EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 4 Décembre.
771 : Charlemagne seul maître du pouvoir.
Fils
aîné de Pépin le Bref et de Berthe aux grand pieds, il dut, à la mort
de son père, partager le royaume avec son frère cadet Carloman, en 768.
Trois ans après, celui-ci mourut, et Charles devint donc le seul roi des
Francs.
Ci dessous, sa satue équestre, au musée du Louvre :
Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes...., voir la photo "L'empire de Charlemagne".
A
la différence des Capétiens, qui limiteront leurs ambitions à
construire la France et son Etat, Charlemagne agira beaucoup plus comme
le feront un Charles Quint plus tard, ou un Napoléon. Et son oeuvre
politique et militaire ne lui survivra pas. Il a été cependant aux
origines de l'extraordinaire renaissance carolingienne.
"La
paix carolingienne permit du moins un renouveau des études, auquel
Charles prit part personnellement en créant des écoles et en appelant à
sa cour les meilleurs érudits européens, l'anglais Alcuin, le lombard
Paul Diacre, l'allemand Eginhard (son biographe), l'espagnol Théodulphe
etc...
Une école
fut établie dans le palais même du souverain; l'architecture et les
arts connurent également un brillant essor, qui prépara directement la
renaissance romane (chapelle palatine d'Aix -ci dessous-, vers 796/803;
mosaïques, fresques, sculptures sur ivoire, miniatures etc...)" (Michel Mourre).
1642 : Mort de Richelieu.
Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes...., voir la photo "Les Traités de Westphalie, chef-d'oeuvre absolu".
Son triomphe - un triomphe posthume... -, le résultat heureux pour la France auquel tendit toute sa politique, ce furent ces Traités de Westphalie (ci dessous) que Bainville a si bien analysés.
Le Grand cardinal les aura préparés avec ténacité pendant ses dix huit ans de pouvoir... :
"La
paix de Westphalie fut signée en octobre 1648. Cette paix, qui devait
rester pendant un siècle et demi la charte de l'Europe, couronnait la
politique de Richelieu. C'était le triomphe de la méthode qui consistait
à achever la France en lui assurant la possession paisible de ses
nouvelles acquisitions.
Il
ne suffisait pas d'ajouter l'Alsace au royaume. Il fallait encore que
cette province ne fût pas reprise au premier jour par les Allemands. Il
ne suffisait pas d'humilier la maison d'Autriche, de lui imposer une
paix avantageuse pour nous. Il fallait encore, pour que cette paix fût
respectée, pour que le résultat d'une lutte longue de plus d'un siècle
ne fût pas remis en question, que l'Empire fût affaibli d'une façon
durable et qu'il ne pût se réunir « en un seul corps ».
Au
traité de Westphalie, la politique qui avait toujours été celle de la
monarchie française, celle des « libertés germaniques », reçut sa
consécration. Notre victoire fut celle du particularisme allemand. La
défaite de l'Empereur fut celle de l'unité allemande. Mosaïque de
principautés, de républiques, de villes libres, l'Allemagne, au lieu
d'un État, en formait plusieurs centaines. C'était l'émiettement,
l'impuissance, le libre jeu laissé à notre diplomatie, car ces trois
cent quarante-trois États indépendants, de toutes les tailles et de
toutes les sortes, étaient maîtres de leurs mouvements et de leurs
alliances. Leurs rapports avec l'Empire devenaient extrêmement vagues et
s'exprimaient par une Diète, un véritable Parlement, où, avec un peu de
savoir-faire, nos agents pouvaient intervenir de façon à tenir le
« corps germanique » divisé.
Le
principe de l'équilibre européen, fondé par le traité de Westphalie,
reposait sur une véritable élimination de l'Allemagne, ce qui resta
notre doctrine constante, parce que c'était notre plus grand intérêt,
jusqu'à la fin du dix-huitième siècle. Enfin pour conserver ces
résultats, pour empêcher qu'il y fût porté atteinte et que l'Allemagne
fût conduite par une seule main la France, ainsi que la Suède, avait un
droit de garantie au nom duquel elle pouvait s'opposer à tout changement
de la Constitution de l'Empire, à toute redistribution des territoires,
en d'autres termes aux ambitions de la maison d'Autriche on de tout
autre pouvoir qui reprendrait son programme de domination des pays
germaniques. L'Allemagne n'était plus, comme disait plus tard Frédéric
II, qu'une « République de princes », une vaste anarchie sous notre
protectorat. Ruinée, dépeuplée par la guerre de Trente Ans, réduite à
l'impuissance politique, elle cessait pour longtemps d'être un danger.
