vendredi 20 novembre 2009

IRAN: MEUTRE DU MEDECIN QUI AVAIT DENONCE LE VIOL DE JEUNES GARCONS DANS LES PRISONS IRANIENNES

Iran : mort mystèrieuse du jeune docteur qui avait témoigné sur les viols dans les prisons

Ca se passe comme ça en ”République” islamique…

La justice iranienne a demandé une enquête sur la mort d’un jeune médecin qui avait témoigné devant le Parlement sur les sévices subis par les prisonniers incarcérés lors des manifestations qui ont suivi l’annonce des résultats contestés des élections.

Des sites réformistes sur Internet déclarent que le Dr Ramin Pourandarjani, 26 ans, a été tué dans le but de le faire taire, comme il était le seul témoin indépendant en mesure de corroborer les accusations de tortures.

A ce titre, lire notre article ”Le calvaire d’un jeune manifestant iranien“.

Dans le cadre de son service militaire, le Dr Pourandarjani visitait une fois par semaine les détenus à Kahrizak, une prison tristement célèbre qui a été fermée en Juillet dernier, après que plusieurs prisonniers y soient morts.

Les sites de l’opposition ont indiqué que le Dr Pourandarjani a été arrêté et détenu pendant une semaine par les autorités qui tentaient de faire pression sur lui pour lui faire changer sa déposition sur ce qu’il avait vu dans la prison.

Le gouvernement affirme qu’il est mort d’une crise cardiaque, une autre source rapporte un accident de voiture, mais un site Internet dit qu’il avait confié à ses amis qu’il craignait pour sa vie.

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Le calvaire d’un jeune manifestant iranien

Par Melba
le 23 août 2009
En collaboration avec Zed et tnr

Les systématiques des détenus politiques dans les en , dont le régime se définit comme islamique, ne sont plus un secret et ont même été dénoncés par des hommes politiques khomeyniens ( lire ).

Le viol est un des moyens qu’ils utilisent pour briser moralement les opposants . Ce témoignage que nous rapporte The Times est l’un des plus terribles que j’ai pu lire sur ce sujet. Nous l’avons donc traduit en français pour vous.

Un jeune iranien qui avait défié le pouvoir de Téhéran raconte le calvaire de ses en prison.

Le jeune homme de 15 ans, assis, pleure, dans un refuge, au centre de l’, brisé autant physiquement que moralement.

Reza ne veut plus sortir -il est terrifié à l’idée d’être laissé seul. Il dit qu’il veut mettre fin à ses jours et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi : pour avoir osé porter le bracelet vert de l’opposition Iranienne, il fut enfermé durant 20 jours, battu, violé à plusieurs reprises, et soumis à d'autres sévices sexuels et à des humiliations bien plus dures que celles d’Abu Ghraib, pour lesquels le régime Iranien a dénoncé les USA.

« Ma vie est finie. Je ne pense pas pouvoir jamais récupérer », dit-il, en racontant son expérience au Times et à condition que son identité ne soit pas révélée. Une doctoresse qui le soigne, à grand risque pour elle-même, confirme qu’il est suicidaire, et porte d’épouvantables blessures qui sont consistantes avec son récit.

La famille est désespérée et explore les possibilités de quitter l’.

Reza est la preuve vivante des accusations lancées par Medhi Karoubi, l’un des leaders de l’opposition, selon lesquelles les gardiens des violent systématiquement les détenus hommes et femmes pour briser leur volonté.

Le régime a accusé Monsieur Karoubi d’aider les ennemis de l’ en répandant des mensonges, et a menacé de l’arrêter.

Les mauvais traitements que le garçon a subis montrent aussi jusqu’où un régime qui se prétend le champion des valeurs Islamiques est prêt à aller pour réprimer des millions de ses citoyens qui affirment que l’élection du Président Ahmadinejad était truquée.

Le calvaire de Reza commença mi-juillet quand il fut arrêté avec 40 autres adolescents durant une manifestation de l’opposition dans une grande ville de Province.

La plupart étaient trop jeunes pour avoir voté.

Ils furent emmenés dans ce qu’il pense être une caserne de la milice Basiji, et là on leur a bandé les yeux, on les a déshabillés en leur laissant juste leurs sous-vêtements, et ils furent fouettés avec des câbles puis enfermés dans un conteneur maritime en acier.

Durant cette première nuit, Reza fut choisi par trois hommes en vêtements civils qui s’étaient fait passer pour des prisonniers.

Alors que les autres garçons regardaient, ils le jetèrent au sol. L’un lui maintint la tête contre le sol, un autre s’assit sur son dos, et le troisième urina sur lui avant de le violer.

« Ils nous disaient qu’ils faisaient cela pour Allah »

en ajoutant « qui croyez-vous être pour vouloir vous plaindre ? » raconte Reza. Ces hommes dirent aux autres garçons qu’ils subiraient le même traitement s’ils ne coopéraient pas le lendemain lorsqu’on les interrogerait.

Conduit ensuite à l’extérieur, Réza fut attaché à un poteau de métal et abandonné là toute la nuit.

Le lendemain matin, un des hommes est venu lui demander s’il avait appris sa leçon. « J’étais furieux. Je lui ai craché au visage et j’ai commencé à le maudire. Il m’a donné plusieurs coups de coude au visage et m’a giflé. »
Vingt minutes plus tard, cet homme est revenu avec un sac plein d’excréments pour les lancer au visage de Reza tout en le menaçant de les lui faire manger.

