lundi 2 septembre 2013

EPHEMERIDE MONARCHISTE

 

Ephéméride du 2 Septembre.

1792 : Début des massacres de Septembre, à Paris.
         Pendant 4 jours, on va massacrer 1.400 personnes....
         Chateaubriand en a été le témoin oculaire :
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        "Les scènes des Cordeliers, dont je fus trois ou quatre fois le témoin, étaient dominées et présidées par Danton, Hun à taille de Goth, à nez camus, à narines au vent, à méplats couturés, à face de gendarme mélangé de procureur lubrique et cruel. Dans la coque de son église, comme dans la carcasse des siècles, Danton, avec ses trois furies mâles, Camille Desmoulins, Marat, Fabre d'Eglantine, organisa les assassinats de septembre. Billaud de Varennes proposa de mettre le feu aux prisons et de brûler tout ce qui était dedans; un autre Conventionnel opina pour qu'on noyât tous les détenus; Marat se déclara pour un massacre général. On implorait Danton pour les victimes. "Je me f... des prisonniers", répondit-il. Auteur de la circulaire de la Commune, il invita les hommes libres à répéter dans les départements l'énormité perpétrée aux carmes et à l'Abbaye....
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          Danton, plus franc que les Anglais, disait: "Nous ne jugerons pas le Roi, nous le tuerons." Il disait aussi: "Ces prêtres, ces nobles, ne sont point coupables, mais il faut qu'ils meurent, parce qu'ils sont hors de place, entravent le mouvement des choses et gênent l'avenir." Ces paroles, sous un semblant d'horrible profondeur, n'ont aucune étendue de génie: car elles supposent que l'innocence n'est rien, et que l'ordre moral peut être retranché de l'ordre politique sans le faire périr, ce qui est faux. Danton n'avait pas la conviction des principes qu'il soutenait; il ne s'était affublé du manteau révolutionnaire que pour arriver à la fortune.
          "Venez brailler avec nous" conseillait-il à un jeune homme; "quand vous vous serez enrichi, vous ferez ce que vous voudrez". Il confessa que s'il ne s'était pas livré à la cour, c'est qu'elle n'avait pas voulu l'acheter assez cher: effronterie d'une intelligence qui se connaît et d'une corruption qui s'avoue à gueule bée....."
           (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome 1, pages 298/299).
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Aux Carmes....
 
 

1870 : Défaite de Sedan, capitulation de Napoléon III.
           Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... , voir les trois photos "1870 : L'Alsace, une partie de la Lorraine perdues" , "La nouvelle carte des frontières Est après 1870",  et "1871 : Strasbourg, glacis anti-français".
           De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XX, La Deuxième République et le Second Empire:
           ".....Cette guerre, bien peu de Français avaient compris ce qu'elle signifiait, deviné ce qu'elle allait être. On pensait n'avoir à combattre que la Prusse, puissance malgré tout de second ordre, à qui l'on en voulait encore plus de son ingratitude que de son ambition, et de petits États germaniques, ses alliés, qu'on ne prenait pas au sérieux. La France entrait en conflit avec le peuple allemand tout entier quand elle croyait n'avoir affaire qu'aux Prussiens. On n'imaginait même pas ce qui allait fondre sur nous. La défaite, l'invasion n'étaient entrevues par personne. Si la France avait été envahie deux fois, en 1814 et en 1815, c'était par une coalition écrasante et après de longues années de victoires. Toutes les campagnes du second Empire avaient encore eu lieu au loin. Une victoire de la Prusse paraissait invraisemblable. On comprend le choc terrible que la France reçut d'événements auxquels rien n'avait préparé ni ceux qui n'avaient pas observé les progrès de l'unité allemande sous l'influence et la direction de l'État prussien, ni ceux qui regardaient le mouvement des nationalités comme légitime et pacifique, ni ceux qui annonçaient qu'il n'y aurait plus de guerres ou que, s'il y en avait encore entre les monarchies, il ne pouvait y en avoir de peuple à peuple. 
           La première déception vint de notre solitude. Nous n'avions pas une alliance. La Russie, par rancune, laissait faire la Prusse. L'Angleterre craignait qu'après une victoire la France n'annexât la rive gauche du Rhin et peut-être la Belgique. L'Italie n'attendait que notre défaite pour achever son unité et entrer à Rome. L'Autriche était intéressée à prendre sa revanche de Sadowa, mais elle n'avait pas confiance en nous et elle connaissait la force de la Prusse. Toutes les fautes de la politique des nationalités se payèrent alors. Cette politique, Napoléon III avait cru habile de l'exécuter par étapes. S'il avait évité la coalition que Louis-Philippe redoutait, il n'avait réussi à la fin qu'à nous laisser seuls et affaiblis en face de l'Allemagne organisée et commandée par la monarchie prussienne.
          La défaite fut d'une soudaineté effroyable. L'ennemi, prêt avant nous, était entré en Lorraine et en Alsace. Le 3 août, nous avions perdu les batailles de Frœchwiller et de Forbach. Douze jours plus tard, l'armée du Rhin était bloquée dans Metz. Une autre armée, formée à Châlons, s'étant mise en marche pour la délivrer, fut prévenue et arrêtée par les Allemands. Elle ne tarda pas à être enfermée dans la petite place de Sedan avec l'empereur lui-même qui l'accompagnait. Il ne lui resta plus qu'à se rendre. Le 2 septembre, Napoléon III et cent mille hommes étaient prisonniers...."
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Berlin, Porte de Brandebourg, 1871 : la Prusse célèbre le triomphe de Sedan.....

                      

1903 : Naissance de Gustave Thibon.
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          - "La foi consiste à ne jamais renier dans les ténèbres ce qu'on a entrevu dans la lumière."
          - "Il est malaisé de composer avec le monde sans se laisser décomposer par le monde."  (L'Ignorance étoilée)
          - "La société devient enfer dès qu'on veut en faire un paradis." 
          - "Rien n'est plus vide qu'une âme encombrée."
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Au Rassemblement Royaliste des Baux, dont il fut sans conteste l'un des piliers, par la régularité et la qualité de sa participation....
"Vous êtes, vous et vos amis, les héritiers spirituels de Charles Maurras. Mais vous savez bien qu'un héritage n'est pas un talisman ni une baguette magique : c'est un outil. Et un outil qu'il faut savoir manier et adapter en fonction du mouvement de la vie qui ramène toujours le semblable, jamais l'identique. Épouser la pensée d'un maître, cela veut dire s'unir à elle pour lui faire des enfants et non pas la stériliser sous prétexte de lui conserver je ne sais quelle intégrité virginale. Il n'y a pire trahison qu'une certaine fidélité matérielle et littérale qui, en durcissant les principes en système, n'aboutit qu'à congeler ce qui était le jaillissement d'une source vive. Les exercices de patinage qu'on peut faire sur cette glace ne m'intéressent pas. La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective. "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse que Maurras vous a légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le récréant sans cesse".

Retrouvez deux des Discours de Gustave Thibon aux Rassemblements Royalistes des Baux, qui constituent deux de nos Grands Textes :


1930 : Création du Parc national des Cévennes.
          http://www.cevennes-parcnational.fr/ . 
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Grotte de Trabuc

 
 
 
 
 
1930 : Arrivée du premier vol Paris-New York sans escale.   
 
         Des deux pionniers qui le réalisent, Dieudonné Costes et Maurice Bellonte (ci dessous), le premier était déjà célèbre pour sa première traversée de l'Atlantique Sud sans escale en 1927.
 
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1937 : Mort du baron Pierre de Coubertin, restaurateur des Jeux Olympiques.
 
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