jeudi 20 juin 2013

LES "PRO" -ET LES "ANTI", MARIAGE GAY- COMMENCENT A ME FAIRE CHIER : LA POLITIQUE DE LA FRANCE NE SE FAIT PAS DANS LES VESPASIENNES !

Pour la première fois, un militant anti-« mariage pour tous » a été incarcéré

La justice a prononcé mercredi 19 juin une peine de prison ferme pour « rébellion » à l’encontre d’un militant ayant eu maille à partir avec la police. 


20/6/13

Rassemblement, Place du Panthéon, des "Veilleurs pour la Famille", contre l'adoption d...
  (Ciric/P Razzo)

Rassemblement, Place du Panthéon, des "Veilleurs pour la Famille", contre l'adoption de la loi Taubira et contre l'enseignement de la théorie du Genre, le 4 mai 2013.



Avec cet article

Qu’est-il reproché au jeune homme condamné ?

L’incarcération de Nicolas, 23 ans, l’un des fondateurs du mouvement des «veilleurs», suscite l’émoi chez les opposants au « mariage pour tous ». Et pour cause, c’est la première fois que l’un d’eux se retrouve condamné à une peine de prison ferme.

Le jeune homme a été interpellé dimanche 16 juin après avoir manifesté sur les Champs-Élysées, à Paris, contre la loi Taubira. « Nous défilions pacifiquement et ne troublions aucunement l’ordre public », assure Antoine, l’un de ses camarades. La police intervient alors avec l’ordre formel de disperser cette manifestation illégale, puisque non déclarée en préfecture. À partir de là, les versions divergent.

Les militants assurent avoir été « chargés » sans sommation par les forces de l’ordre. Ces dernières affirment, de leur côté, n’avoir voulu interpeller que ceux qui leur résistaient. Une chose est sûre : Nicolas part en courant et se réfugie dans une pizzeria toute proche. C’est à l’intérieur du restaurant que les policiers parviendront finalement à le maîtriser.
Les forces de l’ordre accusent le militant de leur avoir résisté avec violence et de les avoir insultées. Les militants anti – « mariage pour tous » critiquent la façon dont les policiers ont plaqué leur camarade au sol. Placé en garde à vue pendant quarante-huit heures, puis gardé une journée au dépôt, le jeune homme a été jugé en comparution immédiate mercredi pour « rébellion » et « refus de prélèvement d’ADN ». 

Sa peine est-elle particulièrement sévère ?

Le tribunal a condamné Nicolas à quatre mois de prison (dont deux avec sursis), ainsi qu’à 1 000 € d’amende. Les juges ont surtout assorti leur peine d’un mandat de dépôt. Le jeune homme a donc immédiatement été incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne).

 « Ce qui surprend, dans cette affaire, ce n’est pas tant la peine prononcée, puisque le prévenu encourait jusqu’à un an de prison pour rébellion et autant pour refus de prélèvement d’ADN, mais le mandat de dépôt, décrypte un magistrat. Lorsqu’on est condamné à moins de deux ans de prison, on bénéficie en général quasiment toujours d’un aménagement de peine. » 

Comment, dès lors, comprendre une telle sévérité ? Sans être à proprement parler en état de récidive légale, le manifestant avait déjà été condamné à payer, fin mai, une amende avec sursis (200 €) pour avoir tenté de tirer un feu d’artifice depuis les Champs-Élysées. Par ailleurs, son comportement à l’audience a pu irriter les juges. De l’aveu même de ses camarades, il se serait montré particulièrement « fougueux ».

 « Il était insolent, mais comme on peut l’être à son âge », concède son avocat, Me  Benoît Gruau. Pour lui, le fond du problème n’est pas là. « Il n’y a rien dans ce dossier, le tribunal lui reproche ses convictions ! », estime-t-il.

Plusieurs manifestations doivent être organisées dans les jours à venir en signe de soutien au jeune homme. Son avocat a par ailleurs interjeté appel de la décision rendue. Difficile, toutefois, de savoir quand une nouvelle audience pourrait se tenir. En attendant, il compte déposer un référé-liberté afin de contester, via une procédure d’urgence, son incarcération.

MARIE BOËTON  

(la-croix.com)
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