mercredi 19 juin 2013

EPHEMERIDE MONARCHISTE

 

Ephéméride du 19 Juin.

1464 : Par l'Edit de Luxies, Louis XI institue les Postes royales.
           Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "A Royaume nouveau, "outils" nouveaux" : la Poste..."
          (Luxies, en Picardie, s'appelle aujourd'hui Lucheux).
          Les Relais de postes seront établis de 4 lieues en 4 lieues (lieue de Poste = 3.898 m) et tenues par des maîtres tenant les chevaux courants pour le service du roi. Louis XI fixa à 234 le nombre de chevaucheurs.
         http://www.irepp.com/breve-histoire-de-la-poste-article00...
         L'HISTOIRE DU COURRIER POSTAL.pps
LOUIS XI POSTE.jpg
 
Timbre commémoratif de Louis XI, Créateur de la Poste d'Etat (ci dessous)
et Journée du Timbre (ci dessus) consacrée au "Créateur de la Poste du Roi par relais"
 
louis XI 1.jpg
     
     L'Edit de Luxies comprenait vingt six articles ; en voici le début :
   Institution et établissement que le roi notre sire veut et ordonne, être faits de certains coureurs et porteurs de ses dépêches en tous les lieux de son royaume, pays et terres de son obéissance, pour la commodité de ses affaires et diligence de son service et de ses dites affaires.

     Le dit seigneur et roi ayant mis en délibération avec les seigneurs de son conseil, qu'il était moult nécessaire et important à ses affaires et à son Etat, de savoir diligemment nouvelles de tous côtés, et y faire, quand bon lui semblera, savoir des siennes, d'instituer et d'établir dans toutes les villes, bourgs et bourgades, et les lieux que besoin sera jugé plus commode, un nombre de chevaux, courant de traite en traite, par le moyen desquels ses commandements puissent être promptement exécutés, et qu'il puisse avoir nouvelles de ses voisins quand il voudra, veut et ordonne ce qui suit :

      Art. 1er - Que sa volonté et plaisir est que, dès à présent et dorénavant, il soit mis et établi spécialement sur les grand chemins de son dit royaume, de quatre en quatre lieues, personnes féables et qui feront serment de bien et loyaument servir le roi, pour tenir et entretenir quatre ou cinq chevaux de légère taille, bien enharnachés et propres à tenir le galop durant le chemin de leur traite, lequel nombre se pourra augmenter s'il est besoin.

      Art II - Que l'officier chargé de l'établissement et générale observation de ladite institution, prenne le titre de Conseiller grand-mestre des coureurs de France.

      Art III - Et les autres personnes qui seront ainsi par lui établies de traite en traite, seront appelées Mestres tenant les chevaux courants pour le service du roy .

      Fait et donné à Luxies, près Doullens, le XIXe jour de juin, l'an de salut 1464.

      LOUIS

      Par le roy en son conseil,
      DELALOIERE

relais de poste de pierre ecrite.jpg
Relais de poste à Pierre Ecrite, dans le Morvan,
Sur l'ancienne route allant de Saulieu à Lyon par Autun, en son point culminant (598 m) ce relais de poste a été créé en 1780 et exploité jusqu'en 1851.


1623 : Naissance de Blaise Pascal, à Clermont-Ferrand.
          http://odalix.univ-bpclermont.fr/Cibp/BP/BP0.htm .
BLAISE PASCAL.jpg
             Dans la masse des choses que l'on pourrait évoquer à son propos, qu'il s'agisse de Lettres ou de Sciences : l'ancêtre de la machine à calculer, le premier système mécanique qui permet d'effectuer additions et soustractions avec report automatique des dizaines : cette machine est plus connue sous le nom de la Pascaline.
PASCAL 1.gif
            En 1639, Etienne Pascal - son père- avait été nommé surintendant de la généralité de Rouen, et il passait beaucoup de temps à additionner des colonnes de chiffres, à l'aide de jetons. Son fils l'aidait dans ces travaux comptables et il a imaginé cet ingénieux système pour compter plus vite.
            Les roues dentées qui la constituent comportent 10 positions (de 0 à 9). A chaque fois qu'une roue passe de la position 9 à la position 0, la roue immédiatement à sa gauche, avance d'une position.
            Cette machine a été fabriquée dans de nombreux modèles, en différents matériaux : cuivre, ébène, ivoire. Elle coûtait 100 livres (un prix très élevé pour l'époque).
PASCAL 2.gif
             Si on désire voir des exemplaires de la Pascaline, il faut se rendre au Conservatoire national des Arts et Métiers à Paris.
            «Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques; qui, à seize ans, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'antiquité; qui, à dix-neuf ans, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement; qui, à vingt-trois ans démontrera les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant, et tourna ses pensées vers la religion; qui, depuis ce moment jusqu'à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie comme du raisonnement le plus fort, enfin, qui, dans les courts intervalles de ses maux, résolut par abstraction un des plus hauts problèmes de géométrie et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant du dieu que de l'homme: cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal»
              (Chateaubriand, Génie du christianisme, troisième partie, II, 6).


1867 : Exécution de l'Empereur Maximilien au Mexique (à Querétaro).
           Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "Queretaro, Mexique : du rêve fou au cauchemar..."
          http://www.fapage.com/expedition_mexique_02.htm
          Si cet épisode tragique marque la fin, pour Maximilien, elle marque aussi le commencement de la fin pour le Second Empire et pour Napoléon III, dont le prestige est définitivement terni et pour lequel la période faste est définitivement révolue.
         De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XX, La deuxième République et le second Empire:
         "...En 1864, ayant envoyé de concert avec l'Angleterre et l'Espagne, quelques navires et quelques troupes au Mexique pour appuyer la réclamation des créanciers de ce pays dévasté par une révolution, l'empereur avait été séduit par l'idée d'y fonder une monarchie dont le souverain serait un Habsbourg, l'archiduc Maximilien, frère de François-Joseph.
          Les plus dangereuses des conceptions napoléoniennes se rattachaient à une idée centrale. Il s'agissait toujours d'obtenir à l'extérieur un succès capable de plaire à l'imagination des Français. Il s'agissait toujours de satisfaire une fraction de l'opinion publique. Après l'expédition de Syrie, pour y protéger les chrétiens, l'expédition du Mexique détournerait peut-être les catholiques français de penser à Rome. L'empereur d'Autriche, dont le frère recevait une couronne des mains de la France, serait peut-être disposé à céder la Vénétie sans combat.
          Mais le Mexique dévora des hommes et de l'argent. En 1866, nous y avions sans résultat affaibli notre armée, et bientôt Maximilien, abandonné de la France, était fusillé par les Mexicains qui ne l'avaient jamais reconnu...."
maximilien_mexique_01.jpg
Exécution de Maximilien, par Edouard Manet (Mannheim, Städtische Kunsthalle)



ùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùù

Aucun commentaire: