglomérait toute la mouvance nationaliste parce qu'ils n'avaient pas les forces suffisantes pour défiler seuls."
DYNAMIQUE ÉLECTORALE
Mais le FN va finir par prendre son "indépendance".
Ainsi, à partir de 1988, le parti organise son propre défilé "en l'honneur de Jeanne d'Arc" le 1er mai. Les raisons de ce choix sont multiples. D'abord, en 1988, le défilé traditionnel tombait le jour du second tour de la présidentiel. Pour avoir plus de visibilité, Jean-Marie Le Pen a donc décidé de l'avancer de huit jours. Et le faire tomber le jour de la fête du travail.
Mais c'est aussi parce que le FN, alors en pleine dynamique électorale, ne voulait plus apparaître dans le même défilé que les militants des groupuscules néonazis et néofascistes qui pouvaient alors défiler en "uniforme".
De plus, note Jean-Yves Camus, à l'époque, "il y avait un très gros cortège de la contre-réforme catholique. Et on ne peut pas dire que c'était la même ligne que Jean-Marie Le Pen..."
Cependant, c'est bien l'Action française qui, historiquement dans cette famille politique, a été la première formation à mythifier le personnage de Jeanne d'Arc.
Ainsi, l'"affaire Thalamas", au début du XXe siècle, qui a opposé les Camelots du roi, le mouvement de jeunesse de l'Action française, à Amédée Thalamas (1867-1953), un professeur d'histoire, et qui eut un retentissement national, avait pour cause le scepticisme de l'enseignant quant aux idées "généralement admises sur le rôle historique de Jeanne d'Arc", comme le raconte sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale.
CONCURRENCE DES DÉFILÉS
Aujourd'hui encore, l'Action française célèbre, chaque deuxième dimanche de mai, Jeanne d'Arc, en défilant entre Saint-Augustin et la place des Pyramides, à Paris.
Mais ce défilé est concurrencé par un autre qui a lieu tous les 9 mai : l'hommage à Sébastien Deyzieu.
Ce jeune militant d'extrême droite chuta d'un toit le 7 mai 1994 après une poursuite avec les forces de l'ordre lors d'une manifestation interdite par la préfecture de police.
Depuis, chaque année, le 9 mai, est organisé un défilé qui réunit toutes les structures les plus radicales de l'extrême droite. Depuis deux ans, son itinéraire reprend celui de l'Action française – ce sont deux manifestations différentes – et s'arrête devant la statue équestre de Jeanne d'Arc face au Louvre, même si la figure de la Pucelle d'Orléans leur importe peu.
(lemonde.fr)
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Source
8 mai 1429 : Sainte Jehanne d’Arc et ses capitaines libèrent Orléans
En ce jour où nous fêtons la fin de la guerre de 1939-1945,
souvenons-nous que l’armistice de Reims intervint le même jour que la
délivrance d’Orléans.
Prions pour la France, que ce 8 mai, elle soit à nouveau délivrée
de ses adversaires : ceux qui , par des lois iniques teintées
d’idéologie et d’égoïsmes divers, bradent sa souveraineté ou détruisent
son unité en la livrant au communautarisme.
Domine salvam fac Galliam, et exaudi nos in die qua invocaverimus te !
8 mai 1429 : Sainte Jehanne d’Arc et ses capitaines libèrent Orléans
Le 8 mai 1429, Jeanne d’Arc, épaulée par Jehan de Brosse Maréchal de
Sainte-Sévère, le Duc Jehan II d’Alençon, Raoul de Gaucourt Sénéchal du
Dauphiné, Étienne de Vignolles communément appelé « La Hire », l’Armiral
Louis de Culant, Jehan Poton de Xaintrailles et Gilles de Rais,
finissent par faire tomber les tourelles d’Orléans assiégée – tenue
alors par le Comte Jehan de Dunois dit le « Bâtard d’Orléans ».
Orléans était assiégée depuis le mois d’octobre 1428 par l’Anglais Jehan
Talbot. La cité était le dernier point de résistance des Français sur
la Loire, à la frontière entre la partie du Royaume tenue par les
Anglais et le Royaume de Bourges de Charles VII.
