lundi 18 février 2013

LES JOUEURS DE FOOT SONT-ILS TOUS DES PEDES ?

L’HOMOSEXUALITE DANS LE FOOTBALL: HYPOCRISIE ET SODOMIE…







C’est bien connu, il n’y a pas d’homosexualité dans le football.

 Pas de gays, pas de fiottes, pas de pédales dans le foot, on laisse ça pour le patinage artistique. Dans le foot, il n’y a rien que des bonhommes, des vrais, des hétéros avec des grosses queues comme Makélélé, toujours prêts à démonter des présentatrices météo ou des mannequins en mal de couverture médiatique et de coups de rein. Le football aurait donc la particularité de faire mentir la statistique nationale selon laquel un homme sur vingt serait homosexuel.

Cela peut paraitre incroyable, mais AUCUN joueur de football professionnel dans le monde entier n’est officiellement gay aujourd’hui. Tout ça sent évidemment le gros foutage de gueule mais pourtant les faits sont là.

L’histoire du foot, pourtant vieille de plus de cent ans, ne recense peut-être que quatre ou cinq cas d’homosexualité, arbitres et joueurs confondus, dont un seul à voir eu les couilles de faire son coming out, Justin Fashanu, alors qu’il était encore en activité. Cet acte qu’on pourrait qualifier d’héroïque comme de suicidaire en terrain hostile fut bien entendu une très mauvaise idée en terme de carrière, Justin passant du statut d’espoir du foot anglais à celui de pestiféré. Carrière brisée, et exil forcé aux Etats-Unis pour terminer une carrière à peine commencée… L’histoire se termine finalement en 1998 dans une salle de bain, une corde autour du cou à la suite d’accusation d’abus sur mineur jamais éclaircie…


C’est triste à dire, et globalement les amateurs n’en ont rien à branler, mais le football suinte et schlingue l’homophobie. Le fan machiste se positionne bien évidemment en première ligne dans le domaine, les petites rengaines classiques du style « l’arbitre enculé » ou « les Marseillais sont des pédés » n’en étant que la preuve la plus éclatante… Mais n’oublions pas que dans le mot « fanatique », on retrouve « fan », pas de quoi s’étonner donc de ces comportements sauvages, tout juste se contentera t-on de déplorer l’imbécilité de certains d’entre-eux, parce que même avec toute la bonne volonté du monde, un con reste un con, un raciste  reste un raciste etc. Le problème par contre devient moins excusable quand on aborde la question des joueurs et des dirigeants…

Certains ont assez de bouteille en communication (une carrière chez TF1 ça vous formate un gaillard…) pour savoir rester à la limite de l’insultant, donnant simplement dans le machisme primaire à l’instar de Charles Villeneuve, président du Paris Saint Germain, qui expliquait en juin dernier à un journaliste du JDD:

« L’instinc, le sens… Je laisse ça aux femmes. Moi, je ne suis pas une gonzesse ».

D’autres cela dit, comme le sélectionneur de l’équipe de Croatie en 2004, Otto Baric prenait moins de pincette à l’heure d’expliquer leur ressenti en conférence de presse:

« Il n’y aura pas un seul pédé dans mon équipe. Et si, d’aventure, l’un d’entre eux tentait de passer entre les mailles du filet, je saurais le repérer. »

Rien de mieux pour exciter le fan croate un peu raciste, un peu homophobe et en mal de guerre pour casser du bosniaque…


Et puis il y a les joueurs eux-mêmes qui y vont aussi de leur petit couplet… Après tout puisqu’il n’y a pas de pédés dans les vestiaires, autant se lâcher. Ainsi, David Ginola, ancien international français, joueur emblème du PSG et de la non-qualification de la France au Mondial 1994, et désormais reconverti en figurant miteux dans les Feux de l’Amour (véridique!) répondait en toute innocence à Denisot, en mars 2005, dans le Grand Journal de Canal + qui lui demandait s’il s’était déjà fait draguer par un footballeur:

« Non, je vais même dire mieux, je n’ai jamais en 18 ans de carrière vu ou assisté ou personnellement vu un homosexuel dans un vestiaire ou sous la douche. »

Vraiment on vous dit que c’est un mythe putain… Ah et puis  en bon client pour les associations de lutte contre l’homophobie, Ginola complétait sa tirade en la jouant physionomiste:

« Dans les attitudes je n’ai jamais vu quelqu’un qui ressemblait de près ou de loin avec des manières de quelqu’un du coté obscure de la force… »

Le côté obscur de la force… Quand on vous dit que c’est hot le football…  Toujours est-il que toutes ces conneries de footeux nous permettent de comprendre un peu mieux les raisons qui font du football le sport le plus straight du monde, en apparence en tout cas. Ouvrir sa gueule, c’est surtout le risque d’en prendre plein la gueule, puis de se faire rejeter par ses coéquipiers, puis par l’entraineur qui finit par ne plus vous foutre sur la feuille de match… 

Or, il est de notoriété publique que dans le milieu du foot, il est conseillé de se comporter comme un bon mouton, commenter le match, vanter les valeurs du collectif, et surtout fermer sa gueule sur les questions qui fâchent… Alors franchement, avoir l’idée de tirer la couverture médiatique pour soi tout seul et faire le premier coming out dans le milieu depuis 20 ans, vous n’y pensez pas… 

Par ailleurs, Solen Cherrier, la journaliste du JDD qui s’était également penchée sur l’omerta régnant dans le foot en juin 2007 avait eu tout le loisir de constater que le problème ne se cantonne pas au monde professionnel, mais touche également le milieu amateur… Pour ceux que ça intéresse, Aimé Jacquet prend sa pique dans la gueule à la fin de l’article…


Donc voilà, c’est pas demain la veille que l’on apprendra si Ashley Cole, Michel Platini, Guti ou encore Freddy Ljungberg font partie du côté obscur de la Force, mais on soulignera  tout de même que si la Ligue Française et ses consœurs europénnes ont l’air de se carrer du problème comme de leur première branlette, quelques rares joueurs comme Vikash Dhorasoo (un peu pestiféré déjà de toute façon depuis son film Substitute…) prennent position en soutenant des initiatives comme celle du Paris Football Gay, un club composé uniquement d’homophobes comme l’indique son nom… 

Le football possède une des plus des grosses icônes gay mondiales avec David Beckham, ne lui manque plus désormais que son ambassadeur… 

Sauf que ça ne risque pas d’arriver. Joue-la collectif, surtout ferme bien ta gueule et cours vers le ballon feignasse…

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