EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 3 Décembre.
1792 : Ouverture du pseudo-procès de Louis XVI.
En réalité, il n'y aura pas de procès, au sens vrai du terme, puisque le jugement est rendu d'avance : il faut que Louis meure ! Car si Louis est innocent, alors ceux qui ont fait la révolution sont coupables !
C'est le sens du discours stupéfiant que tient Robespierre à la Convention... :
Gravure d'époque
Ce même Robespierre qui, 18 ans auparavant, avait eu
à féliciter le roi Louis XVI rentrant à Paris après son couronnement à
Reims, le 15 juin 1775 (il avait alors 17 ans accomplis).
C'était
rue Saint-Jacques, devant le Collège Louis-le-Grand. Le professeur de
rhétorique avait rédigé pour la cérémonie un compliment superbe en vers,
que Robespierre fut chargé de dire, comme étant l'un des
élèves les plus doués et les plus méritants. Il pleuvait à seaux ce
jour-là, mais le jeune Maximilien était infiniment fier d'avoir eu
«l'honneur» de saluer ce jeune roi qui incarnait aux yeux de la nation
toute entière les espérance d'un avenir prometteur pour la France.
Robespierre, avant.....
C'est le même Robespierre, mais il n'est pourtant plus le même. Extraits.....
"...Il
n’y a point ici de procès à faire. Louis n’est point un accusé. Vous
n’êtes point des juges. Vous n’êtes, vous ne pouvez être que des hommes
d’État, et les représentants de la nation. Vous n’avez point une
sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut
public à prendre, un acte de providence nationale à exercer. Un roi
détrôné, dans la République, n’est bon qu’à deux usages : ou à troubler
la tranquillité de l’État et à ébranler la liberté, ou à affermir l’une
et l’autre à la fois. Or je soutiens que le caractère qu’a pris
jusqu’ici votre délibération, va directement contre ce but...
...Louis
fut roi, et la République est fondée : la question fameuse qui vous
occupe est décidée par ces seuls mots. Louis a été détrôné par ses
crimes ; Louis a dénoncé le peuple français comme rebelle ; il a appelé,
pour le châtier, les armes des tyrans ses confrères ; la victoire et le
peuple ont décidé que lui seul était rebelle : Louis ne peut donc être jugé ; il est déjà condamné,
ou la République n’est point absoute. Proposer de faire le procès à
Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c’est rétrograder vers
le despotisme royal et constitutionnel ; c’est une idée
contre-révolutionnaire, car c’est mettre la révolution elle-même en
litige. En effet, si Louis peut être encore l’objet d’un procès, il peut
être absout ; il peut être innocent ; que dis-je ! il est présumé
l’être jusqu’à ce qu’il soit jugé : mais si Louis est absout, si Louis
peut être présumé innocent, que devient la révolution ?
Si
Louis est innocent, tous les défenseurs de la liberté deviennent des
calomniateurs ; les rebelles étaient les amis de la vérité et les
défenseurs de l’innocence opprimée ; tous les manifestes des cours
étrangères ne sont que des réclamations légitimes contre une faction
dominatrice. La détention même que Louis a subie jusqu’à ce moment, est
une vexation injuste ; les fédérés, le peuple de Paris, tous les
patriotes de l’empire français sont coupables : et ce grand procès
pendant au tribunal de la nature, entre le crime et la vertu, entre la
liberté et la tyrannie, est enfin décidé en faveur du crime et de la
tyrannie..."
....Robespierre.
Courageusement, mais inutilement - du moins à vue humaine... - François Denis Tronchet, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes et Raymond de Sèze défendront le roi.
De Sèze aura cette envolée fameuse : "Citoyens....
Je cherche parmi vous des juges, et je n'y vois que des
accusateurs.... Je n’achève pas... JE M’ARRÊTE DEVANT L’HISTOIRE :
songez qu’elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des
siècles".
1910 : Georges Claude présente sa lampe à néon.
L'inventeur, physicien et chimiste avait déjà mis au point, en 1902, un procédé industriel de liquéfaction de l'air.
Les brevets qu'il déposa à cette occasion sont à l'origine de la création de la Société l'Air Liquide.
1919 : Décret prescrivant l'édification de l'Ossuaire de Douamont.
"...Le
phare, qui rayonnera la nuit, remplacera par sa veillée perpétuelle la
veillée funèbre dont nos grands morts furent privés sur le champ de
bataille. Il symbolisera l'immortalité de nos héros et dira à tous que
leur glorieux souvenir ne doit pas s'éteindre..." (extrait du Décret).
1995 : Mort de Jules Monnerot.
"...Le meilleur et le plus haineusement méconnu de nos sociologues..." (Pierre Boutang) :
1995 : Canonisation d'Eugène de Mazenod.
Évêque
de Marseille, il est le réorganisateur de ce diocèse, supprimé par la
Révolution, et rétabli seulement en 1823 : il crée 22 paroisses, bâtit
34 églises, dont la cathédrale et la basilique de
Notre-Dame-de-la-Garde.
Il est également le fondateur de la Congrégation des Oblats de Marie Immaculée.
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