LE BAC -ET LA LICENCE D'ARABE- DANS UNE POCHETTE SURPRISE !
Le « socialisme-pour-tous » ou le nivellement par le bac
| juil 12, 2013
86,8 ! Les chiffres du pourcentage de
réussite à l’examen du baccalauréat pour l’année scolaire écoulée
viennent de tomber, c’est le cas de le dire… de tomber de plus en plus
haut.
En y ajoutant le nombre des reçus au terme de l’ultime
session de septembre et du redoublement, le taux devrait culminer à
quatre-vingt-quinze pour cent des candidats du cru 2013.
Mais qui sait ce que ce résultat
donnerait en données corrigées des variations idéologiques ? Dix pour
cent… quinze… vingt peut-être, en tenant compte de l’appréciable apport
en points des épreuves de pétanque, baby-foot et 421 ?
Quatre-vingt-quinze pour cent ! Quelle
tristesse ! Comment ne pas penser aux cinq pour cent de notre jeunesse
marqués d’infamie. Comment ne pas être obsédé par l’image de ce chiffre
enduit de goudron, recouvert de plumes Sergent-Major et repoussé hors
l’enceinte de la cité ?
Jadis, et jusqu’à naguère, le
baccalauréat faisait le grand bonheur et l’immense fierté des rares
adolescents qui l’obtenaient, ainsi que celle de leurs parents et de
leur entourage. Quelques décennies plus tard, décennies d’idéologie
socialisante débridée, le baccalauréat au rabais ne fait plus que la
honte et la désolation des rares adolescents qui ne l’obtiennent pas… et
de leur maman !
Le baccalauréat servait à reconnaître
les meilleurs ; il ne sert plus qu’à isoler les pires. Il couronnait de
lauriers la tête des vainqueurs ; il enfonce un bonnet d’âne sur la tête
des vaincus. Il distinguait une élite ; il identifie les parias.
Exit l’immense bonheur et la grande
fierté ! Le bachelier ne se hisse pas sur la première marche du podium,
sous les hourras et les applaudissements ; le non-bachelier s’enfonce
d’un sombre degré dans l’exclusion, sous les huées et les quolibets. Il
ne sera même pas gendarme !
La sélection est l’un des ressorts
fondamentaux de la vie. Il faut un Q. I. de socialiste pour ne pas le
comprendre. Qu’on le déplore ou la pare de mille vertus, elle reste le
facteur essentiel de l’évolution des espèces et des sociétés, bien
indépendamment de la volonté des hommes. On ne peut la tordre, la plier à
son gré comme on infléchit une courbe du chômage, au son de son pipeau.
Refoulez-la par le haut, elle s’infiltrera par le bas, insidieusement
mais avec d’autant plus de pression, de force et de violence.
Car le problème est bien là,
quarante-cinq ans après 1968. Là où l’idéal veillerait à la juguler, la
répartir, en tirer le meilleur parti, selon des critères connus et
reconnus de tous, de compétence et de mérite, l’idéologie s’échine à la
nier, la dénier, la repoussant du même coup, bien loin de l’intérêt
général, dans les replis obscurs des réseaux et coteries, du
corporatisme et de la consanguinité, du népotisme et de la tricherie.
Cela dit, les idéologues forcenés qui,
depuis une cinquantaine d’années, ont fait main basse sur l’instruction
publique de notre pays ne vont pas s’arrêter là. C’est bien connu : les
idéologues, ça ose tout ; c’est même à ça qu’on les reconnaît !
Nos énergumènes ont la parade, soyons-en sûrs. La fuite en avant est leur manière d’avancer.
Maintenant que
« le-baccalauréat-pour-tous » est à portée « demain »,
« la-mention-très-bien-pour-tous » s’impose, dégageant du même coup, sur
l’horizon étroit de nos simples d’esprit, l’accès aux prochains
bastions à conquérir : « l’agrégation-pour-tous » ou « le-doctorat pour
tous », « l’X-pour tous » ou « l’ENA-pour-tous », « la
Légion-d’honneur-pour-tous » et « l’Académie-française-pour-tous » !…
De quoi contrecarrer, voire annihiler
définitivement, la résistance des récalcitrants, et faciliter
l’insertion des analphabètes dans la société, via les plus prestigieuses
filières des plus prestigieuses écoles.
Même si, à en juger par la qualité de
discernement des puissants visionnaires qui nous gouvernent depuis
quarante ans, toute nouvelle disposition en ce sens, visant, en deux
mots, à accorder l’accès de tout à tous, ne saurait qu’entériner une
situation de fait.
Allons ! citoyens « de c’pays », comme
disent les gens de gauche, réjouissez-vous : plus de blanc, plus de
noir… du gris pour tout le monde !
Et vive le socialisme pour tous !
… un gris de plus en plus foncé.
Maxime Sentence
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