vendredi 9 novembre 2012

EPHEMERIDE MONARCHISTE

Ephéméride du 9 Novembre.

1600 : Marie de Médicis arrive en France.

          La nouvelle reine de France, seconde épouse de Henri IV - après la répudiation de la reine Margot, qui ne lui avait pas donné d'enfants... - débarque à Marseille, venant de Florence, via Libourne.
          La riche et plantureuse Florentine, âgée de bientôt vingt-sept ans, arrive à Marseille sur une galère de soixante-dix pieds de long, couverte « au-dedans comme au-dehors » de nacres, de dorures et de pierreries... et escortée des quelque dix-sept autres galères du grand-duc de Toscane.
          Ci dessous, son arrivée à Marseille, par Rubens.
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          Avec une suite de deux mille chevaux elle entrera à Aix le 17 novembre suivant, à Avignon le 20, et sera à Lyon le 3 décembre.
          Le mariage devait y être célébré le 17, mais le roi Henri, impatient, se présentera dès le 9 décembre au soir à son épouse, « venu à cheval sans avoir averti personne », avec l'espoir, « n'ayant pas de lit pour la nuit, qu'elle voudrait bien lui offrir la moitié du sien ».   
          Ainsi fut fait puisque, selon l'Estoile, Marie ne se trouvait évidemment là que « pour complaire et obéir  aux volontés de Sa Majesté, comme sa très humble servante... ».

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La salle des Rubens, au Louvre....
        
        En 1622, la reine Marie de Médicis commande à Rubens une suite de vingt-quatre tableaux pour décorer la galerie occidentale du premier étage de son palais du Luxembourg à Paris (actuel Sénat). Cette série se trouve aujourd'hui dans une salle spéciale ( photo ci dessus) du Musée du Louvre  :


1918 : Mort de Guillaume Apollinaire.
           http://www.wiu.edu/apollinaire/ .
            Ci dessous, sa tombe au Père Lachaise.
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   Engagé volontaire, le poète Guillaume Apollinaire se bat dans l'artillerie, puis comme sous-lieutenant au 96ème régiment d'infanterie. Alors qu'il vient d'avoir notification de sa naturalisation, il prend position le 14 mars au Bois des Buttes, à l'extrémité est du plateau de Craonne, au pied du Chemin des Dames. Il y est blessé, le 17, à quatre heures de l'après-midi, d'un éclat d'obus à la tempe droite .
    Dans son carnet il écrit : « Je lisais à découvert au centre de ma section, je lisais le Mercure de France. A quatre heures un 150 éclate à 20 mètres, un éclat perce le casque et troue le crâne.... On m'endort pour fouiller, l'éclat a enfoncé la boîte crânienne. et y est resté, on l'y laisse.
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Casque d'Apollinaire et, à gauche, un poème écrit de sa main
 


1970 : Mort de Charles de Gaulle.

          Le Général s'éteint à Colombey-les-Deux-Eglises, un an et demi après sa démission. Selon ses vœux, son enterrement se fait dans l'intimité, seuls les habitants du village et ses compagnons de l'Ordre de la Libération étant invités à la messe. Toutefois, la cérémonie officielle à Notre Dame de Paris rassemblera plus de 80 présidents et Chefs d'Etat.
          Ci dessous, l'arrivée à Notre-Dame pour le Magnificat (26 août 1944).
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          "A mesure que l'âge m'envahit, la nature me devient plus proche. Chaque année, en quatre saisons qui sont autant de leçons, sa sagesse vient me consoler. Elle chante, au printemps : "Quoi qu'il ait pu, jadis, arriver, je suis au commencement ! Tout est clair, malgré les giboulées ; jeune, y compris les arbres rabougris ; beau, même ces champs caillouteux. L'amour fait monter en moi des sèves et des certitudes si radieuses et si puissantes qu'elles ne finiront jamais !"
          Elle proclame, en été : "Quelle gloire est ma fécondité ! A grand effort, sort de moi tout ce qui nourrit les êtres. Chaque vie dépend de ma chaleur. Ces grains, ces fruits, ces troupeaux, qu'inonde à présent le soleil, ils sont une réussite que rien ne saurait détruire. Désormais, l'avenir m'appartient !"
          En automne, elle soupire : "Ma tâche est près de son terme. J'ai donné mes fleurs, mes moissons, mes fruits. Maintenant, je me recueille. Voyez comme je suis belle encore, dans ma robe de pourpre et d'or, sous la déchirante lumière. Hélas ! les vents et les frimas viendront bientôt m'arracher ma parure. Mais, un jour, sur mon corps dépouillé, refleurira ma jeunesse !"
          En hiver, elle gémit : "Me voici, stérile et glacée. Combien de plantes, de bêtes, d'oiseaux, que je fis naître et que j'aimais, meurent sur mon sein qui ne peut plus les nourrir ni les réchauffer ! Le destin est-il donc scellé ? Est-ce, pour toujours, la victoire de la mort ? Non ! Déjà, sous mon sol inerte, un sourd travail s'accomplit. Immobile au fond des ténèbres, je pressens le merveilleux retour de la lumière et de la vie."
          Vieille Terre, rongée par les âges, rabotée de pluies et de tempêtes, épuisée de végétation, mais prête, indéfiniment, à produire ce qu'il faut pour que se succèdent les vivants !
          Vieille France, accablée d'Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau !
          Vieil homme, recru d'épreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, mais jamais las de guetter dans l'ombre la lueur de l'espérance !"  ( Conclusion des Mémoires de guerre, t. 3, p. 290. )
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