IL FAUT INTERDIRE L'EXCISION ...ET LA CIRCONCISION DES ENFANTS !
France : entre 55.000 et 60.000 femmes excisées
À faire lire au Dr. Mohamed Kandil, le gynécologue égyptien qui invite à légaliser l’excision en Occident._________________
La reconstruction chirurgicale du clitoris est une réponse au traumatisme de l’excision. Mais pas la seule. Reportage dans la nouvelle unité de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, près de Paris.
[ ] L’idée de cette structure d’accueil est venue, au début des années 2000, du Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles (Gams), une association qui accompagne des femmes victimes de mutilations sexuelles -comme l’excision – ou de mariage forcé.
A cette époque, l’urologue Pierre Foldès (1) commençait à effectuer des opérations de réparation chirurgicale auprès de femmes excisées, à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye.
C’est lui qui a inventé en 2001 cette opération appelée «clitoridoplastie», pour laquelle il est mondialement reconnu et qui s’est diffusée peu à peu en France (une quinzaine d’hôpitaux et de cliniques la pratiquent) ainsi qu’en Afrique. C’est également lui qui a formé la gynécologue Emmanuelle Antonetti-Ndiaye. [ ]
L’unité née à Rothschild, première à donner une réponse non exclusivement chirurgicale, a essaimé dans une dizaine de villes françaises, dont Strasbourg, Rouen, Lyon, Marseille et Angers.
Quant au Dr Foldès, il prépare l’ouverture, dans quelques mois, d’un centre d’accueil pour les femmes victimes de violences (du harcèlement au viol en passant par l’excision) qui aura également une approche pluridisciplinaire.
En France, bien que l’excision régresse depuis le début des années 80, on estime qu’entre 55 000 et 60 000 femmes en sont victimes.
Il s’agit surtout de migrantes et de leurs filles. D’après l’enquête Excision et Handicap publiée en 2009 – la plus complète en la matière -, quatre femmes excisées sur dix ont subi une mutilation sur le sol français. Les autres l’ont vécu dans leur pays d’origine.
Cette pratique est surtout répandue en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, et en Afrique de l’Est, surtout en Egypte, en Ethiopie et au Soudan.
Même si elle recule, lentement, on compte entre 130 et 140 millions de femmes excisées dans le monde. Une situation que l’Unicef dénonce comme une violation des droits humains fondamentaux.
La loi française prohibe cette pratique : le code pénal sanctionne d’une peine allant jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle les «violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente».
Le 1er juin, un couple de Guinéens a d’ailleurs été condamné par la cour d’assises de la Nièvre à la prison ferme pour l’excision de leurs quatre filles.
La loi française s’applique aussi lorsque la mutilation a été commise à l’étranger, mais la procédure judiciaire est lente et aboutit trop souvent à un classement sans suite. [ ]
Source : Exciser la souffrance, Libération, 4 novembre 2012
vu sur http://www.postedeveille.ca
(francaisdefrance.wordpress.com)
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