LA VIEILLE TAUPIRA EST UN "GODSEND" !
Les “faits divers” de Taubira
– par Xavier Raufer, criminologue
Les chrétiens
d’Orient, notamment les orthodoxes, sont très attachés à la notion de
générosité divine. Voilà pourquoi les prénoms Théodore ou Théodora (“cadeau de
Dieu”) sont chez eux si populaires. Tournerais-je théologien ?
Non
: j’ouvre le lecteur à l’idée que, pour les criminologues, Mme Taubira est un
merveilleux cadeau de Dieu. Impavide catéchumène de la “culture de l’excuse”,
notre garde des Sceaux va – involontairement bien sûr – susciter un maelström
criminel et ainsi ruiner pour de bon cette idéologie pernicieuse.
Ce
catéchisme de la “culture de l’excuse” débute par un rituel de conjuration
(“pratique de magie consistant à frapper de nullité un fait qui dérange, en le
proclamant mineur ou dérisoire”). Ce qu’il s’agit ici d’annuler, c’est le réel
criminel, si impitoyablement contraire aux songes creux idéologiques.
Et
de fait, quand le Monde l’interroge ce 20 septembre, Mme Taubira
balaie d’une phrase primesautière la (timide) évocation de l’effervescence
criminelle de cette rentrée 2012 : « On ne peut imaginer un monde sans
faits divers. »
“Faits divers”, vous avez bien lu.
Plus
loin, la garde des Sceaux enfonce joyeusement le clou : « Bien sûr qu’il y
aura encore des faits divers. »
Mais
à quelles broutilles, incidents ou anicroches Mme Taubira fait-elle ici
allusion ? Quelle menue poussière la garde des Sceaux balaie-t-elle ainsi
sous le tapis ? Voilà donc ce que sont, ces derniers temps, les “faits divers”
de Mme Taubira :
À
Échirolles (Isère), Kevin et Sofiane sont lynchés par une horde sauvage,
massacrés de dizaines de coups de couteau et de marteau. Le ministre de
l’Intérieur, lui, parle d’« actes barbares ».
Ailleurs
en France, les fusillades mortelles se multiplient (à Mougins, Nice, Marseille,
Vénissieux, en Corse, à Paris et en banlieue), avec, au choix, kalachnikov,
revolvers, fusils à pompe. Et ça prolifère : Amiens a ainsi ses “règlements de
comptes à la marseillaise”. Dans un jardin de Stains, un “détenu en fuite”
s’entraîne paisiblement à la kalachnikov, avec l’aire de jeu pour stand de tir.
Au
rayon braquages, on a l’embarras du choix : fourgons blindés, bijouteries,
grandes surfaces… Sept hold-up en six mois à Limoges ! Une bijouterie deux fois
braquée en trois semaines à Coudekerque-Branche.
Qui
dit mieux ? À Marseille, entre deux flingages on braque même l’aéroport – des
avions sur la piste, une première mondiale. Des Lituaniens attaquent une
bijouterie à Monaco ; dans l’Est, des nomades balkaniques séquestrent des commerçants.
À Carrières-sous- Poissy (Yvelines), la Poste refuse de livrer les colis dans
un quartier dangereux.
Les
cambrioleurs ne chôment pas non plus : les cambriolages sont en augmentation de
20 % à Manosque, des broutilles à côté de Concarneau (+ 70 %). Flairant
l’enivrant parfum du laxisme, les cambrioleurs affluent de partout. Récemment,
on a démantelé à Rennes une “filière de voleurs mongols” qui opéraient
également à Tours.
Et
la justice ? À Perpignan, le palais de justice est assiégé par une bande de
racailles, tandis qu’à Grenoble un homme comparaît pour avoir violé son
avocate. Une “malheureuse victime de l’exclusion et du racisme”, sans doute, ce
violeur ? Non. Selon le psy, c’est plutôt une inquiétante « personnalité
psychopathique, avec une absence d’empathie, une impulsivité et une violence
sans limites ».
Et
n’oublions pas les policiers et gendarmes rossés, voire écrasés volontairement,
leurs voitures percutées par celles des bandits, ou incendiées, etc.
La
criminalité en col blanc ? Pas terrible non plus : côté infractions à la carte
de paiement, la France est la mauvaise élève de l’Europe. On signale en outre
une explosion des cas de fraude identitaire et une prolifération des fausses
plaques d’immatriculation.
Comment
réagissent les Français à tout cela ? Ils sont “sous le choc”, expression qui
revient quotidiennement dans les médias.
Venons-en
au second volet de la “culture de l’excuse” : la pétition de principe, qui
“conclut au fait désiré du seul fait qu’on le désire” (en bon français : prendre
ses désirs pour des réalités).
Pétition n° 1 : sortons du “tout-carcéral”. Mais
alors, et les 82 000 peines de prison ferme non exécutées ?
Les milliers de
malfaiteurs condamnés mais libres comme l’air ?
Et dans le propre ministère de
Mme Taubira, la Direction des affaires criminelles et des grâces voit le
chiffre réel plutôt proche des 90 000 peines non exécutées…
Sur 172 910 condamnés à des « community services », 43 000 ont récidivé ou déserté leur “travail d’intérêt général”, et 18 000 de ces condamnés “alternatifs” commettent un crime violent ou un viol dans l’année suivant cette sentence.
Cela fait cinquante “faits divers” par jour...
(francepresseinfos.com)
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