Nous vous invitons de plus à lire le superbe texte du pape Benoît XVI
sur la pucelle d’Orléans
« Jeanne naît à Domremy, un petit village à la frontière entre la France
et la Lorraine. Ses parents sont des paysans aisés, connus de tous
comme d’excellents chrétiens. Elle reçoit d’eux une bonne éducation
religieuse, avec une influence importante de la spiritualité du Nom de
Jésus, enseignée par saint Bernardin de Sienne et répandue en Europe par
les franciscains. Au Nom de Jésus est toujours uni le Nom de Marie et
ainsi, sur un fond de religiosité populaire, la spiritualité de Jeanne
est profondément christocentrique et mariale. Depuis l’enfance, elle
démontre une grande charité et compassion envers les plus pauvres, les
malades et tous les souffrants, dans le contexte dramatique de la
guerre. »(…)
« Au début de l’année 1429, Jeanne entame son œuvre de libération. Les
nombreux témoignages nous montrent cette jeune femme de 17 ans
seulement, comme une personne très forte et décidée, capable de
convaincre des hommes incertains et découragés. Surmontant tous les
obstacles, elle rencontre le Dauphin de France, le futur roi Charles
VII, qui à Poitiers la soumet à un examen mené par plusieurs théologiens
de l’université. Leur avis est positif : en elle, ils ne voient rien de
mal, seulement une bonne chrétienne.
Le 22 mars 1429, Jeanne dicte une importante lettre au roi d’Angleterre
et à ses hommes qui assiègent la ville d’Orléans (ibid., p. 221-222). Sa
proposition est une véritable paix dans la justice entre les deux
peuples chrétiens, à la lumière des noms de Jésus et de Marie, mais elle
est rejetée, et Jeanne doit s’engager dans la lutte pour la libération
de la ville, qui advient le 8 mai. L’autre moment culminant de son
action politique est le couronnement du roi Charles VII à Reims, le 17
juillet 1429. Pendant toute une année, Jeanne vit avec les soldats,
accomplissant au milieu d’eux une vraie mission d’évangélisation.
Nombreux sont leurs témoignages sur sa bonté, son courage et son
extraordinaire pureté. Elle est appelée par tous et elle-même se définit
comme « la pucelle », c’est-à-dire la vierge.
La passion de Jeanne débute le 23 mai 1430, lorsqu’elle tombe
prisonnière entre les mains de ses ennemis. Le 23 décembre, elle est
conduite dans la ville de Rouen. C’est là que se déroule le long et
dramatique Procès de condamnation, qui commence en février 1431 et finit
le 30 mai avec le bûcher. C’est un grand procès solennel, présidé par
deux juges ecclésiastiques, l’évêque Pierre Cauchon et l’inquisiteur
Jean le Maistre, mais en réalité il est entièrement guidé par un groupe
nombreux de théologiens de la célèbre université de Paris, qui
participent au procès comme assesseurs. Ce sont des ecclésiastiques
français qui, ayant fait un choix politique opposé à celui de Jeanne,
ont a priori un jugement négatif sur sa personne et sur sa mission.
Ce
procès est une page bouleversante de l’histoire de la sainteté et
également une page éclairante sur le mystère de l’Eglise, qui, selon les
paroles du Concile Vatican II, est « à la fois sainte et appelée à se
purifier » (LG, n. 8). C’est la rencontre dramatique entre cette sainte
et ses juges, qui sont des ecclésiastiques. Jeanne est accusée et jugée
par eux, jusqu’à être condamnée comme hérétique et envoyée à la mort
terrible sur le bûcher. A la différence des saints théologiens qui
avaient illuminé l’université de Paris, comme saint Bonaventure, saint
Thomas d’Aquin et le bienheureux Duns Scot, dont j’ai parlé dans
plusieurs catéchèses, ces juges sont des théologiens auxquels manquent
la charité et l’humilité pour voir chez cette jeune l’action de Dieu.