Nous aurions encore à nous occuper d'elle. Nous n'avions plus à craindre
ses invasions : la grandeur de la France date de cette sécurité.
Il
est rare qu'on puisse fixer des moments où la politique a obtenu ce
qu'elle cherchait, où elle l'a réalisé, dans la mesure où les choses
humaines comportent les réalisations. Le traité de Westphalie est un de
ces moments-là."
1882 : La République vend les Tuileries, pour 33.300 francs...
Reconstitution par image de synthèse, Le Figaro...
* L'histoire aux Tuileries.
Commencé
en 1564 par Philibert Delorme sur l'ordre de Catherine de Médicis, il
fut continué par Le Vau, sous Louis XIV, ses jardins furent initiés par
Henri IV et achevés par Le Nôtre. S'il fut, dès sa construction, un lieu
associé à la vie publique et politique du pays, c'est surtout de la
Révolution à Napoléon III qu'il fut l'un des lieux majeurs du pouvoir.
Il fut Résidence royale pour de nombreux souverains : Henri IV, Louis
XIV, Louis XVI - quoi qu'il s'agisse, pour lui et sa famille d'une résidence forcée... - Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe; mais aussi Napoléon Ier puis Napoléon III...
A
partir du 6 octobre 1789, la famille royale résida aux Tuileries. Le
21 juin 1791, elle s'évada mais, arrêtée à Varennes, fut contrainte de
regagner les Tuileries. Le 10 août 1792, à 7 heures du matin, elle dut
quitter le palais, assiégé par les émeutiers, pour aller se réfugier
dans la salle du Manège, qui abritait alors l'Assemblée législative et
qui se trouvait le long du jardin (à l'emplacement de l'actuel carrefour
entre les rues de Rivoli et de Castiglione). La garnison de gardes
suisses resta en place autour du palais désormais vide. Il fut envahi et
pillé, et près de 600 gardes moururent soit pendant le combat, soit
ensuite massacrés par la foule. Une centaine d'entre eux parvint
toutefois à s’échapper grâce à une partie de la population parisienne.
Le 21 août, la guillotine fut dressée sur la place du Carrousel, à l'est
du palais.
Le 10 mai 1793, la Convention s'installa aux Tuileries, dans la Galerie des Machines.
Le palais reçut alors le nom de palais national. Le Comité de salut
public occupa la Petite-Galerie tandis que le Comité de sûreté générale
s'installait dans un hôtel particulier situé au nord de la cour du
Carrousel, à proximité du pavillon de Marsan. De nombreux événements s'y
déroulèrent, notamment la proscription des Girondins et la chute de
Robespierre.
Sous le Directoire, les Tuileries abritèrent le Conseil des Anciens, de 1795 à 1799.
Le
19 février 1800, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, s'installa au
palais. Il prit pour logement le premier étage, occupant l'ancien
appartement du Roi (il dormait dans la chambre de Louis XIV, Louis XV et
Louis XVI). Si Cambacérès, deuxième Consul, préféra résider à l'hôtel
d'Elbeuf, le Troisième Consul Lebrun s'installa dans le pavillon de
Flore. Napoléon Ier resta aux Tuileries, qui devinrent alors la
résidence officielle de l'Empereur. Celui-ci occupait, au premier étage
de l'aile sud, les anciens appartements royaux, la disposition et la
dénomination des pièces restant inchangées. En 1806 Percier et
Fontaine édifièrent l'Arc de triomphe du Carrousel. Imspiré de l'arc de
Septime Sévère à Rome, il constitua la nouvelle entrée officielle du
palais en remplacement d'une ancienne porte du XVIIème siècle. Il
donnait accès par l'est, depuis la place du Carrousel, à la cour
d'honneur des Tuileries, elle-même séparée de la place par une longue
grille.
