vendredi 22 mars 2013

SHOAH PAR BALLES

Shoah par balles : un téléfilm crée un choc en Allemagne

 Mis à jour
Près de 8 millions de téléspectateurs ont regardé chaque volet de la trilogie.
Près de 8 millions de téléspectateurs ont regardé chaque volet de la trilogie.  
Crédits photo : David Slama/ZDF

Cette série, qui s'attache au destin de cinq amis pendant l'un des épisodes les plus sombres de la folie hitlérienne, a libéré la parole de nombreux Allemands.

Correspondant à Berlin



  • Un téléfilm en trois parties, mettant en scène un groupe de cinq jeunes amis allemands aux destins brisés par la Seconde Guerre mondiale, a provoqué une véritable onde de choc outre-Rhin. Diffusé en début de semaine, le feuilleton Unsere Mütter, Unsere Väter (Nos mères, nos pères) apporte certaines réponses aux questions les plus intimes, restées taboues malgré le «travail de mémoire», que se posent encore de nombreux Allemands aujourd'hui: quelle fut l'attitude de mes parents pendant la guerre et le nazisme?

    L'action du téléfilm décrit l'un des épisodes les plus sombres de la folie hitlérienne: la terrible guerre menée par les forces allemandes sur les 2000 kilomètres du front russe et la Shoah par balles, menée par les Einsatzgruppen, chargées de l'assassinat systématique des opposants réels ou imaginaires au régime nazi. Ces unités assassinèrent plus d'un million de personnes, essentiellement des Juifs et des prisonniers de guerre soviétiques. 

    Durant les trois années de la guerre, environ 1,5 million de Juifs soviétiques furent tués.(ndlr: à rajouter aux 6 millions.  JPPS)

    «Ce que nous avons de plus mauvais en nous»

    Héros du téléfilm, Wilhelm et son jeune frère Friedhelm sont déployés dans la Wehrmacht. Leur amie Charlotte est infirmière sur le front. Leur camarade juif, Viktor, échappe à Auschwitz en rejoignant les partisans polonais, réputés pour leur antisémitisme. Et sa fiancée, Greta, fait carrière dans la chanson grâce à un officier SS. Très vite, ils perdent tous leurs illusions. «La guerre fera briller ce que nous avons de plus mauvais en nous», dit Friedhelm à son frère après qu'un officier SS eut abattu une petite fille juive qu'ils avaient tenté de sauver. Près de 8 millions de téléspectateurs ont regardé chaque volet de cette trilogie dont les héros se débattent avec leur conscience tout en s'enfonçant dans le mal.

    La série a provoqué une avalanche de témoignages sur les forums de discussion et dans les talk-shows. «Je ne comprends pas ceux qui veulent que l'on parle d'autre chose. Je veux enfin des réponses. Celles que mon père n'a pas pu me donner», écrit Silvia Friedrich sur le site de la Frankfurter Allgemeine Zeitung . Elle a cru reconnaître son père dans l'un des personnages qui ne voulait rien à voir avec «la guerre et les massacres». Mais qui a été projeté dans l'horreur. «Mon père était brisé, lorsque je suis née dix ans après la guerre. Il a été dévasté à jamais», dit-elle. Bridés par la pudeur et la culpabilité, la plupart des Allemands passaient sous silence ces sentiments jusqu'à présent.

    «On ne ressort pas indemne»

    Réagissant au film, le président du Parlement européen, Martin Schulz, écrit que son père «comme presque tous les hommes de sa génération était devenu un petit rouage dans la machine à tuer et la barbare folie raciste des nazis à laquelle la Wehrmacht a aussi participé». «À l'époque nous étions fiers de notre peuple. Et le peuple tout entier adulait Adolf Hitler», confesse Johannes Günther, un soldat enrôlé en 1939, dans un documentaire diffusé par la ZDF après le téléfilm. «Nous étions persuadés que la guerre était justifiée pour libérer les Russes du communisme», ajoute Heinz Heinrich. «Sur le front, la lâcheté était pire que la mort», ajoute-t-il pour expliquer pourquoi les soldats se sont battus jusqu'au bout en dépit de leur conviction que la défaite était certaine après le début de la débâcle en 1943.