Les paroles de Jésus viennent à l’esprit, selon lesquelles les mystères
de Dieu sont révélés à qui possède le cœur des tout-petits, alors qu’ils
restent cachés aux sages et aux savants qui n’ont pas d’humilité (cf.
Lc 10, 21). Ainsi, les juges de Jeanne sont radicalement incapables de
la comprendre, de voir la beauté de son âme : ils ne savaient pas qu’ils
condamnaient une sainte.
L’appel de Jeanne au jugement du Pape, le 24 mai, est rejeté par le
tribunal. Le matin du 30 mai, elle reçoit pour la dernière fois la
Communion en prison, et est immédiatement conduite au supplice sur la
place du vieux marché. Elle demande à l’un de ses prêtres de tenir
devant le bûcher une croix de procession. C’est ainsi qu’elle meurt en
regardant Jésus Crucifié et en prononçant plusieurs fois et à haute voix
le Nom de Jésus (PNul, I, p. 457 ; cf. Catéchisme de l’Eglise
catholique, 435). Environ vingt-cinq ans plus tard, le Procès de
nullité, ouvert sous l’autorité du Pape Calixte III, se conclut par une
sentence solennelle qui déclare nulle sa condamnation (7 juillet 1456 ;
PNul, II p. 604-610). Ce long procès, qui recueillit les dépositions des
témoins et les jugements de nombreux théologiens, tous favorables à
Jeanne, met en lumière son innocence et sa parfaite fidélité à l’Eglise.
Jeanne d’Arc sera ensuite canonisée par Benoît XV en 1920.(…)
Notre sainte vit la prière sous la forme d’un dialogue permanent avec le
Seigneur, qui illumine également son dialogue avec les juges et lui
apporte la paix et la sécurité. Elle demande avec confiance : « Très
doux Dieu, en l’honneur de votre sainte Passion, je vous requiers, si
vous m’aimez, que vous me révélez comment je dois répondre à ces gens
d’Eglise » (ibid., p. 252). Jésus est contemplé par Jeanne comme le «
Roi du Ciel et de la Terre ».
Ainsi, sur son étendard, Jeanne fait
peindre l’image de « Notre Seigneur tenant le monde » (ibid., p. 172) :
icône de sa mission politique. La libération de son peuple est une œuvre
de justice humaine, que Jeanne accomplit dans la charité, par amour de
Jésus. Elle est un bel exemple de sainteté pour les laïcs engagés dans
la vie politique, en particulier dans les situations les plus
difficiles. La foi est la lumière qui guide chaque choix, comme
témoignera, un siècle plus tard, un autre grand saint, l’anglais Thomas
More. En Jésus, Jeanne contemple également toute la réalité de l’Eglise,
l’« Eglise triomphante » du Ciel, comme l’« Eglise militante » de la
terre. Selon ses paroles, « c’est tout un de Notre Seigneur et de
l’Eglise » (ibid., p. 166). Cette affirmation, citée dans le Catéchisme
de l’Eglise catholique (n. 795), possède un caractère vraiment héroïque
dans le contexte du Procès de condamnation, face à ses juges, hommes
d’Eglise, qui la persécutèrent et la condamnèrent. Dans l’Amour de
Jésus, Jeanne trouve la force d’aimer l’Eglise jusqu’à la fin, même au
moment de sa condamnation.
J’ai plaisir à rappeler que sainte Jeanne d’Arc a eu une profonde
influence sur une jeune sainte de l’époque moderne : sainte Thérèse de
l’Enfant-Jésus.
Dans une vie complètement différente, passée dans la
clôture, la carmélite de Lisieux se sentait très proche de Jeanne,
vivant au cœur de l’Eglise et participant aux souffrances du Christ pour
le salut du monde.
L’Eglise les a réunies comme patronnes de la France,
après la Vierge Marie. Sainte Thérèse avait exprimé son désir de mourir
comme Jeanne, en prononçant le Nom de Jésus (Manuscrit B, 3r), et elle
était animée par le même grand amour envers Jésus et son prochain, vécu
dans la virginité consacrée. »
Source
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