Plus tard Reza fut conduit dans un salle d’interrogatoire où il raconta à l’enquêteur qu’on l’avait violé . « J’ai fait une erreur. J’avais les yeux bandés et sa voix me semblait aimable, il m’a dit qu’il examinerait mon cas et j’étais plein d’espoir nous raconte Reza».

Mais au contraire l’enquêteur a ordonné que Reza soit attaché et il l’a violé de nouveau en lui disant : « Cette fois je vais le faire moi-même comme ça tu apprendras à ne pas aller raconter ces histoires ailleurs.

Tu mérites ce qui va t’arriver, toi et tes copains, on devrait tous vous violer jusqu’à ce que mort s’en suive. »

Par la suite on l’a soumis à d’autres abus sexuels brutaux et enfermé pendant trois jours en cellule d’isolement.

Reza fut ensuite forcé de signer une “confession” dans laquelle il avouait que des puissances étrangères lui avaient demandé, à lui et à ses amis, de mettre le feu à des banques et aux édifices des organes de presse du gouvernement. On lui a aussi dit de désigner, comme chef du groupe, un de ses amis de 16 ans qui avait été si sauvagement battu qu’il était maintenant à l’hôpital.

« Je tremblais tellement que je ne pouvais même pas entendre ce qu’ils disaient » ajoute Reza

« J’ai simplement signé tout ce qu’ils ont mis devant moi sans vraiment regarder ce que c’était. J’avais peur qu’ils me violent à nouveau. »

Le lendemain Reza et les autres prisonniers ont été transférés dans un centre de détention de la police où il a été confiné pour encore une semaine. « La troisième nuit, des officiers de police entrèrent dans la cellule au milieu de la nuit, me bandèrent les yeux et me conduisirent aux toilettes où ils me violèrent à nouveau.» «Mes mains commencèrent à trembler, mes jambes me supportaient à peine et je me tenais debout qu’avec difficulté. Je suis tombé à terre et je me frappais la tête violemment contre le sol pour essayer de me tuer. J’ai commencé à hurler et à pousser de cris pour qu’ils me tuent. Je n’en pouvais tout simplement plus, je me détestais » se souvient-il en pleurant.

Le lendemain matin, il fut convoqué par un commandant de police, qui lui demanda pourquoi il avait crié pendant la nuit. Après son récit, le policier l’invita à identifier son violeur. Le garçon dit qu’il avait les yeux bandés, alors le commandant le frappa en l’accusant de mentir. Il fut ensuite forcé de signer une lettre admettant qu’il avait porté des accusations sans fondement contre les forces de sécurité.

Le calvaire de Reza était encore loin d’être terminé. Il fut emmené avec environ 130 autres détenus devant la Cour révolutionnaire de la ville, où ils furent parqués dans une cour. Le juge leur a dit qu’il ferait pendre ceux qui avaient violemment résisté à la révolution islamique et a lu les noms de dix adolescents, dont celui de Reza. Le message était clair: s’ils continuaient à dire qu’ils avaient été violés, ils seraient exécutés.

Le juge les envoya à la prison centrale de la ville, où Reza fut menotté et mis dans une petite cellule avec six autres garçons pendant les dix jours suivants. Chaque soir, les agents battaient les garçons et leur disaient en raillant: “Tu veux faire une révolution ?”

Régulièrement, le plus haut gradé venait prendre des garçons par groupe de trois à la fois. “Quand ils revenaient, ils étaient silencieux et gênés “, dit Reza. Quand vint son tour, lui et les autres furent conduits dans une petite pièce et

il leur ordonna de se déshabiller et d’avoir des rapports sexuels les uns avec les autres.

“Il nous dit qu’après nous serions lessivés - que nous serions tellement crevés que nous ne serons même plus capables de nous regarder les uns les autres. Cela aidera à nous calmer. “

20 jours après la famille de Reza obtint finalement sa libération sous caution pour environ £ 45,000 - avec un dernier avertissement qu’il ne devait rien dire sur ce qu’il avait subi.
Son frère a déclaré: ” Un ami à moi qui est un gardien de la prison où était détenu Reza m’a dit qu’il était malade. La nuit, il fut libéré, il pleurait de façon incontrôlable, puis il s’est effondré et a tout raconté à ma mère”.

La famille a pu convaincre un femme médecin de l’hôpital qu’ils connaissent de le traiter, en dépit du danger pour elle. Elle soigna ses blessures physiques et lui fournit des antibiotiques et des sédatifs, mais sans pouvoir effectuer d’examen interne. Reza est profondément traumatisé, il a peur d’être renvoyé en prison et il dort à peine.

Le médecin a déclaré au Times que les autres détenus ont subi un sort semblable. “Nous avons de nombreux cas à l’hôpital, mais nous ne pouvons pas les rapporter. Ils ne nous laissent pas ouvrir de dossier. Ils ne veulent pas de paperasserie, dit-elle.

Drewery Dyke, un enquêteur d’Amnesty International , a déclaré que le témoignage de Reza “concorde avec d’autres rapports que nous avons reçus, en termes de gravité, de mépris pour la dignité humaine, d’abus sans retenue et sans possibilité de recours à la justice, d’implication de juristes dans les et de déni du droit fondamental pour les soins”.

Au moins Reza a survécu pour raconter au monde son histoire. Son ami âgé de 16 ans, que Reza a dû dénoncer comme étant le meneur, est mort à l’hôpital de ses blessures.

*Les prénoms de toutes les personnes mentionnées dans l’article ont été changés pour masquer leur identité.

Source : Times on Line

Traduction (www.bivouac-id.com) §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


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