Parallèlement, dans la perspective de poursuivre le Grand Dessein
entamé sous Henri IV, Napoléon fit construire une galerie qui ferma la
cour du Carrousel au nord, et qui s'étendait du pavillon de Marsan à la
hauteur de la rue de l'Échelle, le long de la rue de Rivoli.
Le
28 novembre 1804, le pape Pie VII, venu à Paris pour sacrer Napoléon,
s'installa dans le palais, où il résida jusqu'au 4 avril 1805. Il occupa
l'ancien appartement de madame Elisabeth, au premier étage du pavillon
de Flore.
C'est au rez-de-chaussée de l'aile sud que naquit, en 1811, le fils de Napoléon et de Marie-Louise, le "Roi de Rome".
En
1815, Louis XVIII remplaça Napoléon : il fut le seul roi de France à
mourir aux Tuileries (1824). Son frère Charles X l'y remplaça, jusqu'à
ce qu'il abandonne le pouvoir en 1830, le palais étant alors pillé par
les émeutiers, pour la deuxième fois de son histoire.
Les
Tuileries restèrent inhabitées jusqu'au 21 septembre 1831
: Louis-Philippe quitta alors sa demeure familiale du Palais-Royal
pour s'installer au palais : la famille royale emménagea au
rez-de-chaussée de l'aile sud. Pendant plus d'un an, on fit réaliser
d'importants travaux de réaménagement, et le palais prit alors son
aspect définitif, avec notamment la création par les architectes Percier
et Fontaine, d'un grand escalier dans le pavillon de l'Horloge.
Le
roi fit également creuser, dans le jardin des Tuileries, une tranchée
qui permit de délimiter un jardin privé, clos de grilles, le long de la
façade occidentale du palais. Louis-Philippe dut toutefois renoncer,
faute d'argent, au projet de réunion du Louvre et des Tuileries sur le
côté nord, présenté en 1833 mais qui ne fut réalisé que par Napoléon
III.
Reconstitution par image de synthèse, Le Figaro...
En
1848, après le départ de Louis-Philippe, le Palais fut pillé pour la
troisième fois. Après avoir été reconverti en hospice pour les invalides
de guerre, Il redevint résidence officielle lorsque Louis-Napoléon
Bonaparte, devenu président de la République, vint s'y installer, avant
d'y être proclamé empereur, en décembre 1852.
Le
second Empire refit des Tuileries la résidence impériale : les fêtes et
les cérémonies donnèrent au palais un lustre inégalé. Le
29 janvier 1853, il fut le théâtre du mariage civil de Napoléon III et
d'Eugénie de Montijo.
Par
ailleurs, l'architecte Visconti acheva la démolition des maisons et des
ruelles qui séparaient encore la place du Carrousel de la Cour Carrée
du Louvre. Mais surtout, l'Empereur acheva le Grand Dessein voulu par
Henri IV et poursuivi par Napoléon en faisant prolonger, le long de la
rue de Rivoli, la galerie que ce dernier avait édifiée. Vers 1870, et
pour la première fois, le palais des Tuileries et le palais du Louvre
formaient donc un seul et même ensemble.
Après
la défaite de Sedan, l'impératrice Eugénie quitta, le 4 septembre 1870,
le palais des Tuileries : il n'avait plus qeu huit mois à vivre, avant
le grand incendie de mai 1871...
* Annexe I : Comment se présentaient les Tuileries ?
On
pénétrait dans le palais du côté de la cour du Carrousel, par le
vestibule du pavillon de l'Horloge. À droite se trouvait l'escalier qui
s'arrêtait à un premier palier menant à la chapelle et continuait après
un demi-tour jusqu'à la salle des Cent-Suisses (futur salon des
Maréchaux); Au sud de cette salle, et jusqu'au pavillon de Flore, se
trouvaient en enfilade, donnant sur la cour, l'antichambre du Roi, la
chambre de Parade, le grand cabinet du Roi et la galerie de Diane.
