vendredi 25 janvier 2013

HENRY DAVID THOREAU : ANARCHISTE INDIVIDUALISTE





Par Nicomaque Blog personnel

henry david thoreau

Les citoyens doivent-ils obéir à des décisions que tout désigne comme des « lois injustes » ? Nombreux sont les grands penseurs et les mouvements de citoyens à avoir répondu « non ». Ce « non » est à l’origine de la désobéissance civile qui encourage à refuser d’obéir à une loi injuste et à chercher à changer cette loi par des moyens non-violents.

Pratiquement tous les philosophes politiques ont proclamé que les lois injustes n’étaient pas contraignantes et ont prôné la résistance et la désobéissance civile. Parmi eux, citons saint Thomas d’Aquin, Francisco Suarez, John Locke, Thomas Jefferson, Edmund Burke, Mahatma Gandhi et Martin Luther King Jr.
Le plus précis dans l’exposé de cette doctrine est Henry David Thoreau dans son essai sur Le devoir de Désobéissance Civile :
Si l’injustice fait partie des vexations nécessaires au gouvernement, laissez faire ; espérons que cela s’arrangera, que la machine se lassera. Si l’injustice a un ressort, une poulie, une corde, une manivelle, réservés à son seul usage, on peut se demander si le remède ne sera pas pire que le mal. Mais si cela demande que vous soyez l’agent de l’injustice envers quelqu’un, alors enfreignez la loi. Faites de votre vie le bâton dans les roues qui arrêtera la machine. Je dois faire en sorte de ne pas prêter pas la main à faire le mal que je condamne.

Cette idée était déjà présente chez saint Augustin quand il déclarait qu’ « une loi injuste  n’avait rien d’une loi ». Pour lui, bien qu’une loi injuste ait l’autorité extrinsèque que lui confère le mandat gouvernemental, elle n’a aucune autorité intrinsèque puisqu’une loi n’a qu’une raison d’être : celle de servir la justice. Toute loi qui altère son but premier s’anéantit d’elle-même ; elle n’est pas une loi.

Quand des autorités gouvernementales exercent le pouvoir de façon arbitraire et injuste, elles sapent la crédibilité de leurs décisions, de leur respectabilité et de leur autorité. Même si ces autorités sont investies du pouvoir civil, le mauvais usage de ce pouvoir remet en cause sa légitimité. La violation du principe de non-malfaisance et des droits naturels, les arguments fallacieux employés pour justifier ces indignités ne relèvent pas des vexations inévitables dans tout gouvernement : ce sont de graves injustices qui ne sauraient être tolérées.

A voir sur le sujet : The Great Debaters
Henry David Thoreau, La désobéissance civile (1849)
Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire 

(dtom.fr)
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Sur le blog de JPPS : Quelques remarques sur l’anarchisme de droite




Pagès-Schweitzer Jean-Pierre
- mercredi 18 février 2009

Les incendiaires d’Athènes ne sont pas des Anarchistes, et les saboteurs des équipements SNCF non plus !

La pensée « libertaire », comme son nom l’indique, prône le primat de la Liberté. Pour la gauche, l’extrême gauche et l’ultra-gauche (pseudo-anarchiste), c’est le second principe républicain, l’Égalité, qui vient en tête (avec la Fraternité/solidarité en seconde position). Quant à la Liberté, c’est un luxe « bourgeois » relégué en dernière position.

Les anarcho-socialistes, les anarcho-syndicalistes, les anarcho-communistes… n’ont rien à voir avec l’Anarchisme : leurs revendications sont essentiellement « sociales » et « égalitaristes ». Le dénominateur commun de tous ces braves gens peut se résumer en un mot : IMPOSTURE ! Imposteurs, les Proudhon, les Bakounine, les Kropotkine.

Imposteurs, les anarcho-terroristes des années 1890. Les Ravachol (F-C Koenigstein, qui fut l’auteur de plusieurs attentats, en 1892), les Auguste Vaillant (qui lança une bombe dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en 1893), les Caserio (Santo Geronimo Caserio qui, en 1894, assassina le Président de la République Sadi Carnot), ou les Émile Henry (qui, également en 1894, avait tué cinq policiers au commissariat de la rue des Bons-Enfants). Leurs motivations étaient loin d’être « libertaires ». C’était bien plus la haine de la « société bourgeoise d’exploitation », que leur amour de la liberté, qui avait déclenché leur « passage à l’acte ».

Et la « Bande à Bonnot » ? se disent déjà certains de mes lecteurs. Jules Bonnot, Raymond Callemin (dit « Raymond-la-science »), Édouard Carouy, André Soudy (dit « L’homme à la carabine »), Octave Garnier et les autres, n’étaient pas des terroristes. Ils mettaient en application, d’une manière peut-être peu intelligente (mais après tout, ils ne sortaient pas de l’ENA), l’un des « piliers » de l’individualisme anarchiste ; la reprise individuelle. Car, comme disait Stirner, « s’il y a des riches et des pauvres, c’est la faute aux pauvres » ! (pas très « politiquement correct », ce Stirner…).

L’Anarchiste est avant tout celui qui dit NON ! Dire non à un soi-disant « destin » (une notion inventée par la caste religieuse, afin de mieux soumettre les populations).

Être « Anarchiste », c’est décider, un jour, de prendre sa vie en main, de faire « comme si » l’Homme avait le pouvoir de mener sa barque à sa guise – et surtout, ensuite, d’être prêt à en assumer les conséquences. Et cela, Jules Bonnot et ses amis l’ont fait. J’ai eu le privilège d’en rencontrer deux : Petit-Demange, condamné à un an de prison, et surtout Léon-Armand Rodriguez – dit Bertram.

Mais, me direz-vous, qui sont les véritables Anarchistes ? Ce sont, selon moi, les disciples de Max Stirner, « prophète » de l’Anarchisme Individualiste, dit « Anarchisme de Droite ». Pour ce philosophe allemand, l’anarchie n’existe pas : c’est une utopie. Il y a seulement des « Anarchistes », c’est-à-dire des hommes et des femmes qui refusent de se sacrifier pour des « fantômes ». Il n’y a pas, pour l’anarchiste, de cause « supérieure ».

C’est chez Baudelaire, chez Rimbaud, chez Apollinaire, chez Jarry, chez Lautréamont, chez Artaud, chez tous les poètes et les écrivains « maudits » qu’il faudra rechercher la « substantifique moelle » de l’anarchisme – et surtout chez le plus maudit de tous : Donatien Alphonse François, Marquis de Sade (1740-1814), qui passa trente ans de sa vie en prison… ou à l’asile.

Ces « Libertins » sont, sans aucun doute, beaucoup plus proches de l’idéal libertaire, que les petits cons qui déposent des bâtons de dynamite au « Printemps » ! 
  

 
Pour lire le texte intégral, rendez-vous sur
<cafephilodedroite.blogspot.com>

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