LES SKINS, VOUS CONNAISSEZ ?
GUERRE DES SKINS, COUPS DE COUTEAU ET TROISIEME VOIE: PAROLE D’EX SKINHEAD
Comme vu dans le premier épisode,
le début des années 80 marque le déferlement sur la France et Paris du
mouvement skinhead.
Les affrontements physiques – beaucoup – et
médiatiques – un peu – entre skinheads et chasseurs de skin antifa sont
fréquents. Sale guerre de rue, la logique consiste autant à imposer son
idéologie que tenir le pavé à tout prix.
Politiquement révoltés, les
skins nationalistes, sous la conduite de Serge Ayoub aka Batskin,
tentent d’insuffler un vent nouveau dans le game politique.
Ayoub crée
ainsi les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) en 1987, un
mouvement réputé pour sa manifeste intolérance à l’égard des immigrés,
homosexuels et autres antifascistes évidemment.
Plus de vingt ans après ces
affrontements qui ont émaillé la vie de la capitale pendant plusieurs
années, rencontrer des acteurs ayant animé l’existence des JNR est loin
d’être une mince affaire. Mon enquête pour le magazine Snatch
m’aura confirmé – si besoin était – que nombre d’entre eux, rangés,
souvent mariés et bien insérés professionnellement ne préfèrent plus
avoir à revenir sur une période trouble de leur jeunesse et ne pas en
parler, surtout pas à visage découvert.
D’autres, à l’image de Serge
Ayoub, ne renient rien mais ne sont pas spécialement disposés à échanger
avec les individus extérieurs au mouvement de mon espèce. Ce n’est
pourtant pas faute d’avoir essayé.
Du coup, au moment de rencontrer
Vincent – un ancien proche de Batskin aujourd’hui rangé des bagnoles –
je pensais franchement que notre gaillard voudrait témoigner à visage
couvert, traditionnelle écharpe et lunettes de soleil sur gueule. Au
moment de la poignée de main initiale, je crois que lui-même ne savait
en fait pas très bien ce qu’il allait faire.
Finalement, sans absolument
forcer les choses, notre homme a voulu la jouer à la régulière et
raconter ce pan de son existence qu’il ne renie absolument pas.
Délires
de scooterboys, bastons, coups de couteau, manipulation idéologique et
vie qui part en couille, ce mec ne se fout pas de notre gueule et
raconte le bon comme le mauvais.
Plongée en territoire bonehead.
Et un putain de merci à Quentin G.
ùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùù
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