Du
côté du jardin se trouvaient l'appartement de la Reine puis
l'appartement d'hiver du Roi, occupé par Louis XVI à son arrivée aux
Tuileries. Agrandi sous les règnes successifs, il disposait d'une
immense façade de 266 m de long. Il fut détruit par l'incendie des
Communards en mai 1871. En réalité, le château, très gravement ravagé,
n'était pas irrémédiablement anéanti. Non seulement, les façades avaient
résisté aux flammes, mais certaines parties de l'intérieur (notamment
l'escalier de Fontaine) avaient été épargnées.
Après
avoir longtemps tergiversé, la majorité de la Chambre des Députés,
vota, en 1882, la démolition des ruines. Le 4 décembre 1882, les
ruines furent acquises, pour la somme dérisoire de 33.000 Francs par un
entrepreneur spécialisé, Achille PICART, qui les revendit en gros et en
détail aux quatre coins du monde. La démolition commença en janvier
1883...
*Annexe II : où voir des vestiges du Palais ?
A l'Ecole des Ponts et Chaussées....
1. La grille de la cour du Carrousel fut réutilisée dans le château de la famille Esterhazy;
2.
Des colonnes furent relevées dans une villa située à Suresnes, une
autre à Marly, d'autres colonnes et des parties de mur sur l'île de
Schwanenwerder, à Berlin Steglitz-Zehlendorf, au Collège Stanislas
(Paris);
3.
De nombreuses pierres servirent à construire le château de la Punta,
propriété du duc Jérôme Pozzo di Borgo, au-dessus de la baie d'Ajaccio;
4.
D'autres vestiges furent rachetés par l'État et dispersés entre le
jardin des Tuileries (au pied du musée du Jeu de Paume), les jardins du
Trocadéro, ceux du Luxembourg et de Chaillot, dans la cour de l'École
des beaux-arts;
5.
Le fronton du Pavillon central et son horloge sont toujours visibles
dans le Square Georges-Cain, rue Payenne dans le 3e arrondissement.
6.
De belles statues qui ornaient ce même fronton peuvent être admirées
dans le hall qui se trouve sous l'arc de triomphe du Carrousel du
Louvre.
1923 : Mort de Maurice Barrès.
Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo "L'amitié pour Barrès".
1924 : Mort de François-René de la Tour du Pin.
Biographie proposée par Biographie.net.pdf :
Il
fait partie de ces Légitimistes trop souvent méconnus, et injustement
traités, à qui Michel Mourre a rendu le bel hommage suivant, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, article Légitimistes (page 2624, extrait) :
« …Ce
serait faire une caricature que de représenter tous les légitimistes
comme des nostalgiques du passé, fermés aux problèmes de leur temps ;
bien au contraire, ils furent les premiers, avec les socialistes, à
dénoncer les méfaits du capitalisme sauvage. Villeneuve-Bargemon, dans
son Traité d’économie politique chrétienne (1834) et Villermé, dans sa
grande enquête de 1840 sur la condition ouvrière, furent les précurseurs
du catholicisme social. Bénéficiant de la confiance d’une grande partie
des masses rurales, les légitimistes firent campagne, souvent en
liaison avec les républicains, contre le régime électoral censitaire de
la Monarchie de Juillet.
Leur
force électorale se manifesta après la Révolution de 1848, avec 100
élus à l’Assemblée constituante (avril 1848) et 200 à l’Assemblée
législative (mai 1849). Cédant à l’affolement suscité par l’émeute
socialiste de juin 1848, la plupart des députés légitimistes se
réunirent avec les orléanistes dans le « parti de l’Ordre ». Fermement
hostiles au coup d’Etat du 2 décembre et au second Empire, ils
apparurent, après les défaites de 1870, comme les hommes de l’ordre et
de la paix et eurent de nouveau près de 200 élus à l’Assemblée nationale
élue en février 1871.
Ils
incarnaient toujours la vieille France rurale, mais, avec Albert de Mun
et La Tour du Pin, ils continuaient aussi à affirmer leurs
préoccupations sociales et leur soucis de défendre les ouvriers contre
les abus du capitalisme..."
1935 : Mort de Charles-Robert Richet.
Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1913, pour la découverte de l'anaphylaxie :
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