CES BRAVES GITANS
Six
personnes d'une même famille de Roms exploitaient une équipe de
mendiants et une prostituée, battus et mal nourris.
Le principal accusé risque dix ans de prison ferme.
Le principal accusé risque dix ans de prison ferme.
C'est un procès d'esclavage humain qui se tient à
Marseille, mardi et mercredi. Une famille de ferrailleurs bulgares est
jugée pour avoir contraint une jeune femme à se prostituer et six hommes
à mendier.
Le principal accusé, le père de famille, Yordan Hristov, risque dix ans de prison ferme pour traite d'êtres humains. Il est le chef présumé de ce gang de mendiants, avec sa compagne, sa belle-sœur, son fils Ivan, un travesti prostitué, son deuxième fils, Stefan, et sa compagne, alors domiciliés dans un camp de Roms du 11ème arrondissement de Marseille.
C'est la prostituée, elle aussi bulgare, Sevdalina Yankova, qui a porté plainte au commissariat de police. Elle s'était laissé convaincre par Ivan de venir se prostituer à Marseille. Dès son arrivée, ses papiers lui sont confisqués et elle est contrainte de travailler toutes les nuits de 20 heures à 5 heures du matin et de donner l'intégralité de sa recette, 100 à 200 euros par nuit, à Ivan qui bizarrement se prostituait à ses côtés. Subissant régulièrement des violences, parfois même à coups de barre de fer, ou des brûlures de cigarettes, elle s'est enfuie. Un client l'a recueilli. Il a subi des pressions fortes de la famille lui demandant une indemnisation!
«On est en présence d'un réseau de mendicité très organisé.
D'après les témoignages, un grand nombre de mendiants se sont succédé», souligne Me Yann Prévost, défenseur de la prostituée et de deux des mendiants.
Pour sa défense, le père avance que tous reversaient volontairement leurs gains dans «un pot commun» et que tous vivaient ainsi réunis dans «une grande famille» dans une démarche volontaire… Et s'il a versé sur son compte bancaire, entre mars 2012 et juin 2013, 11670 euros en liquide, c'était pour les mettre à l'abri du vol…
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le principal accusé, le père de famille, Yordan Hristov, risque dix ans de prison ferme pour traite d'êtres humains. Il est le chef présumé de ce gang de mendiants, avec sa compagne, sa belle-sœur, son fils Ivan, un travesti prostitué, son deuxième fils, Stefan, et sa compagne, alors domiciliés dans un camp de Roms du 11ème arrondissement de Marseille.
C'est la prostituée, elle aussi bulgare, Sevdalina Yankova, qui a porté plainte au commissariat de police. Elle s'était laissé convaincre par Ivan de venir se prostituer à Marseille. Dès son arrivée, ses papiers lui sont confisqués et elle est contrainte de travailler toutes les nuits de 20 heures à 5 heures du matin et de donner l'intégralité de sa recette, 100 à 200 euros par nuit, à Ivan qui bizarrement se prostituait à ses côtés. Subissant régulièrement des violences, parfois même à coups de barre de fer, ou des brûlures de cigarettes, elle s'est enfuie. Un client l'a recueilli. Il a subi des pressions fortes de la famille lui demandant une indemnisation!
Un café, deux sandwiches et des restes de poubelles
Les mendiants interrogés ensuite par la police ont confirmé la déposition de Sevdalina. Ils avaient tous été recrutés en Bulgarie et avaient exercé en Grèce avant de venir à Marseille. Agés de 43 à 69 ans, certains étant malades ou infirmes, ils mendiaient chaque jour et par tous les temps, de 7h30 à 19h, et «avaient droit pour toute pitance à un café le matin, à 2 sandwiches le midi et à des restes récupérés des poubelles de supermarchés le soir», précise l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel. Il s'agissait de cas sociaux, d'accidentés de la vie. Comme Sevdalina, ils étaient dépouillés de leurs papiers et l'intégralité de leurs quêtes et faisait l'objet de violence physiques.«On est en présence d'un réseau de mendicité très organisé.
D'après les témoignages, un grand nombre de mendiants se sont succédé», souligne Me Yann Prévost, défenseur de la prostituée et de deux des mendiants.
Pour sa défense, le père avance que tous reversaient volontairement leurs gains dans «un pot commun» et que tous vivaient ainsi réunis dans «une grande famille» dans une démarche volontaire… Et s'il a versé sur son compte bancaire, entre mars 2012 et juin 2013, 11670 euros en liquide, c'était pour les mettre à l'abri du vol…
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire