mercredi 22 mai 2013

L'IMMOLATION DE DOMINIQUE VENNER (Blog-Notes N° 75)

Les  mots me manquent pour exprimer ma surprise -que dis-je, ma consternation- à l'annonce, non pas du suicide, mais des modalités, de ce suicide protestataire.

Il semblerait, en effet, que sa motivation principale, soit la promulgation, par le Président de la République, de la Loi sur "le mariage pour tous". 

Il déclare, dans sa lettre, "s'insurger contre les poisons de l'âme, qui détruisent nos ancrages identitaires, et notamment la famille".

J'ai bien connu Dominique Venner, dont le cursus fut très proche du mien:
Tous les deux anciens militants de "JEUNE NATION", tous les deux "engagés volontaires" dans les parachutistes, pour la guerre d'Algérie, tous les deux membres  de l'OAS, tous les deux condamnés par la justice militaire (en ce qui me concerne, 5 ans, par contumace), tous les deux, enfin, "classés" idéologiquement à l'extrême droite. 

Notre seule différence notable, est qu'il se présentait comme "païen", alors que, bien que "docète", je me considère moi-même, chrétien (-et même catholique).

S'il eût été catholique (et traditionaliste), son opposition au mariage gay, apparaîtrait plus compréhensible -sans pour cela justifier un acte aussi "radical". Mais comment expliquer une telle homophobie de la part d'un "païen" ?

La civilisation antique considérait en effet l'homosexualité (ou l'ambisexualité), comme parfaitement acceptable.

Il est vrai qu'il ne s'agissait pas d'une "véritable" homosexualité, c'est-à-dire de couples d'hommes adultes (et encore moins  de "mariage", entre deux hommes adultes), mais d'une relation temporaire, entre un homme adulte et un adolescent (éphèbe), dans un contexte, parfois militaire, mais le plus souvent pédagogique (Mentor et Télémaque).

Cette relation prenait fin lorsque le jeune homme décidait de  se marier;

Il faut donc, en fait,  parler d'éphèbophilie (ou d'adophilie), plutôt que d'homosexualité.

Il n'en reste pas moins que cette relation était loin d'être platonique et impliquait des rapports sexuels (avec un jeune homme, souvent mineur) : un fait qui provoque, chez nos homophobes contemporains, des sentiments de désapprobation et de rejet, qui peuvent aller jusqu'à l'agression physique (cf Gud).

Cette réaction, tout à fait irrationnelle (les tentatives de justifications idéologico-politiques, comme par exemple celle du minable Pierre Cassen et de sa complice, la folle de Chaillot, ne tiennent pas la route), pose question, et appelle à la réflexion.

Comme je l'ai souvent écrit, ici, le mariage entre deux hommes adultes m'apparaît, personnellement comme une aberration, et l'on ne risque pas de me voir assis à la terrasse des bars gays du marais.

Je n'ai pas d'amis homosexuels : leur compagnie ne m'est pas particulièrement agréable : je revendique, comme pour les "envahisseurs" musulmans, le droit à l'évitement.

Mais en dépit de mon antipathie pour les homos, je me suis abstenu, jusqu'au vote de la loi, de faire campagne, et de  hurler avec les loups homophobes.

Je suis avant tout patriote et nationaliste, et j'ai été surpris et  peiné de voir des webmasters islamophobes, pour qui j'avais beaucoup d'estime, se joindre aux "culs-bénits" catholiques, juifs ...et musulmans, dans  cette nouvelle chasse aux sorcières

Car, c'est bien à ce phénomène, que j'ai beaucoup étudié (en particulier avec mon ancien patron Jacques Postel (-cf "Nouvelle histoire de la Psychiatrie" 2012), qu'il faut, se référer, pour tenter d'expliquer cette reviviscence de l'homophobie.

Il s'agit bien d'homophobie, même si pratiquement tous les participants aux manifs "anti-mariage" jurent sur leurs grands dieux qu'il ne le sont pas, et que d'ailleurs, 
certains de leurs amis sont homosexuels...

Ils mentent ! Comme mentent également les anti-sionistes, qui prétendent ne pas être antisémites.

La chasse aux sorcières, qui, selon moi, est davantage une recherche de "têtes de turc", plutôt que de "boucs émissaires", a toujours existé,de tout temps et en tout lieux.
Elle nous renvoie à la nature humaine, à ce que Carl Gustave Jung appelait "la part d'ombre" ...ou l'animalité.

Il semblerait qu'elle soit indissociable de toute société humaine.

On la combat, on la croit disparue ("plus jamais cela"...), et, quelques années plus tard, elle réapparait ...sous une autre forme. C'est semble-t-il, inéluctable.

Dans notre société occidentale, les  Juifs, de part leur comportement et surtout, leur religion particulièrement idiosyncrasique, ont, de tout temps, rempli cette fonction (de têtes de turc).

Mais la chasse aux jésuites, ou aux protestants, leur a parfois donné un répit.

Par contre, la chasse aux homosexuels a débuté lors du Concile de Nicée, en 324, par la prise de pouvoir (grâce à Constantin) de l'Eglise catholique, et n'a jamais cessé jusqu'à nos jours.

Les Juifs, étant un peuple, ils ont pu développer certaines tactiques de défense, qui ont pu, en partie, alléger leur fardeau.

Les homosexuels, qui ne sont ni un peuple, ni une Congrégation (comme les Jésuites), ni une Eglise (comme les protestants), ont toujours été sans défenses, et donc la proie la plus facile, pour le prédateur carnassier et sanguinaire, que les juifs de cro-magnon nous décrivent comme ayant été créé ...à l'image de Dieu.

Jean-Pierre Pagès-Schweitzer

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