NAPOLEON A FONTAINBLEAU
Photo-reportage : Les adieux de Napoléon à Fontainebleau
Quelle émotion de se
retrouver, ce 20 avril 2014 dans cette cour d’honneur du château de
Fontainebleau, 200 ans, jour pour jour après les célèbres adieux de
Napoléon Ier à sa vieille garde !
Se dire qu’à cet endroit précis, à ce
moment précis, l’Empereur abdiquait, devant ses vaillants soldats en
larmes ! 40 000 personnes s’étaient réunies pour célébrer ce grand
homme, toujours présent dans le cœur des Français.
Ce jour-là, il
n’était pas lui, mais voir Napoléon descendre lentement ses fameuses
marches de l’escalier en fer à cheval du Palais, suscitait un émoi fort
et puissant !
Après s’être battu vaillamment pour la France face aux
ennemis de la Révolution, puis de l’Empire, il dit tout de même à ses
soldats d’être fidèles au prochain souverain.
Une leçon de dévouement. À
la fin de la cérémonie, en se dirigeant vers sa berline, l’Empereur
posa son regard sur moi. Comment ne pas lui adresser, avec fidélité et
grand respect, un dernier « Vive l’Empereur » ?
« Soldats de ma vieille Garde, je vous fais mes adieux. Depuis vingt ans, je vous ai trouvés constamment sur le chemin de l’honneur et de la gloire. Dans ces derniers temps, comme dans ceux de notre prospérité, vous n’avez cessé d’être des modèles de bravoure et de fidélité. Avec des hommes tels que vous, notre cause n’était pas perdue. Mais la guerre était interminable ; c’eut été la guerre civile, et la France n’en serait devenue que plus malheureuse. J’ai donc sacrifié tous nos intérêts à ceux de la patrie ; je pars. Vous, mes amis, continuez de servir la France. Son bonheur était mon unique pensée ; il sera toujours l’objet de mes vœux ! Ne plaignez pas mon sort ; si j’ai consenti à me survivre, c’est pour servir encore à notre gloire ; je veux écrire les grandes choses que nous avons faites ensemble ! Adieu, mes enfants ! je voudrais vous presser tous sur mon coeur ; que j’embrasse au moins votre drapeau ! (ou « que j’embrasse au moins votre général… et votre étendard ! » selon les textes historiques).
[Après avoir serré dans ses bras le général Petit, et embrassé le drapeau : ]
Adieu encore une fois, mes vieux compagnons ! Que ce dernier baiser passe dans vos cœurs ! » (Baron Fain : Manuscrit de 1814, Paris, Bossange, 1830, p. 251-252)
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Photographies : Christopher Destailleurs
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