    Hitler fit de la Wehrmacht la complice de sa haine apocalyptique en ordonnant l'exécution sur le champ des commissaires politiques soviétiques. «On ne ressort pas indemne d'une telle exécution», témoigne le soldat Johannes Günther, qui a pleuré tout le long des trois épisodes. 

    Certaines scènes ont ravivé des souvenirs. Ses nuits sont encore hantées par les voix des femmes russes et ukrainiennes. «Nous dormions dans un village au sud-ouest de Moscou, se souvient-il. Il faisait moins 40 degrés et les femmes nous donnèrent leurs derniers restes de nourriture. Le lendemain matin nous mettions le feu à leurs maisons. Les mères se mettaient à genoux dans la neige pour nous montrer leurs enfants et imploraient la pitié. Nous n'avons pas cédé. Ils étaient promis à la mort. C'était l'horreur absolue.»

    Les soldats donnèrent un aperçu de l'horreur de la «guerre totale» sur le front de l'Est dans leurs lettres ou pendant les permissions.

     «Tous savaient ce qui se tramait sur le front russe, juge l'historien Christian Hartmann à propos des soldats allemands déployés sur le front est.
     Est-ce que tous ont participé, c'est une autre question.»


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    Archives

     

    vendredi 7 août 2009

    SIX MILLIONS... OU SEPT MILLIONS : LA SHOAH "PAR BALLES" DERANGE LES NEGATIONNISTES !***Blogue-notes N°53














    De toute évidence, les fouilles du Père Patrick Desbois (Directeur du Service national des Evêques de France pour les relations avec les Juifs et Conseiller au Vatican pour la religion juive), dans les forêts ukrainiennes, dérangent... les cathos   "intégros-négatos".

    Un brûlot de 28 pages, niant l'existence des chambres à gaz et déclarant que les "quelques milliers de juifs" tués pendant la IIème Guerre mondiale, le méritaient bien - puisque leurs ancêtres avaient tué le Christ"(...) - a fait son apparition en France.
      
    Il est signé "Père Patrick Desbois" !

    Ce qui a obligé ce dernier à porter plainte pour "usurpation d'identité".

    Rappelons que le Père Desbois avait publié (Michel Lafon) en 2007, "Porteur de mémoires", une enquête -assez ambiguë- effectuée dans des villages géorgiens où, en 1941, des "Einsatzgruppen" (lit :groupes d'intervention) avaient arrêté tous les Juifs : hommes, femmes et enfants et, après les avoir dénudés, les avaient abattus et enterrés dans des fosses communes.

    Je dis "ambiguë", car, peut-être par "charité", le Père Desbois a largement minimisé le rôle joué par la population locale, dans ces massacres...

    Il ne donne pas de statistiques, mais selon d'autres sources, et en particulier, Raoul Hilberg, environ 1.400.OOO Juifs et Gitans auraient été exécutés, en Europe de l'est, par ces Einsatzgruppen. Le génocide des Gitans, étant généralement évalué à 500.000 personnes, il reste donc UN MILLION de Juifs, à rajouter aux 6.000.000 de victimes des camps d'extermination.

    Il sera difficile de vérifier ces chiffres, d'autant plus qu'en 1942, Himmler avait demandé au Colonel SS Paul Blobel de déterrer les cadavres et de les brûler.
    Par ailleurs, les rabbins font actuellement leur maximum, pour entraver les recherches : il ne faut surtout pas déranger les morts...

    Quoiqu'il en soit, ces fouilles constituent un coup dur pour les négationnistes; car au lieu de quelques milliers de victimes (des camps), on aurait là un million de Juifs tués "par balles" (donc, sans chambres à gaz).

    Ce nouveau pamphlet, faussement attribué au Père Desbois (pourquoi ?), montre que les négationnistes ne baissent pas les bras.

    Il invite -à nouveau- à une réflexion sur la nature humaine.

    Ne désirant pas lasser mes lecteurs par des répétitions trop fréquentes, je me contenterai de les renvoyer à mon Blog-notes N° 28, du 7 juillet 2009, intitulé :"Echelle de Richter de l'altéro-phobie".

    Jean-Pierre Pagès-Schweitzer
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