EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 11 Novembre.
397 : Célébration de Saint Martin de Tours (mort le 8, enterré le 11).
Il est l'un des quatre patrons de la France, avec Remi, Denis et Louis (saint Michel étant, non patron, mais protecteur. Sainte Marie (depuis le Voeu de Louis XIII), Jeanne d'Arc et Thérèse de Lisieux étant les trois patronnes).
S'il
est reconnu pour avoir pratiqué le précepte évangélique de partage et
d'amour du prochain (ci dessous, détail de la fresque dite Vie de Saint Martin,
de Simone Martini), l'importance historique de Martin de Tours tient
davantage au fait qu'il a créé les premiers monastères en Gaule, et
qu'il a formé des clercs par la voie monastique.
Aujourd’hui
plus de 236 communes portent son nom en France et plus de 4.000 églises
sont placées sous son vocable ; son nom de baptême est devenu le nom de
famille le plus fréquent de France.
1642 : Naissance d'André-Charles Boulle.
Surnommé, à juste titre, le joaillier du meuble, il a marqué le style Louis XIV, comme Cressent marquera le style Louis XV et Riesener le style Louis XVI...
André-Charles Boulle, Armoire, Paris, début du XVIIIème siècle
Bâti de chêne, placage d'ébène et d'écaille, marqueterie de laiton, étain, corne et bois de couleurs, bronze doré
H 2,60 m ; L 1,48 m ; P 0,64 m
Bâti de chêne, placage d'ébène et d'écaille, marqueterie de laiton, étain, corne et bois de couleurs, bronze doré
H 2,60 m ; L 1,48 m ; P 0,64 m
1729 : Naissance de Louis Antoine de Bougainville.
Navigateur-explorateur, c'est lui qui a donné son nom aux bougainvillées (ou bougainvilliers) de nos jardins :
Accompagné
d'un naturaliste, d'un dessinateur et d'un astronome, il part de Brest
le 15 décembre 1766 pour un voyage autour du monde à bord de la frégate la Boudeuse. Au Brésil, le botaniste Philibert Commerson embarqué sur l'Étoile découvre la fleur qu'il nommera plus tard la Bougainvillée ( ou le bougainvillier ).
Il franchit le détroit de Magellan, explore l'immense et dangereux Archipel des Tuamotu et mouille à Tahiti qui vient d'être découverte en avril 1768 par Samuel Wallis.
Il explora quelques semaines plus tard l'île qui porte son nom. Il découvre ensuite la plupart des îles Samoa, qu'il appelle Îles des Navigateurs,
revoit les îles Saint-Esprit de Pedro Fernández de Quirós (appelées
Vanuatu depuis leur accession à l'indépendance en 1980). Il longe les
Louisiades, retrouve les îles Salomon et arrive aux Moluques.
Il rentre à Saint-Malo le 16 mars 1769 et publie en 1771 sa Description d'un voyage autour du monde.Il
a fait faire à la géographie de l'Océanie de grands progrès, trouvant
des îles nouvelles, précisant la situation de beaucoup d'autres, donnant
sur les mœurs des indigènes des renseignements intéressants.
Ce livre suscite une réaction de Denis Diderot qui publie en 1772 son Supplément au voyage de Bougainville.
1864 : Naissance de Maurice Leblanc.
Simenon a inventé Maigret, lui, Arsène Lupin :
1918 : L'Armistice.
A 11 heures, ce lundi, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée. Au front, les clairons sonnent le «Cessez-le-Feu» : l'Armistice entre en vigueur, après cinquante deux mois de guerre, huit millions et demi de morts et six millions de mutilés...
Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo "11 novembre 1918 : le défilé de la Victoire".
Écouter : La sonnerie "Aux morts !" : Musique De La Garde Republicaine - Aux Morts.mp3
Le Musée de la Grande Guerre à Meaux :
Ce
matin du 11 novembre 1918, jour de la Saint-Martin, il est 5 h 15
quand, dans la voiture n° 2419D que la Société des wagons-lits a
aménagée en bureau pour le maréchal Foch, les plénipotentiaires
allemands acceptent les termes de l’armistice imposés par le commandant
en chef des armées alliées. Celui-ci sera effectif à 11 heures.
Les
signataires de l’armistice du 11 novembre 1918, dans la clairière de
Rethondes, sont, du côté allié, le maréchal Foch (debout), commandant en
chef des forces alliées, le général Weygand, son chef d’état-major (à
l'extrême-droite), et l’amiral britannique Rosslyn Wemyss, First Sea
Lord. Du côté allemand, le secrétaire d’Etat Matthias Erzberger, assisté
du comte Alfred von Oberndorff, représentant le ministère des Affaires
étrangères, ainsi que les généraux Detlof von Winterfeld, von Gruennel
et du capitaine de vaisseau Ernst Vanselow. Le document comporte
dix-huit clauses. Il précise que l’armistice entre en vigueur six heures
après sa signature et qu’il est effectif pour une durée de trente
jours.
