jeudi 5 septembre 2013

SOUS TOUTES RESERVES

ENFANTS A VENDRE, A LA PIECE OU EN MORCEAUX (par Marie Delarue)

Il y a quelques jours, nous publiions ce merveilleux texte du commandant Hélie Denoix de Saint Marc " Que dire à un jeune de vingt ans". L'ancien résistant y évoquait - entre autres regrets - une certaine déliquescence de la morale et du respect de la vie...

(...) A mon jeune interlocuteur,
je dirai donc que nous vivons une période difficile
où les bases de ce qu’on appelait la Morale
et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique,
sont remises constamment en cause,
en particulier dans les domaines du don de la vie,
de la manipulation de la vie,
de l’interruption de la vie (...)
Comme un écho à cette douleur, le site Boulevard Voltaire a publié hier un article dramatiquement titré "

 Roms ou Chinois, enfants à vendre, pièces et morceaux"...

Notre monde est effectivement parti en décadence, nul "honnête homme" (entendu au sens des Lumières) ne peut plus l'ignorer. La vie humaine ne vaut pas lourd. On tue pour pour quelques cartouches de cigarettes, pour un simple regard, pour rien. 

Quand un homme courageux comme Jacques Blondel paye de sa vie son sens civique, il se trouve même un "journaliste" pour le qualifier de "pitoyable, ayant transformé de simples petits délinquants en assassins" ! 

On modifie par la loi les codes naturels qui font la dignité et la noblesse humaines, on considère encore l'avortement comme un moyen de contraception, on exige pour tous les couples, hétéro ou homo, le "droit à l'enfant", transformant ainsi l'enfant en bien de consommation... 

On envisage d'autoriser l'euthanasie ? Un ancien conseiller de Mitterrand, s'engouffre dans la brèche, observant avec son cerveau formaté d'énarque que "c'est dans sa dernière année de vie que l'assuré social coûte le plus cher", se proposant alors de l'aider par la loi à disparaître plus vite, pour combler le trou de la sécu ! Sans même d'ailleurs - cerise stupide dans ce bouillon d'onze heures - se demander COMMENT identifier préalablement la dernière année de vie ! Qu'un homme d'influence comme Attali ait pu proférer une telle ignominie en dit long sur le degré de sauvagerie dans lequel nous sommes inconsciemment tombés.

"Les hommes font l'histoire, mais ils ne voient pas l'histoire qu'ils font", écrivit un jour Karl Marx, inspirateur de nos minables "élites". Mes chers compatriotes, nous sommes un peu là aussi pour vous montrer l'histoire qui se fait sous nos yeux. Elle n'est pas très réjouissante, mais peut-être, peut-être, à force de crier notre refus, notre colère, notre révolte, peut-être parviendrons nous ensemble à la changer. Regardez bien déjà, comment les peuples ont réussi - pour l'instant - à enrayer la machine de guerre occidentale contre la Syrie ! 


Quelle force, quel rouleau compresseur, quel tsunami nous avons tous provoqué ! Une écrasante majorité des Français est hostile à mourir pour Damas, le parlement britannique a blogué le projet de Cameron, le Congrès américain pourrait bien faire de même. Il n'y a plus que le petit minable de l'Elysée qui trépigne pour gagner quelques points comme au Mali. Mais c'est fini, Hollandescu, tu ne gagneras pas un seul point dans les sondages avec cette affaire. Que la France y aille ou non, tu t'es définitivement DE CON SI DE RE ! Et Fabius avec toi !

Mais il est temps de revenir au sujet d'aujourd'hui, à cet article terrible de Boulevard Voltaire. Ensuite, vous ne pourrez pas dire - comme Fabius - que vous ne saviez pas !

Seigneur, faites quelque chose, ils sont devenus fous !

