mercredi 4 décembre 2013

EPHEMERIDE MONARCHISTE

 

Ephéméride du 4 Décembre.

771 : Charlemagne seul maître du pouvoir. 

Fils aîné de Pépin le Bref et de Berthe aux grand pieds, il dut, à la mort de son père, partager le royaume avec son frère cadet Carloman, en 768. Trois ans après, celui-ci mourut, et Charles devint donc le seul roi des Francs.
Ci dessous, sa satue équestre, au musée du Louvre :

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A la différence des Capétiens, qui limiteront leurs ambitions à construire la France et son Etat, Charlemagne agira beaucoup plus comme le feront un Charles Quint plus tard, ou un Napoléon. Et son oeuvre politique et militaire ne lui survivra pas. Il a été cependant aux origines de l'extraordinaire renaissance carolingienne.

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"La paix carolingienne permit du moins un renouveau des études, auquel Charles prit part personnellement en créant des écoles et en appelant à sa cour les meilleurs érudits européens, l'anglais Alcuin, le lombard Paul Diacre, l'allemand Eginhard (son biographe), l'espagnol Théodulphe etc...
Une école fut établie dans le palais même du souverain; l'architecture et les arts connurent également un  brillant essor, qui prépara directement la renaissance romane (chapelle palatine d'Aix -ci dessous-, vers 796/803; mosaïques, fresques, sculptures sur ivoire, miniatures etc...)" (Michel Mourre).

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1642 : Mort de Richelieu. 



Son triomphe - un triomphe posthume... -, le résultat heureux pour la France auquel tendit toute sa politique, ce furent ces Traités de Westphalie (ci dessous) que Bainville a si bien analysés.
Le Grand cardinal les aura préparés avec ténacité pendant ses dix huit ans de pouvoir... :

"La paix de Westphalie fut signée en octobre 1648. Cette paix, qui devait rester pendant un siècle et demi la charte de l'Europe, couronnait la politique de Richelieu. C'était le triomphe de la méthode qui consistait à achever la France en lui assurant la possession paisible de ses nouvelles acquisitions.
Il ne suffisait pas d'ajouter l'Alsace au royaume. Il fallait encore que cette province ne fût pas reprise au premier jour par les Allemands. Il ne suffisait pas d'humilier la maison d'Autriche, de lui imposer une paix avantageuse pour nous. Il fallait encore, pour que cette paix fût respectée, pour que le résultat d'une lutte longue de plus d'un siècle ne fût pas remis en question, que l'Empire fût affaibli d'une façon durable et qu'il ne pût se réunir « en un seul corps ».

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Au traité de Westphalie, la politique qui avait toujours été celle de la monarchie française, celle des « libertés germaniques », reçut sa consécration. Notre victoire fut celle du particularisme allemand. La défaite de l'Empereur fut celle de l'unité allemande. Mosaïque de principautés, de républiques, de villes libres, l'Allemagne, au lieu d'un État, en formait plusieurs centaines. C'était l'émiettement, l'impuissance, le libre jeu laissé à notre diplomatie, car ces trois cent quarante-trois États indépendants, de toutes les tailles et de toutes les sortes, étaient maîtres de leurs mouvements et de leurs alliances. Leurs rapports avec l'Empire devenaient extrêmement vagues et s'exprimaient par une Diète, un véritable Parlement, où, avec un peu de savoir-faire, nos agents pouvaient intervenir de façon à tenir le « corps germanique » divisé.
Le principe de l'équilibre européen, fondé par le traité de Westphalie, reposait sur une véritable élimination de l'Allemagne, ce qui resta notre doctrine constante, parce que c'était notre plus grand intérêt, jusqu'à la fin du dix-huitième siècle. Enfin pour conserver ces résultats, pour empêcher qu'il y fût porté atteinte et que l'Allemagne fût conduite par une seule main la France, ainsi que la Suède, avait un droit de garantie au nom duquel elle pouvait s'opposer à tout changement de la Constitution de l'Empire, à toute redistribution des territoires, en d'autres termes aux ambitions de la maison d'Autriche on de tout autre pouvoir qui reprendrait son programme de domination des pays germaniques. L'Allemagne n'était plus, comme disait plus tard Frédéric II, qu'une « République de princes », une vaste anarchie sous notre protectorat. Ruinée, dépeuplée par la guerre de Trente Ans, réduite à l'impuissance politique, elle cessait pour longtemps d'être un danger. Nous aurions encore à nous occuper d'elle. Nous n'avions plus à craindre ses invasions : la grandeur de la France date de cette sécurité.
Il est rare qu'on puisse fixer des moments où la politique a obtenu ce qu'elle cherchait, où elle l'a réalisé, dans la mesure où les choses humaines comportent les réalisations. Le traité de Westphalie est un de ces moments-là."

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1882 : La République vend les Tuileries, pour 33.300 francs...
 
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Reconstitution par image de synthèse, Le Figaro...


* L'histoire aux Tuileries.

Commencé en 1564 par Philibert Delorme sur l'ordre de Catherine de Médicis, il fut continué par Le Vau, sous Louis XIV, ses jardins furent initiés par Henri IV et achevés par Le Nôtre. S'il fut, dès sa construction, un lieu associé à la vie publique et politique du pays, c'est surtout de la Révolution à Napoléon III qu'il fut l'un des lieux majeurs du pouvoir. Il fut Résidence royale pour de nombreux souverains : Henri IV, Louis XIV, Louis XVI - quoi qu'il s'agisse, pour lui et sa famille d'une résidence forcée... - Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe; mais aussi Napoléon Ier puis Napoléon III...
A partir du 6 octobre 1789, la famille royale résida aux Tuileries. Le 21 juin 1791, elle s'évada mais, arrêtée à Varennes, fut contrainte de regagner les Tuileries. Le 10 août 1792, à 7 heures du matin, elle dut quitter le palais, assiégé par les émeutiers, pour aller se réfugier dans la salle du Manège, qui abritait alors l'Assemblée législative et qui se trouvait le long du jardin (à l'emplacement de l'actuel carrefour entre les rues de Rivoli et de Castiglione). La garnison de gardes suisses resta en place autour du palais désormais vide. Il fut envahi et pillé, et près de 600 gardes moururent soit pendant le combat, soit ensuite massacrés par la foule. Une centaine d'entre eux parvint toutefois à s’échapper grâce à une partie de la population parisienne. Le 21 août, la guillotine fut dressée sur la place du Carrousel, à l'est du palais.
Le 10 mai 1793, la Convention s'installa aux Tuileries, dans la Galerie des Machines. Le palais reçut alors le nom de palais national. Le Comité de salut public occupa la Petite-Galerie tandis que le Comité de sûreté générale s'installait dans un hôtel particulier situé au nord de la cour du Carrousel, à proximité du pavillon de Marsan. De nombreux événements s'y déroulèrent, notamment la proscription des Girondins et la chute de Robespierre.
Sous le Directoire, les Tuileries abritèrent le Conseil des Anciens, de 1795 à 1799.
Le 19 février 1800, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, s'installa au palais. Il prit pour logement le premier étage, occupant l'ancien appartement du Roi (il dormait dans la chambre de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI). Si Cambacérès, deuxième Consul, préféra résider à l'hôtel d'Elbeuf, le Troisième Consul Lebrun s'installa dans le pavillon de Flore. Napoléon Ier resta aux Tuileries, qui devinrent alors la résidence officielle de l'Empereur. Celui-ci occupait, au premier étage de l'aile sud, les anciens appartements royaux, la disposition et la dénomination des pièces restant inchangées. En 1806 Percier et Fontaine édifièrent l'Arc de triomphe du Carrousel. Imspiré de l'arc de Septime Sévère à Rome, il constitua la nouvelle entrée officielle du palais en remplacement d'une ancienne porte du XVIIème siècle. Il donnait accès par l'est, depuis la place du Carrousel, à la cour d'honneur des Tuileries, elle-même séparée de la place par une longue grille.
Parallèlement, dans la perspective de poursuivre le Grand Dessein entamé sous Henri IV, Napoléon fit construire une galerie qui ferma la cour du Carrousel au nord, et qui s'étendait du pavillon de Marsan à la hauteur de la rue de l'Échelle, le long de la rue de Rivoli.
Le 28 novembre 1804, le pape Pie VII, venu à Paris pour sacrer Napoléon, s'installa dans le palais, où il résida jusqu'au 4 avril 1805. Il occupa l'ancien appartement de madame Elisabeth, au premier étage du pavillon de Flore.
C'est au rez-de-chaussée de l'aile sud que naquit, en 1811, le fils de Napoléon et de Marie-Louise, le "Roi de Rome".
En 1815, Louis XVIII remplaça Napoléon : il fut le seul roi de France à mourir aux Tuileries (1824). Son frère Charles X l'y remplaça, jusqu'à ce qu'il abandonne le pouvoir en 1830, le palais étant alors pillé par les émeutiers, pour la deuxième fois de son histoire.
Les Tuileries restèrent inhabitées jusqu'au 21 septembre 1831 : Louis-Philippe quitta alors sa demeure familiale du  Palais-Royal pour s'installer au palais : la famille royale emménagea au rez-de-chaussée de l'aile sud. Pendant plus d'un an, on fit réaliser d'importants travaux de réaménagement, et le palais prit alors son aspect définitif, avec notamment la création par les architectes Percier et Fontaine, d'un grand escalier dans le pavillon de l'Horloge.
Le roi fit également creuser, dans le jardin des Tuileries, une tranchée qui permit de délimiter un jardin privé, clos de grilles, le long de la façade occidentale du palais. Louis-Philippe dut toutefois renoncer, faute d'argent, au projet de réunion du Louvre et des Tuileries sur le côté nord, présenté en 1833 mais qui ne fut réalisé que par Napoléon III.

