EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 9 Novembre.
1600 : Marie de Médicis arrive en France.
La
nouvelle reine de France, seconde épouse de Henri IV - après la
répudiation de la reine Margot, qui ne lui avait pas donné d'enfants... -
débarque à Marseille, venant de Florence, via Libourne.
La
riche et plantureuse Florentine, âgée de bientôt vingt-sept ans, arrive
à Marseille sur une galère de soixante-dix pieds de long, couverte « au-dedans comme au-dehors » de nacres, de dorures et de pierreries... et escortée des quelque dix-sept autres galères du grand-duc de Toscane.
Ci dessous, son arrivée à Marseille, par Rubens.
Avec une suite de deux mille chevaux elle entrera à Aix le 17 novembre
suivant, à Avignon le 20, et sera à Lyon le 3 décembre.
Le mariage devait y être célébré le 17, mais le roi Henri, impatient,
se présentera dès le 9 décembre au soir à son épouse, « venu à cheval sans avoir averti personne », avec l'espoir, « n'ayant pas de lit pour la nuit, qu'elle voudrait bien lui offrir la moitié du sien ».
Ainsi fut fait puisque, selon l'Estoile, Marie ne se trouvait évidemment là que « pour complaire et obéir aux volontés de Sa Majesté, comme sa très humble servante... ».
La salle des Rubens, au Louvre....
En 1622, la reine Marie de Médicis commande à Rubens une
suite de vingt-quatre tableaux pour décorer la galerie occidentale du
premier étage de son palais du Luxembourg à Paris (actuel Sénat). Cette série se trouve aujourd'hui dans une salle spéciale ( photo ci dessus) du Musée du Louvre :http://www.wiu.edu/apollinaire/ .
Ci dessous, sa tombe au Père Lachaise.
Engagé volontaire, le poète Guillaume Apollinaire se bat dans
l'artillerie, puis comme sous-lieutenant au 96ème régiment d'infanterie.
Alors qu'il vient d'avoir notification de sa naturalisation, il prend
position le 14 mars au Bois des Buttes, à l'extrémité est du plateau de
Craonne, au pied du Chemin des Dames. Il y est blessé, le 17, à quatre
heures de l'après-midi, d'un éclat d'obus à la tempe droite .
Dans son carnet il écrit :
« Je lisais à découvert au centre de ma section, je lisais le Mercure
de France. A quatre heures un 150 éclate à 20 mètres, un éclat perce le
casque et troue le crâne.... On m'endort pour fouiller, l'éclat a
enfoncé la boîte crânienne. et y est resté, on l'y laisse.
Casque d'Apollinaire et, à gauche, un poème écrit de sa main
1970 : Mort de Charles de Gaulle.
Le Général s'éteint à Colombey-les-Deux-Eglises, un an et demi après sa
démission. Selon ses vœux, son enterrement se fait dans l'intimité,
seuls les habitants du village et ses compagnons de l'Ordre de la Libération
étant invités à la messe. Toutefois, la cérémonie officielle à Notre
Dame de Paris rassemblera plus de 80 présidents et Chefs d'Etat.
Ci dessous, l'arrivée à Notre-Dame pour le Magnificat (26 août 1944).
"A mesure que l'âge m'envahit, la
nature me devient plus proche. Chaque année, en quatre saisons qui sont
autant de leçons, sa sagesse vient me consoler. Elle chante, au
printemps : "Quoi qu'il ait pu, jadis, arriver, je suis au
commencement ! Tout est clair, malgré les giboulées ; jeune, y compris
les arbres rabougris ; beau, même ces champs caillouteux. L'amour fait
monter en moi des sèves et des certitudes si radieuses et si puissantes
qu'elles ne finiront jamais !"
Elle proclame, en été : "Quelle gloire
est ma fécondité ! A grand effort, sort de moi tout ce qui nourrit les
êtres. Chaque vie dépend de ma chaleur. Ces grains, ces fruits, ces
troupeaux, qu'inonde à présent le soleil, ils sont une réussite que rien
ne saurait détruire. Désormais, l'avenir m'appartient !"
En automne, elle soupire : "Ma tâche
est près de son terme. J'ai donné mes fleurs, mes moissons, mes fruits.
Maintenant, je me recueille. Voyez comme je suis belle encore, dans ma
robe de pourpre et d'or, sous la déchirante lumière. Hélas ! les vents
et les frimas viendront bientôt m'arracher ma parure. Mais, un jour, sur
mon corps dépouillé, refleurira ma jeunesse !"
En hiver, elle gémit : "Me voici,
stérile et glacée. Combien de plantes, de bêtes, d'oiseaux, que je fis
naître et que j'aimais, meurent sur mon sein qui ne peut plus les
nourrir ni les réchauffer ! Le destin est-il donc scellé ? Est-ce, pour
toujours, la victoire de la mort ? Non ! Déjà, sous mon sol inerte, un
sourd travail s'accomplit. Immobile au fond des ténèbres, je pressens le
merveilleux retour de la lumière et de la vie."
Vieille Terre, rongée par les âges,
rabotée de pluies et de tempêtes, épuisée de végétation, mais prête,
indéfiniment, à produire ce qu'il faut pour que se succèdent les
vivants !
Vieille France, accablée d'Histoire,
meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de
la grandeur au déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie
du renouveau !
Vieil homme, recru d'épreuves, détaché
des entreprises, sentant venir le froid éternel, mais jamais las de
guetter dans l'ombre la lueur de l'espérance !" ( Conclusion des Mémoires de guerre, t. 3, p. 290. )
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