Marc Le Stahler


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Roms ou Chinois : enfants à vendre, pièces et morceaux…

miroir-cassé Le 31
 
Les dernières décennies auront vu le triomphe de mots nouveaux – mondialisation, globalisation, marché… – et des concepts qui s’y rattachent. Tout le monde va, vient, passe et s’invite chez le voisin ou chez le lointain avec qui il fait affaire. Tout s’achète et tout se vend. Tout se vole, aussi, car tout est devenu marchandise, le meilleur comme le pire, au régal des mafias.

Dans ce grand business universel, les enfants sont un produit rare. L’élargissement de nos mœurs n’ayant pas encore entraîné la révolution des ventres, et la technologie n’étant pas encore au point pour les fabriquer, il faut toujours un utérus et des ovaires pour produire la chose. Et des utérus et des ovaires, ça tombe bien, certains en ont à revendre alors que d’autres en manquent. Le « droit à l’enfant » étant dans le même temps devenu un droit universel, il y a donc matière à échanges.

Ces temps-ci, ce sont les Roms qui se font gauler.
Histoires de pauvres : « Un nourrisson né d’une mère rom à Marseille a été vendu à la communauté sédentarisée des gens du voyage pour 10.000 euros. Cette affaire préoccupe les autorités, qui ont par la suite démantelé le réseau de trafiquants du camp marseillais », nous dit-on. Faut-il comprendre qu’ils n’avaient pas que des bébés dans leurs paniers d’osier ? Peut-être aussi quelques kilomètres de câbles piqués à la SNCF et la pendule XVIIIe de ma grand-mère ?

Des nourrissons auraient aussi été vendus à Ajaccio. Pas cher : à Marseille, le rejeton du bidonville a été échangé contre une BMW d’occasion et 8.000 euros en cash.

Au printemps dernier, ce sont une grand-mère et sa fille qui se sont fait pincer alors qu’elles négociaient le nourrisson de la demoiselle sur le parking d’un supermarché : 15.000 euros, emballé pesé entre la lessive et les merguez.

Des bonnes âmes prétendront qu’il est toujours mieux pour ces petits de grandir aimés entre papa-maman (ou papa-papa, ou maman-maman) qu’entre les rats et les déjections. Certes. Mais je ne peux m’empêcher de penser que des parents prêts à n’importe quoi pour acheter un enfant seront aussi prêts à n’importe quoi pour le garder en bonne santé. Par exemple avoir recours aux mêmes mafias pour lui trouver, si nécessaire, un greffon.

Ce qui nous amène à la seconde histoire horrible, celle d’un petit Chinois revendu cette fois en morceaux.

Il a six ans, s’appelle Binbin, est né pauvre de parents pauvres dans la campagne pauvre du Shanxi. Binbin jouait devant la maison et tout à coup il a disparu. Parents et voisins ont battu la campagne et l’ont retrouvé, quatre heures plus tard, le visage ensanglanté. On l’avait énucléé. On a retrouvé plus loin ses deux yeux, jetés dans l’herbe. La cornée y avait été prélevée, dans les conditions d’hygiène qu’on imagine. Le pauvre petit Binbin souffrait déjà d’un bec de lièvre, ce qui semble l’avoir désigné d’office aux trafiquants : pauvre et déjà estropié, pourquoi se gêner ?

Pour expliquer, sinon excuser, la vente des nourrissons, on invoque la pauvreté des Roms. Pour le dépeçage de Binbin, on invoque « le cruel manque d’organes » en Chine, les greffons étant pour l’essentiel prélevés sur les corps des condamnés à mort. Pas encore assez nombreux, il faut croire. D’où les trafics qui alimentent les riches Chinois. Mais pas que.

Comme on va se faire soigner les dents en Hongrie, acheter des ovocytes en Espagne ou louer un ventre en Inde, on va en Chine acheter un rein ou deux cornées.
Il suffit d’en avoir les moyens.


Août 2013
Marie Delarue
Ecrivain, musicienne, plasticienne

Ce post est paru sur le site Boulevard Voltaire
(minurne.blog4ever.com)

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