AUSTERLITZ
2 décembre : Gloire et Splendeur françaises
2 décembre 2012 : anniversaires du Sacre de l’Empereur
(1804) et de la Victoire d’Austerlitz (1805)… des dates qui brillent au
firmament de la Gloire et de la Splendeur françaises pour raviver la flamme de la Patrie.
Le 2 décembre 1805, la
bataille d'Austerlitz, surnommée "la bataille des trois Empereurs",
voit la Grande Armée affronter les forces de l'empereur François II du
Saint-Empire (François Ier d'Autriche) et celles du tsar Alexandre Ier.
À
la veille de la bataille, malgré les succès obtenus depuis le début de la
campagne d'Allemagne, la situation de l'armée française est loin d'être
excellente : elle se trouve loin de ses bases ; l'arrivée imminente
de renforts ennemis est sur le point d'aggraver son infériorité numérique et
matérielle ; elle doit, enfin, redouter une prochaine entrée en guerre de
la Prusse.
Pressé
par ces considérations stratégiques, l'Empereur décide donc d'en finir au plus
vite. Il joue de la précarité réelle de sa position pour convaincre les chefs
russes de l'attaquer sur un terrain qu'il a lui-même choisi et avant même
l'arrivée de leurs renforts.
Les
dispositions qu'il prend sont faites pour obtenir une victoire écrasante. Il
laisse en particulier l'ennemi s'emparer du plateau de Pratzen,
affirmant : « Si je voulais empêcher l'ennemi de passer, c'est
ici que je me placerais ; mais je n'aurais qu'une bataille ordinaire.
Si,
au contraire, je retire ma droite vers Brünn et que les Russes abandonnent ces
hauteurs, ils sont perdus, sans ressource. » En dégarnissant sa
droite, Napoléon Ier espère convaincre l'ennemi de chercher à le
tourner par ce côté, afin de pouvoir enfoncer le flanc que les austro-russes
lui présenteront durant cette manœuvre.
C'est exactement ce
qu'il se passe le lendemain.
La charge des Chasseurs à Cheval de la Garde |
Le
combat commence au lever du soleil, vers 7 heures du matin. Aussitôt, les
troupes austro-russes descendent du plateau de Pratzen en direction de Telnitz,
cherchant à écraser la droite française, commandée par Davout.
Une heure
et demie plus tard, Napoléon lance à l'assaut du plateau abandonné les troupes
de Soult, tenues jusque-là cachées dans la brume épaisse qui emplit le
fond des vallons situés à l'ouest de Pratzen. La manœuvre surprend totalement
l'ennemi. Le plateau est conquis en une demi-heure.
Koutouzov
cherche alors à contre-attaquer. Vers 9 heures, il lance toutes les réserves
dont il dispose, y compris la garde impériale russe, pour reprendre Pratzen. En
vain. À 11 heures, il ordonne la retraite sur Austerlitz.
Pendant
ce temps, le centre, sous Bernadotte, la gauche, sous Lannes, et la
cavalerie, sous Murat, s'engagent elles-aussi dans la bataille.
Cent-cinquante mille hommes sont aux prises, et plusieurs centaines de canons.
Sous la poussée française, la droite coalisée recule et ne parvient pas à
rétablir le contact avec sa gauche. Lorsqu'une charge de la cavalerie impériale
russe culbute un bataillon français, la situation est aussitôt rétablie par la
cavalerie de Bessières.
À
partir de 13 heures, le repli des austro-russes se transforme en déroute. Leur
gauche, prise entre Davout au sud et Soult au nord, est anéantie tandis qu'elle
tente de se replier à travers les étangs gelés de Telnitz. Des milliers
d'hommes s'y noient après que la glace sur laquelle ils cherchent leur salut a
été brisée par les boulets français.
Après
neuf heures de combats sur un champ de bataille de douze kilomètres sur huit,
la victoire est acquise aux Français. Il ne reste plus à Koutouzov qu'à organiser
la retraite de l'armée russe et son retour au pays, via la Hongrie et la
Galicie.
Dès
le 4 décembre, Napoléon Ier et François II se réunissent près d'Austerlitz et
conviennent d'un armistice. Le 26 décembre, l'Autriche signe le traité de
Presbourg (de nos jours Bratislava), qui diminue ses possessions et lui impose
de lourdes indemnités.
La
troisième coalition prend fin ; l'Angleterre, absente de cette
bataille, se retrouve seule.
Unique bataille où Napoléon
Ier ait pu choisir le terrain, y amener l'ennemi et lui imposer son plan, la
bataille d'Austerlitz est considérée comme son chef d'œuvre tactique.
PERTES
Grande Armée : 1 500 tués, 6 500 blessés, 1
drapeau
Armée
austro-russe :
35 000 hommes tués, disparus ou blessés ; 11 000 prisonniers ; toute
l'artillerie ; 50 drapeaux
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