EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 12 Novembre.
1746 : Naissance de Jacques Charles.
Il fut le premier à formuler la Loi de la dilatation des gaz, sous Louis XVI, en 1787, mais sans publier ses résultats.
En 1802, Louis-Joseph Gay-Lussac reprit ses travaux et formula la Loi Gay-Lussac. La formule reliant pression et température d'un gaz parfait à volume constant porte par contre le nom de Loi de Charles.
Il fut également le premier à faire voler un ballon à gaz gonflé à l'hydrogène :
1774 : Rappel des Parlements.
Par le Lit de Justice du 12 novembre 1774, Louis XVI rétablit les Parlements, éxilés par Louis XV et Maupeou (ci dessous).
Il signe ainsi, de fait, l'arrêt de mort de la Monarchie.
De Jacques Bainville ( Histoire de France, chapitre XIV ) :
Alors que sa réforme fut soutenue par Voltaire lui-même,
il aurait eu ce mot, en apprenant leur rappel par Louis XVI :
"J'avais fait gagner au roi un procès de trois siècles. Il veut le reperdre, il est bien le maître".
"... À
la fin du règne de Louis XV, il apparut que les Parlements, en
s'opposant aux changements, par conséquent aux réformes et aux progrès,
mettaient la monarchie dans l'impossibilité d'administrer,
l'immobilisaient dans la routine, et, par un attachement aveugle et
intéressé aux coutumes, la menaient à une catastrophe, car il faudrait
alors tout briser pour satisfaire aux besoins du temps. La résistance
que la monarchie avait toujours rencontrée dans son œuvre politique et
administrative, résistance qui avait pris la forme féodale jusqu'au
temps de Richelieu, prenait alors une forme juridique et légale, plus
dangereuse peut-être, parce que, n'étant pas armée, elle n'avait pas le
caractère évident et brutal d'une sédition.
Le duc de Choiseul, par Van Loo
Choiseul (ci dessus) avait
essayé de gouverner avec les Parlements en leur donnant les jésuites en
pâture, en flattant leurs sentiments jansénistes, en tirant même de
leur sein des ministres et des contrôleurs généraux. L'effet de cette
politique était déjà usé. Il ne restait plus qu'à recourir aux grands
moyens. En 1771, Maupeou, chargé de l'opération, supprima les Parlements
et la cour des aides. À leur place furent institués des « conseils
supérieurs ». La vénalité des charges était abolie, la justice devenait
gratuite. C'était une des réformes les plus désirées par le pays. La
suppression des Parlements, acte d'une politique hardie, permettait de
continuer cette organisation rationnelle de la France qui, depuis des
siècles, avait été entreprise par la monarchie. La voie était libre. Ce
que Bonaparte, devenu Premier Consul, accomplira trente ans plus tard,
pouvait être exécuté sans les ruines d'une révolution.
L'abbé Joseph Terray
De 1771 à 1774, l'administration de Terray (ci dessus), injustement
décriée par l'histoire, mieux jugée de nos jours, commença de corriger
les abus. Elle adoucit d'abord, avec l'intention de les abolir ensuite,
les impositions les plus vexatoires; elle organisa ces fameux vingtièmes
qui avaient soulevé tant de résistances; elle s'occupa enfin de créer
des taxes équitables, telle que la contribution mobilière, reprise plus
tard par l'Assemblée constituante, en un mot tout ce qui était rendu
impossible par les Parlements.
Si
nous pouvions faire l'économie d'une révolution, ce n'était pas en
1789, c'était en 1774, à la mort de Louis XV. La grande réforme
administrative qui s'annonçait alors, sans secousses, sans violence, par
l'autorité royale, c'était celle que les assemblées révolutionnaires
ébaucheraient mais qui périrait dans l'anarchie, celle que Napoléon
reprendrait et qui réussirait par la dictature : un de ses
collaborateurs, le consul Lebrun, sera un ancien secrétaire de Maupeou.
Il y a là dans notre histoire une autre sorte de continuité qui a été
malaperçue.
Nous
allons voir comment ces promesses furent anéanties dès le début du
règne de Louis XVI par le rappel des Parlements. Alors seulement la
révolution deviendra inévitable..."
Parlementaire, Jean-Jacques Duval d’Eprémesnil finira lui-même sur l'échafaud;
il
symbolise bien cette caste de priviliégiés qui, par inconscience, par
égoïsme et par intérêt, s'opposèrent à toutes les réformes
indispensables, rendant ainsi la Révolution inéluctable....
1840 : Naissance d'Auguste Rodin.
Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo "Rodin, "un Triton issu de Vulcain".
1895 : Création de l'Automobile-Club de France.
L'association,
créée par le marquis de Dion, a pour objectif de faire connaître le
monde automobile et organise de nombreuses courses. L'Automobile-Club
est le créateur du premier Grand Prix de l'histoire automobile en 1906, avec le Grand Prix de l'Automobile-Club de France.
Si la vie du marquis de Dion est fort intéressante, c'est en raison de sa double activité : économique et politique.
En
quelque cinquante années, les usines de Dion-Bouton prendront plus de
quatre cents brevets, dont beaucoup tendant à des perfectionnements que
l'on retrouve sur les véhicules modernes. En 1923, Raymond Poincaré,
président . du Conseil, dira en sa présence :
"Rien
ne pouvait m'être plus agréable aujourd'hui que d'apporter au marquis
de Dion les félicitations du Gouvernement pour les incomparables
services qu'il a rendus à l'industrie automobile pendant le quart de
siècle qui s'est écoulé depuis la naissance de cette industrie."
Sur
le plan politique, cet ultra nationaliste et ultra catholique (il sera
jeté en prison lors de l'expulsion des Congrégations, malgré l'immunité
parlementaire) se signalera d'abord par ses élections triomphales, la
plupart du temps au premier tour. Et aussi par le fait qu'il
s'abstiendra, lors du vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain,
proclamant - dès la conclusion de l'armistice - l'impérieux devoir de
résistance...
1937 : Inauguration de l'aéroport international du Bourget.
Construit
en réponse à une très forte augmentation du trafic aérien, l'aérogare a
été conçue par l'architecte Georges Labro. Il sera sérieusement
endommagé par les bombardements pendant la guerre.
Il accueille, les années impaires, le Salon international aéronautique :
L'aéroport hier (ci dessus) et aujourd'hui (ci dessous, lors d'un Salon)
1954 : Création d'Air-Inter.
La
première compagnie aérienne française de vols intérieurs voit le jour à
l'initiative d'un groupe de transporteurs et de banquiers du secteur
privé.
Air Inter rejoindra le capital d'Air France en 1958 et son premier vol s'effectuera le 16 Mars 1958 entre Paris et Strasbourg.
Elle fut absorbée par Air France en avril 1997.
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