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Reconstitution par image de synthèse, Le Figaro...

En 1848, après le départ de Louis-Philippe, le Palais fut pillé pour la troisième fois. Après avoir été reconverti en hospice pour les invalides de guerre, Il redevint résidence officielle lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, devenu président de la République, vint s'y installer, avant d'y être proclamé empereur, en décembre 1852.
Le second Empire refit des Tuileries la résidence impériale : les fêtes et les cérémonies donnèrent au palais un lustre inégalé. Le 29 janvier 1853, il fut le théâtre du mariage civil de Napoléon III et d'Eugénie de Montijo.
Par ailleurs, l'architecte Visconti acheva la démolition des maisons et des ruelles qui séparaient encore la place du Carrousel de la Cour Carrée du Louvre. Mais surtout, l'Empereur acheva le Grand Dessein voulu par Henri IV et poursuivi par Napoléon en faisant prolonger, le long de la rue de Rivoli, la galerie que ce dernier avait édifiée. Vers 1870, et pour la première fois, le palais des Tuileries et le palais du Louvre formaient donc un seul et même ensemble.
Après la défaite de Sedan, l'impératrice Eugénie quitta, le 4 septembre 1870, le palais des Tuileries : il n'avait plus qeu huit mois à vivre, avant le grand incendie de mai 1871...
  
