dimanche 9 juin 2013

LES "REDSKINS", VOUS CONNAISSEZ ?

skinhead d' extrême gauche

 


À l'origine, il s'agit d'un groupe de soul-rock britannique The Redskins (fin 70's/première moitié 80's), dont plusieurs membres appartenaient au Socialist Workers Party et en étaient des permanents. 
Le nom vient d'une bande de skins de Sheffield proche du minuscule British Communist Party. Le groupe, qui tient un discours révolutionnaire sur fond de musique soul mâtinée de punk rock, passera la majorité de sa courte carrière à soutenir les luttes de résistance contre les dégâts sociaux et politiques du libéralisme de Margaret Thatcher
Notable signe d'indépendance et de radicalisme, ils refuseront de devenir animateurs du Red Wedge (le "coin rouge") avec d'autres groupes et artistes (Style Council, Billy Bragg, Bronski Beat/The Communards...) jugeant celui-ci trop proche du Parti Travailliste
 Leurs incessantes tournées leur permettent d'être le point de rencontre où se regroupent d'authentiques skinheads "rouges" qui commencent plus ou moins à s'organiser pour reprendre la rue aux fascistes ou défendre les concerts.
 Ces skinheads sont regroupés dans la Red Action Skinhead, fraction skinhead de la Red Action, un petit groupe politique trotskiste issu d'une scission du SWP sur la question de l'anti-fascisme dans la rue, ou issus de bandes à caractère particulier, comme celle des skinheads de Coventry.
 Enfin ils permettront de fédérer nombre de skins traditionnels déçus par le tournant raciste de la scène, d'ex-punks rejetant le folklore punk's not dead et des étudiants en rupture de fac en amenant au grand public leurs thèmes de prédilection : anti-apartheid, soutien aux mineurs en grève et antiracisme dans les quartiers populaires.
En France, les premiers redskins sont portés par l'émergence de la scène dite du rock alternatif, représentée par Bérurier Noir, Nuclear Device, Ludwig Von 88, Babylon Fighters, LKDS, Laid Thénardier ...
 et sont popularisés par les luttes étudiantes de l'hiver 86 contre les skinheads d'extrême-droite.
Ils affichent un look empruntant autant aux skinheads qu'aux tribus "rock" en général (punks, mods, psychobillys...). Nombre de ces redskins ont aussi gravité autour du réseau SCALP (sections carrément anti-Le Pen ou section de contre-attaque à la peur) et en particulier du SCALP-REFLEX parisien. 
 C'est le cas de l'une des premières bandes de "chasseurs de skins", les Red Warriors
Au reflux de la vague alternative, à partir de 1989, certains se sont ensuite rapprochés du style skinhead originel en conservant parfois quelques particularismes hérités de cette première vague redskin : bomber retourné côté doublure orange, lacets rouges, insignes et patches communistes divers... 
  C'est dans le Sud de la France, à Toulouse, Marseille et Bordeaux que la jonction avec un mouvement skin plus traditionnel va s'opérer encore plus avant.
 Mais tous les redskins ne se considèrent par pour autant comme skinheads. Si la majeure partie d'aujourd'hui peut être rattachée aux skinheads (musiques, style vestimentaire ou de vie...), il subsiste un courant qui n'en reste qu'à la marge ou, même, s'en éloigne parfois au niveau culturel (investis dans le rap...) et ne cultivant souvent avec les autres redskins qu'un lien social et politique.
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EUX AUSSI, LEVENT LE BRAS !


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