ENCORE UN COUP DES FRANCS-MACS !
Vers une épuration des Officiers catholiques dans l’Armée ?
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y a toujours eu plus de catholiques fervents dans le métier des armes
que dans les autres. À quoi cela tient-il ? Sans doute à la volonté de
se conformer à ce que disait Notre-Seigneur : « Il n’y a pas de plus
grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime. »
Le
pieux chanoine Berto, fondateur de l’orphelinat Notre-Dame de Joie,
écrivait à ses « anciens », en saluant la mémoire d’ex-pensionnaires
engagés volontaires et morts pour la France en Indochine : « J’ai été et
je suis fier d’eux. Soyons fiers ensemble de ceux qui sont tombés. Une
seule gloire est au-dessus de la leur : celle des martyrs. En
attendant que nous ayons des martyrs parmi nous, Bertrand et Louis-Yvon
sont notre plus haut honneur. Nous ne le désavouerons jamais. »¢
Ce
sont des hommes de fidélité, à leur foi catholique, certes, mais aussi à
leur pays, quel qu’en soit le gouvernement. Cette double loyauté peut
être difficile à vivre lorsqu’elle devient conflictuelle. On l’a bien vu
lors de la séparation de l’Église et de l’État, au début du siècle
dernier, quand des officiers ont préféré briser leur épée plutôt que
procéder à l’expulsion des religieux de leur couvent. D’où la traque des
officiers catholiques dans l’armée par le gouvernement anticlérical et
franc-maçon d’alors.
Cela
va-t-il recommencer ? Il paraît que le gouvernement prend « très au
sérieux » (Le Monde du 8 juin) la « pénétration » des catholiques
traditionalistes dans l’armée, relayée par de hauts gradés.
Tout le monde a pu constater que l’ancien gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Dary, fut l’efficace co-organisateur de la Manif pour tous.
Versé
dans le cadre de réserve, retraité, il est désormais bien libre de dire
et de faire ce qu’il veut comme citoyen y compris – ce dont s’effraie
le ministre de la Défense ! – d’appeler à « la résistance contre cette
mauvaise loi ».
Le ministre a oublié qu’un autre général avait déjà
appelé à la résistance, en 1940, et qu’il a été, par la suite, reconnu
comme un héros national après avoir été condamné à mort. Ses amis disent
que son tort fut d’avoir eu raison trop tôt. L’Histoire, assurent-ils,
lui a rendu justice…
Oui
mais ! Actuellement, il est un autre général qui, lui, est toujours
dans l’active et pas n’importe où : c’est le chef d’état-major
particulier du président de la République, le général Benoît Puga,
dont le frère, l’abbé Denis Puga, est membre de la Fraternité S.Pie X
et exerce son apostolat à Paris, à l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
Le général Puga lui-même est un familier de cette paroisse et il n’est
pas éloigné du mouvement traditionaliste Civitas, à la pointe du combat
contre ce qui agresse la foi catholique. Dans le collimateur des
services de renseignements, il y a aussi Pierre de Villiers, major général des armées.
À
ce stade, la première question qui vient à l’esprit est celle-ci : le «
frère » Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de la défense, est-il en
train d’établir une liste noire d’officiers catholiques, contrairement à
la loi qui interdit de ficher les citoyens en fonction de leurs
convictions religieuses ou philosophiques ?
Le
Monde indique que « les services de renseignements ont placé cette
frange minoritaire mais rendue très visible depuis les manifestations
anti-mariage gay, sous surveillance ». Comme on n’a évidemment rien à
leur reprocher d’un point de vue légal, il faut bien trouver un prétexte
pour justifier cette surveillance puisque le fait qu’ils soient
catholiques et hostiles au « mariage pour tous » ne saurait constituer
un motif valable de mise à l’écart.
Ils ont trouvé : on va les soupçonner de fomenter un putsch pour renverser le gouvernement socialiste !
Le soupçon est énorme, son fondement plus que ténu. Il s’agit d’un
article, circulant sur Internet, de La Revue de l’Arsenal, une nouvelle
publication qui, après avoir souligné le « grand mécontentement » des
armées, évoque un Mouvement du 6 mai qui serait suscité par des
officiers en lutte contre « le cabinet franc-maçon » du ministre de la
Défense.
Les
trois généraux évoqués plus haut pourraient être le moteur d’un
possible sursaut ; et la revue d’appeler de ses vœux une sorte de
putsch. Mais les auteurs de ce texte soulignent que ces généraux n’ont
pas cette intention-là ! Du coup, ils opinent que « le salut viendra des
capitaines » si les généraux font défaut. C’est tout ! Pas de quoi décréter la République en danger et la démocratie en péril.
Évidemment,
les généraux Dary, Puga et Villiers ne sont pour rien dans ces rêveries
putschistes.
Mais Le Monde note, juste après ce prétendu projet de
putsch militaire : « Aucun des trois hauts gradés n’a publiquement
démenti sa proximité avec les idées politiques qui leur sont prêtées. »
Suivez mon regard… Pourquoi démentiraient-ils des idées politiques qui
sont les leurs en effet et qu’il est parfaitement légal de professer ?
On comprend ce qu’insinue le fielleux quotidien du soir qui n’a pu être
informé que par des sources proches du ministère de la Défense : s’ils
ne démentent pas cette proximité, n’est-ce pas parce qu’ils sont
proches, si ce n’est complices, de « putschistes » qui partagent leurs
idées politiques ?
On
appelle ça la culpabilité par amalgame. Technique jadis employée lors
des procès de Moscou: puisque vous ne répondez rien quand on vous accuse
de comploter contre le Parti, c’est que vous êtes du complot.
Votre silence, voilà la preuve que nous cherchions !
Ajoutez
à cela que le gouvernement, avant même de songer à la dissolution des
Jeunesses nationalistes révolutionnaires, préparait celle du Printemps
Français, dissidence traditionaliste de la Manif pour tous. Ce «
Printemps » est une émanation, dit-on, de Civitas dont le général Puga
est proche. Toutefois il n’y aura pas de révocations pour ce motif car
cela est impossible juridiquement.
L’épuration
pourrait donc prendre une forme feutrée : on inciterait fortement les
officiers généraux en activité, trop catholiques au goût du pouvoir, à
faire valoir leurs droits à une retraite anticipée, sans murmure ni
hésitation : un général peut-il être proche d’un mouvement dissous pour
violence et subversion ? Puis on s’en prendrait aux officiers d’un grade
moindre.
Des sanctions contre ceux-là ont déjà été prises :
un colonel a été sorti de la liste de ceux pouvant être élevés au grade
de général: on l’avait vu affronter les « Femen » (opposantes
féministes dénudées) lors d’une manifestation. On enquête également sur
un officier de réserve des forces opérationnelles lié au Printemps
français et vu dans des manifestations. Le gouvernement compte sur la
discrétion de ces serviteurs de l’État, l’armée étant « la grande muette
», pour procéder à une épuration en douceur.
Le
gouvernement nourrit ses dossiers et propage dans la presse l’idée
qu’il y a du complot militaire dans l’air.
Il convient d’être vigilant
face à un pouvoir qui est le plus anticatholique depuis les sombres
heures du Petit Père Combes et qui compte le plus grand nombre de
ministres francs-maçons.¢
Le Bulletin d’André Noël
Le Bulletin des Amis de l'Information Libre
E-mail : banoel@wanadoo.fr(francepresseinfos.com)
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