* Annexe I : Comment se présentaient les Tuileries ?
On pénétrait dans le palais du côté de la cour du Carrousel, par le vestibule du pavillon de l'Horloge. À droite se trouvait l'escalier qui s'arrêtait à un premier palier menant à la chapelle et continuait après un demi-tour jusqu'à la salle des Cent-Suisses (futur salon des Maréchaux); Au sud de cette salle, et jusqu'au pavillon de Flore, se trouvaient en enfilade, donnant sur la cour, l'antichambre du Roi, la chambre de Parade, le grand cabinet du Roi et la galerie de Diane.
Du côté du jardin se trouvaient l'appartement de la Reine puis l'appartement d'hiver du Roi, occupé par Louis XVI à son arrivée aux Tuileries. Agrandi sous les règnes successifs, il disposait d'une immense façade de 266 m de long. Il fut détruit par l'incendie des Communards en mai 1871. En réalité, le château, très gravement ravagé, n'était pas irrémédiablement anéanti. Non seulement, les façades avaient résisté aux flammes, mais certaines parties de l'intérieur (notamment l'escalier de Fontaine) avaient été épargnées.
Après avoir longtemps tergiversé, la majorité de la Chambre des Députés, vota, en 1882, la démolition des ruines. Le 4 décembre 1882, les ruines furent acquises, pour la somme dérisoire de 33.000 Francs par un entrepreneur spécialisé, Achille PICART, qui les revendit en gros et en détail aux quatre coins du monde. La démolition commença en janvier 1883...

*Annexe II : où voir des vestiges du Palais ?

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A l'Ecole des Ponts et Chaussées....

1. La grille de la cour du Carrousel fut réutilisée dans le château de la famille Esterhazy;
2. Des colonnes furent relevées dans une villa située à Suresnes, une autre à Marly, d'autres colonnes et des parties de mur sur l'île de Schwanenwerder, à Berlin Steglitz-Zehlendorf, au Collège Stanislas (Paris);
3. De nombreuses pierres servirent à construire le château de la Punta, propriété du duc Jérôme Pozzo di Borgo, au-dessus de la baie d'Ajaccio;
4. D'autres vestiges furent rachetés par l'État et dispersés entre le jardin des Tuileries (au pied du musée du Jeu de Paume), les jardins du Trocadéro, ceux du Luxembourg et de Chaillot, dans la cour de l'École des beaux-arts;
5. Le fronton du Pavillon central et son horloge sont toujours visibles dans le Square Georges-Cain, rue Payenne dans le 3e arrondissement.
6. De belles statues qui ornaient ce même fronton peuvent être admirées dans le hall qui se trouve sous l'arc de triomphe du Carrousel du Louvre.



1923 : Mort de Maurice Barrès.





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1924 : Mort de François-René de la Tour du Pin. 
Biographie proposée par Biographie.net.pdf :
 
 
Il fait partie de ces Légitimistes trop souvent méconnus, et injustement traités, à qui Michel Mourre a rendu le bel hommage suivant, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, article Légitimistes (page 2624, extrait) :
 
 
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« …Ce serait faire une caricature que de représenter tous les légitimistes comme des nostalgiques du passé, fermés aux problèmes de leur temps ; bien au contraire, ils furent les premiers, avec les socialistes, à dénoncer les méfaits du capitalisme sauvage. Villeneuve-Bargemon, dans son Traité d’économie politique chrétienne (1834) et Villermé, dans sa grande enquête de 1840 sur la condition ouvrière, furent les précurseurs du catholicisme social. Bénéficiant de la confiance d’une grande partie des masses rurales, les légitimistes firent campagne, souvent en liaison avec les républicains, contre le régime électoral censitaire de la Monarchie de Juillet.
Leur force électorale se manifesta après la Révolution de 1848, avec 100 élus à l’Assemblée constituante (avril 1848) et 200 à l’Assemblée législative (mai 1849). Cédant à l’affolement suscité par l’émeute socialiste de juin 1848, la plupart des députés légitimistes se réunirent avec les orléanistes dans le « parti de l’Ordre ». Fermement hostiles au coup d’Etat du 2 décembre et au second Empire, ils apparurent, après les défaites de 1870, comme les hommes de l’ordre et de la paix et eurent de nouveau près de 200 élus à l’Assemblée nationale élue en février 1871.
Ils incarnaient toujours la vieille France rurale, mais, avec Albert de Mun et La Tour du Pin, ils continuaient aussi à affirmer leurs préoccupations sociales et leur soucis de défendre les ouvriers contre les abus du capitalisme..."



1935 : Mort de Charles-Robert Richet.
Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1913, pour la découverte de l'anaphylaxie :
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