ESPECES EN VOIE DE DISPARITION
Préserver la diversité des espèces pour nous préserver nous-mêmes

Un lynx ibérique
Dans l’histoire de la vie, il y a toujours eu des extinctions d’espèces, parfois par vagues massives.
Les biologistes enregistrent une vingtaine de ces extinctions massives, dont sept particulièrement remarquables.
La dernière en date, une des plus sévères par sa rapidité, se déroule sous nos yeux
C’est l’extinction holocène, attribuée principalement à l’action des humains.
L’Homo sapiens sapiens (en latin : « l’humain qui pense », c’est-à-dire notre espèce) est à l’origine de ce phénomène par divers moyens :
• perturbation, modification des milieux, déforestation, incendie de forêt, pollution ;
• destruction directe, chasse ou pêche excessives, comme en ce moment pour le thon rouge, capture de nouveau animaux de compagnie exotiques ;
• transport incontrôlé d’espèces qui deviennent invasives, qui éliminent les espèces locales, tel l’écureuil gris américain qui menace la survie de l’écureuil roux européen.
Le quotidien catholique La Croix publie quelques listes de ces espèces menacées en Europe.
Ce sont particulièrement des insectes, mais d’autres espèces sont proches de l’extinction, comme le lynx ibérique dont la population est passée de quelques milliers à quelques centaines d’individus en peu d’années, à cause des cultures spéculatives sous serre du sud de l’Espagne qui empiètent sur son territoire, du braconnage, du morcellement des zones sauvages.
Nous pouvons être sensibles à la préservation de l’écureuil roux si sympathique, du lynx ibérique pour sa beauté, mais la disparition d’insectes plus discrets doit aussi nous mobiliser.
Ils sont indicateurs de la qualité d’un environnement nécessaire aux espèces plus visibles. Les relations entres espèces dans un milieu – forêt, prairie d’altitude, maquis méditerranéen – sont souvent complexes.
Un insecte peut être utile ou nuisible à la reproduction d’une plante, et ceci aura une influence sur la vie d’animaux plus volumineux, la capacité de la nature à résister aux incendies ou à l’érosion, à épurer notre eau ou notre air.
Car si nous avons besoin de surfaces agricoles pour nous nourrir, il nous faut aussi des espaces « inutiles », qui en apparence ne servent à rien, mais qui sont essentiels comme amortisseurs pour notre environnement, pour réguler le climat, nous apporter une eau et un air sains.
Ces forêts et ces landes sauvages nous sont aussi précieux pour notre équilibre moral et spirituel que pour notre identité, pour retrouver nos racines, comprendre comment vivaient nos anciens.
Préserver de vastes espaces naturels à l’abri des constructions, de la pollution et de l’exploitation humaine, lutter contre les espèces invasives sont donc plus que des agréments mais des nécessités pour préserver les espèces qui nous ont accompagnés, et nous-mêmes.
Aronax
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