mercredi 17 avril 2013

EMPEREUR DE CENTRAFRIQUE ...PENDANT DEUX ANS (17 FEMMES ET 39 ENFANTS)

Le couronnement de l'Imperator Bokassa 1er en 1977

Publié le 17/04/2013 
par konigsberg




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Le 4 décembre 1977, Jean-Bedel Bokassa, s’autoproclame « Empereur de Centrafrique », un petit pays de deux millions d’habitants.


Il reproduit pour l’occasion le sacre de Napoléon Bonaparte, sous les tropiques. Couronne de laurier, manteau d’hermine, rien ne manque.

Ultime facétie d’un mégalomane ?


Pour les témoins, le sacre de Bokassa Ier laisse le souvenir d’une gigantesque mascarade, et d’une débauche de luxe dans l’un des pays les plus pauvres du monde.


Mais ce couronnement n’est pas seulement une page exubérante de l’histoire de l’Afrique post-coloniale, c’est aussi un concentré des calculs, des enjeux et des abus de la Françafrique.

Car les fils qui agitent cette marionnette bouffonne et sinistre conduisent directement à l’Elysée, et au Président de la République française, l'Imperator Valery Giscard d’Estaing.

Ce dérapage va devenir le symbole absolu des dérives de la politique africaine de la France. Moins de deux ans plus tard, il coûtera son trône à l'Empereur Bokassa ; puis à Giscard, la présidence de la Vème Répugnante.



« Bokassa Ier, empereur de Françafrique » retrace l’irrésistible ascension de ce grand comique excentrique jusqu’à son apothéose, qui est aussi l’amorce de sa chute.







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Merci pour les diamants Mon Cher Cousin





Le sacre



Bokassa se couronna finalement empereur le 4 décembre 1977, soit 2 jours après la date anniversaire de celui de Napoléon Bonaparte, 173 ans auparavant (Napoléon Ier a été sacré empereur le 2 décembre 1804). Pour autant, la comparaison avec l'empereur des Français s'arrête là. La cérémonie eu lieu au palais des sports de Bangui. Le sacre se déroula au cours d'une cérémonie à laquelle 5 000 invités y assistèrent, dont le ministre français de la Coopération, Robert Galley. Aucun chef d'État ne s'y rendit, excepté le Président de l'Ile Maurice 11

Pour marquer l'évènement, Bokassa revêtit une réplique du costume que portait Napoléon Ier lors de son sacre. La cérémonie fut très fastueuse: 10 000 pièces d'orfèvrerie, 200 uniformes d'apparat, 600 smokings et pas moins de 60 000 bouteilles de Champagne et de Bourgogne. De nombreux artisans et créateurs français furent mis à contribution par l'intermédiaire de Jean-Pierre Dupont. Un trône monumental fut créé par le sculpteur Olivier Brice, empruntant le symbole de l'aigle à Napoléon et serti de diamants.






j'ai fouanchement beaucoup chaud là..Bwana





La garde-robe impériale fut conçue par Pierre Cardin. La couronne en or pur, confectionnée par le joaillier Claude Arthus-Bertrand, comportait 7 000 carats de diamants, dont l'un de 60 carats. À la fin de la cérémonie, il remonta les rues de Bangui en carrosse de bronze et d'or tirés péniblement par huit chevaux importés de Normandie, (Haras du Pin), envoyé par l'Elysée. Deux chevaux moururent par la chaleur étouffante en ce jour très ensoleillé, et le défilé se termina en limousine.

On chiffra la cérémonie à quelques 100 millions de francs, financés en partie par le « cher cousin » Mouammar Kadhafi12. Son titre complet était « Empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national : le MESAN » ("Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire"). Ce dernier épisode lui valut une réputation de mégalomane. Bokassa justifiait ses actions en déclarant que la création d'une monarchie aiderait la Centrafrique à se distinguer des autres pays africains et à gagner le respect des autres pays du monde. Il prétendit mettre en place une monarchie constitutionnelle, mais son régime demeura une dictature redoutable et violente.




l'Aiglon (Bokassa II) trouve le temps long



Un film de son couronnement a été réalisé par le service cinématographique de l'Armée française sur commande de la France pour les archives personnelles de Bokassa13. Des bobines de ce film furent stockées avec précaution dans les archives de l'ECPAD car le générique présente l'annonce de son sacre sous forme de lettres roses pailletées de diamants. Le service d'animation de l'ECPAD voulait en effet montrer sa capacité à créer de nouvelles techniques d'effets spéciaux et ainsi annoncer le faste de la cérémonie. L'affaire des diamants incita les dirigeants de l'ECPAD à placer le film au coffre sous la mention « diffusion restreinte » jusqu'à sa déclassification en juin 2008






Jean-Bedel Bokassa renforça pourtant son emprise dictatoriale, s'auto-proclama président à vie le 2 mars 1972 puis se promut maréchal le 19 mai 1974 ; il se déclara musulman en 1976 et changea son nom en Salah Eddine Ahmed Bokassa avec l'objectif de plaire à Kadhafi pour bénéficier de l'aide financière libyenne.













L'hymne officiel de l'Imperator Bokassa

Empereur de toutes les Centrafrique


Bobo Boka Bokassa
Bobo Boka Bokassa
Bobo Boka Bokassa (Oaaaaaaaaaaaaa….)
…aaaaaaaaaaaaaaaaah! Qu'il est beau !

(2 fois)
Il est beau beau beau
Kassa !
Il est cacaca
Comme ça !
Il est bokaka
Kassa !
Il est bokaquoi
Caca !
Il est Bokassa, Bokassa !

Avec tes gros sabots
Quand tu imites Napoléon
Tu fais bien rire les enfants
De Bastia et d'Ajaccio
Avec ta Joséphine
T'as fait une sacrée rumba
Le monde entier s'est bien marré

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Bobo Boka Bokassa
Bobo Boka Bokassa
Bobo Boka Bokassa
Bobo Boka !

Il est beau beau beau
Caca !
Il est cacaca
Coco !
Il est bokaka
Culcul !
Il est bokoka
Kiki !
Il est Bokassa, Bokassa !
Il est beau beau beau
Caca !
Il est cacaca
Coco !
Il est bokaka
Culcul !
Il est bokaquoi
Kiki !
Il est Bokassa, Bokassa !


Mubani nanga nyosso kitoko
Mubani nanga nyosso kitoko
Mubani nanga nyosso kitoko !



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