mercredi 15 février 2012

UN AUTRE "DETAIL" DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE !





Le Point.fr1

Le député du Nord a une vision très personnelle de la Seconde Guerre mondiale.

Le député du Nord Christian Vanneste.

Le député du Nord Christian Vanneste. © Philippe Huguen / AFP




C'est une nouvelle sortie qui ne passera pas inaperçue.

Le député du Nord Christian Vanneste, membre du collectif de la Droite populaire, s'est confié au site LibertePolitique.com, vendredi dernier, et a donné une vision très personnelle de la Seconde Guerre mondiale.

"Il y a aussi des légendes qui sont répandues", estime ainsi l'élu.

"Par exemple il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels.

Il faut être très clair là aussi. Manifestement Himmler avait un compte personnel à régler avec les homosexuels. En Allemagne, il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30 000 déportés.

Et il n'y en a pas eu ailleurs", affirme-t-il. Avant de préciser, si besoin était : "Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation des homosexuels en France."

On peut même dire si on veut être méchant, et monsieur Buisson [très proche conseiller de Nicolas Sarkozy, NDLR] l'a été quand il a parlé de la sexualité sous l'Occupation.

Lorsqu'un certain nombre d'intellectuels français vont présenter leurs hommages à monsieur Goebbels, il y en a quand même la moitié qui sont homosexuels. Et notamment à leur tête le ministre de Pétain, Abel Bonnard, dont tout le monde savait qu'il était homosexuel et que les résistants appelaient d'une façon que l'on peut trouver drôle ou pas selon les cas, la gestapette", conclut le député Vanneste.

Mercredi matin, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a déclaré qu'"il ne se déroberait pas" et qu'il réclamerait des sanctions à l'encontre de Christian Vanneste qui seront à l'ordre du jour du bureau politique de mercredi prochain.

"Aberration anthropologique"

L'élu est un habitué des provocations à l'endroit des homosexuels. En juin dernier, alors que l'Assemblée nationale examinait une proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, Christian Vanneste avait déclaré dans les couloirs du Palais-Bourbon :

"Je ne vois pas en quoi l'Assemblée nationale doit s'intéresser à une aberration anthropologique.

Il n'y a que deux sexes, les hommes et les femmes. Et la société doit assurer sa pérennité par le mariage des hommes et des femmes. Le reste, c'est une question de mode, liée à quelques lobbies qui ont manifestement beaucoup de pouvoir."

"Ce n'est pas parce que quelques personnes ont des comportements, disons curieux, que forcément la société doit s'en préoccuper", avait-il poursuivi. "C'est une affaire privée, qui ne concerne pas l'avenir de la société. C'est du plaisir sexuel, c'est du divertissement, de l'affection. En quoi cela intéresse la société ?"."La société s'intéresse au mariage dans la mesure où il est lié à la procréation dans la majeure partie des cas", avait-il précisé. "Ce n'est pas la première fois qu'une mode sera à la mode parce que la presse l'aura décidé", avait-il encore ajouté.

Des propos qui avaient fait bondir le sénateur de l'Essonne Jean-Vincent Placé. "Ce type est infâme, voilà la réalité, il est connu pour ses propos homophobes, racistes, voire antisémites. (...) C'est lamentable", avait-il lancé.

Il vient d'être condamné à 500 euros d'amende et à
1 500 euros de dommages et intérêts pour avoir diffamé Christian Vanneste.


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Triangle rose

Le triangle rose (en allemand : Rosa Winkel) était dans l'univers concentrationnaire nazi le symbole utilisé pour « marquer » les homosexuels masculins.

Pouvant être de taille supérieure aux autres triangles marquant d'autres catégories de détenus, ce symbole de persécution, de discrimination, a été repris par la communauté homosexuelle comme symbole identitaire.

Act Up, entre autres, s'en est servi dans un contexte différent : celui de l'épidémie du Sida, qui commença par toucher les homosexuels.



Historique[modifier]

La déportation des homosexuels par les nazis répondait non pas à une logique de persécution (comme ce fut le cas notamment pour les populations juives ou tziganes), mais s'inscrivait dans une logique de répression des « indésirables » (asociaux, criminels…) ou des personnes considérées comme dangereuses par le régime en raison de leurs convictions (opposants politiques, Témoins de Jéhovah…).

Étaient généralement déportés les homosexuels condamnés pénalement deux fois, dont une fois au moins au titre du paragraphe 175.

La déportation des lesbiennes est moins bien documentée et connue. À cela plusieurs raisons : tout d'abord, et contrairement aux homosexuels de sexe masculin, aucun texte en Allemagne nazie ne condamnait les actes sexuels entre femmes.

La classification concentrationnaire ne comportait d'ailleurs pas non plus de triangle de couleur spécifique pour stigmatiser les seules lesbiennes. Les lesbiennes qui furent déportées, l'ont été sous l'étiquette des « asociales » et durent porter le triangle noir propre à cette catégorie. Les cas connus sont très rares, encore plus ceux pour lesquels le lesbianisme fut explicitement invoqué pour justifier de la déportation. La catégorie des asociaux comprenait entre autres les réfractaires au travail, des marginaux, des avorteuses, etc.

La reconnaisance[modifier]

La mémoire de la déportation homosexuelle est assez récente. Elle est le fait d'historiens ou encore d'associations identitaires. En France, les Flamands Roses ou Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle sont des associations qui ont impulsé cette dynamique de mémoire.

À l'heure actuelle, c'est principalement l'association Les « Oublié(e)s » de la Mémoire qui œuvre pour la connaissance et la reconnaissance de cette mémoire en France.1

Elle a notamment obtenu en février 2008 qu'une rue de Toulouse porte le nom de Pierre Seel, seul Français à avoir obtenu le titre de déporté suite à la répression de l'homosexualité par le régime nazi en Alsace annexée.

Il faut cependant noter que Pierre Seel n'a jamais porté le triangle rose et n'était pas détenu en camp de concentration. Après une longue bataille personnelle, les autorités françaises l'ont assimilé à un déporté politique - comme la majorité des autres internés du camp de redressement de Schirmeck où il fut prisonnier de mai à novembre 1941. Son homosexualité avait néanmoins été l'élément déclenchant de sa répression par les nazis.

Ce sont aussi Les « Oublié(e)s » de la Mémoire qui ont soutenu le projet visant à faire apposer à Mulhouse une plaque honorant sa mémoire ainsi que celle d'autres anonymes de cette ville, arrêtés et déportés pour motif d'homosexualité.

Enfin, c'est à initiative de cette même association que, le 25 septembre 2010, une plaque « À la mémoire des victimes de la barbarie nazie, déportées pour motif d'homosexualité » a été inaugurée en Alsace, sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzwiller-Struthof. C'était une nouvelle étape dans la reconnaissance de la déportation d'homosexuels pour ce motif et à partir du territoire français.

Ailleurs dans le monde, des plaques ou monuments rappellent la déportation des homosexuels par les nazis. On peut citer les villes d'Amsterdam, Berlin, Bologne, La Haye, Francfort, Cologne, Anchorage, Sydney, San Francisco et Montevideo. De même, des plaques ont été apposées sur les sites d'anciens camps de concentration, notamment : Mauthausen, Neuengamme, Dachau, Sachsenhausen et Buchenwald.

Le dernier survivant connu de cette déportation était Rudolf Brazda2 qui fut déporté près de trois ans à Buchenwald, faisant suite à deux condamnations au titre du paragraphe 175. Il est mort le 3 août 2011 à l'âge de 98 ans.

Cinématographie[modifier]

Voir aussi[modifier]

Bibliographie[modifier]



Références[modifier]


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