Voici la légende de cette photo, peu lisible sur ce document d'époque:
Photographie
prise le 11 novembre 1918 à 7h30, au moment où le maréchal Foch part
pour Paris remettre au gouvernement français le texte de l'Armistice qui
vient d'être signé avec l'Allemagne.
1: Maréchal Foch - 2: Amiral sir R. Wemyss - 3: Général Weygand - 4: Contre-Amiral G. Hope - 5: Captain Marriott
6: Général Desticker - 7: Capitaine de Mierry - 8: Commandant Riedinger - 9: Officier-interprète Laperche
Cliché Pupier
Les
négociations dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne (ci
dessous), durent depuis trois jours. Sur deux petites voies ferrées
parallèles destinées à déplacer les canons à très longue portée, deux
trains sont garés : l’un pour la délégation allemande, l’autre pour les
Français. Le maréchal Foch a transmis dix-huit clauses aux
plénipotentiaires allemands. Parmi celles-ci : l’évacuation immédiate
des pays envahis, Belgique, France et Luxembourg, ainsi que de
l’Alsace-Lorraine, dans un délai de quatorze jours ; la saisie par les
alliés de milliers de canons lourds, mortiers, aéroplanes, sous-marins,
navires ; l’occupation des villes de Mayence, Cologne et Coblence…
L’armistice
est applicable sur une durée de trente jours. Mais sera régulièrement
prolongé jusqu’au traité de paix, signé dans la galerie des Glaces du
château de Versailles, le 28 juin 1919, là où, soudés par leur victoire
sur Napoléon III, les Etats allemands avaient proclamé l’empire le 18
janvier 1871.
Le
lendemain, dans l’ordre du jour n° 5961, le maréchal Foch, adresse,
depuis son quartier général de Senlis, ce message aux armées :
«
Officiers, sous-officiers et soldats des armées alliées, après avoir
résolument arrêté l’ennemi, vous avez pendant des mois, avec une foi et
une énergie inlassables, attaqué sans répit. Vous avez gagné la plus
grande bataille de l’histoire, sauvé la cause la plus sacrée : la
liberté du monde. Soyez fiers, d’une gloire immortelle vous avez paré
vos drapeaux, la postérité vous garde sa reconnaissance. »
C'est
au milieu de la clairère de Rethondes, là où se trouve maintenant une
dalle de granit, que se trouvait le wagon de l'Armistice.
Jamais
conflit n’avait été aussi meurtrier : 8,5 millions de morts et 6
millions d’invalides ou de mutilés. Environ la moitié des 74 millions
d’hommes mobilisés entre 1914 et 1918 ont été tués, blessés ou faits
prisonniers. La France et l’Allemagne sont les pays qui ont puisé le
plus dans leur population : 80 % des hommes aptes à porter les armes et
âgés de 15 à 49 ans ont été mobilisés. France : 1.375.000 morts ou
disparus, 4.266.000 blessés ; Grande-Bretagne et Empire britannique :
908.371 morts ou disparus et plus de 2 millions de blessés ; Russie :
1.800.000 morts ou disparus et 5 millions de blessés ; États-Unis :
114.000 morts ou disparus et 234.000 blessés ; Allemagne : 2.033.700
morts ou disparus, 4.216.058 blessés ; Autriche-Hongrie : 1.100.000
morts ou disparus et 362.000 blessés.
Le
22 juin 1940, l’armistice entre la France et l’Allemagne sera signé
dans le vieux wagon qui, sur ordre de Hitler, avait été placé, dans la
clairière de Rethondes, à l’endroit précis où il se trouvait le 11
novembre 1918. Le wagon sera ensuite conduit en Allemagne, incendié et
détruit. C’est une réplique fidèle qui est installée aujourd’hui dans un
musée, à Rethondes.
En
1950, il fut décidé d'aménager un autre wagon de la même série que
celui transformé en bureau du Maréchal Foch dans le train de
l'Etat-Major pour le rendre à la visite du public. Le wagon est exposé
dans un musée, l'accent est mis sur les documents d'époques, les
chronologies des deux guerres et l'historique du Wagon.
1920 : Inhumation du Soldat Inconnu.
Le
corps d'un soldat français mort pendant la première guerre mondiale est
déposé dans une chapelle ardente au premier étage de l'Arc de Triomphe à
Paris. En hommage à tous les "poilus" tombés pour la France, il sera plus tard inhumé sous la voûte de l'Arc.
Le
corps du soldat inconnu a été choisi par un jeune soldat de la garde
d'honneur, Auguste Thien, parmi 8 cercueils de combattants
non-identifiés.
Il
est dommage que ce lieu magnifique et si chargé d'émotion soit souillé
par l'inscription sur l'un de ses piliers du nom de deux bourreaux de la
Vendée, qui ont froidement perpétré le génocide ordonnné par la
Convention : Turreau et Amey. A côté de celui qui l'a organisé : Lazare
Carnot...
1946 : Premier vol à réaction français.
Le
SO 6000 "Triton", piloté par Daniel Rastel et Armand Raimbeau décolle
de la base d'Orléans-Bricy. Il a été construit clandestinement, pendant
l'Occupation, par Lucien Servanty, l'un des pères du Concorde.
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