LES RAZZIAS DES BARBARESQUES
14 juin 1830 : Les Français débarquent en Algérois
SPÉCIAL « NON AU 19 MARS ! »
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14 juin 1830, jour anniversaire des batailles de Marengo (1800) et
Friedland (1807), les troupes françaises débarquent près d'Alger, à Sidi
Ferruch. Objectif de cette expédition punitive : restaurer le prestige
du gouvernement insulté par le dey d’Alger, faire cesser les razzias
sur les côtes méditerranéennes et mettre fin à la traite des esclaves
par les pirates barbaresques. C'est là que tout commence...
Avec
cette expédition en Algérois puis en conquérant un vaste ensemble de
terres sans État, sans organisation et sans Nation constituée, la France
allait ouvrir une de ses grandes pages d’Histoire et créer l’Algérie.
Routes,
écoles, ports, villes, administrations, hôpitaux, fertilisation de
terres incultes… tout allait naître des efforts et des sacrifices de
ceux qu’on appellerait plus tard les Pieds-Noirs. Toujours dans
l’effort, souvent dans les larmes et le sang.¢
La
ville et le territoire de l'Algérie actuelle sont alors sous la
suzeraineté du sultan d'Istanbul depuis trois siècles sous le nom de «Régence d'Alger» (carte ci-contre).
Dans les faits, l'intérieur du pays (l’Algérois) est livré à l'abandon,
insoumis et réticent à l'islamisation. Le territoire compte environ
trois millions d'habitants (contre 36 millions pour la France de la même
époque).
La conquête française, si lourde de conséquences pour la France comme pour l'Algérie, résulte d'un conflit diplomatique.
E En 1798,
le gouvernement du Directoire achète du blé à la Régence d'Alger pour
les besoins de l'expédition du général Bonaparte en Égypte. Le blé est
financé par un emprunt de la France auprès de familles juives d'Alger.
Celles-ci demandent une garantie du dey qui gouverne la ville.
E En 1827,
apprenant que l'établissement commercial français de La
Calle (aujourd’hui el-Kala) a été fortifié sans son consentement, le dey
d'Alger, Hussein, convoque le Consul de France, Pierre Deval
(1758-1829), et exige le remboursement immédiat de la dette. Essuyant
un vif refus, le dey le frappe alors «du manche de son chasse-mouches».
Le
président du ministère français, Villèle, demande réparation au dey
pour l'offense faite à son consul mais n'obtient même pas un semblant
d'excuse.
UNE AFFAIRE INTÉRIEURE
Le comte Louis de Bourmont, ministre de la Guerre dans le gouvernement Polignac, est nommé «Commandant en chef de l'expédition en Afrique».
La flotte appareille de Toulon le 25 mai 1830 avec 453 navires, 83 pièces de siège, 27.000 marins et 37.000 soldats.
Les troupes françaises débarquent sur la plage de Sidi Ferruch,
à 25 km d'Alger. Pendant ce temps, la flotte bombarde les défenses de
la ville, en particulier la citadelle de Fort-l’Empereur, ainsi nommée
en souvenir de Charles Quint !
Le dey capitule enfin le 5 juillet, après plusieurs jours de difficiles combats contre les troupes turques qui font 415 tués et 2160 blessés dans le corps expéditionnaire. 48 millions de francs prélevés dans son trésor permettent de couvrir les frais de l'expédition.
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