LE SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE "TUNISIEN" A DE PETITS ENNUIS...
Tunisie : la présidente de l'Association des magistrats menacée de décapitation
Terrorisme intellectuel, comme dans l'Algérie des années 1990.
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Ce n’est pas la première fois depuis la révolution que les Magistrats
reçoivent des menaces de liquidation physique.
Cela s’est déjà produit pour
certains d’entre eux de la région de Sfax. Cette fois, c’est la valeureuse
présidente de l’Association des Magistrats Tunisiens, Kalthoum Kannou,
démocrate dans l’âme et considérée comme une opposante, qui avait connu mille
souffrances sous le règne de Ben Ali, qui vient de recevoir, à son tour, une
lettre la menaçant de mort. Pire, on lui a clairement dit que l’on «avait
décidé de la décapiter» si elle ne renonçait pas à présider la magistrature, si
elle ne «désarmait» pas !
Kalthoum Kannou décrit à Webdo la manière dont elle a reçu la lettre en
question disant qu’elle avait trouvé sur son bureau une lettre, un fait, a
priori anodin dans la mesure où elle avait l’habitude d’en recevoir assez
régulièrement y compris de la part de ses collègues. Puis s’exprimant sur le
contenu de cette lettre qu’elle qualifie d’étrange, elle souligne «au début de
la lettre on peut y lire des versets coraniques puis des mots agressifs qui
constituent des menaces directes contre ma personne et m’intimant «l’ordre de
me détacher de la magistrature» me promettant de couper ma tête, de me
décapiter ! Ensuite, le discours verse carrément dans l’obscénité !»
Cette lettre de menace de mort signée «Ansar Chariaâ wa khoulafaihom» est
une technique devenue ces derniers temps à la mode. En effet, les magistrats,
les hommes politiques appartenant à l’opposition, les journalistes ou les
intellectuels sont devenus la cible de ces illuminés qui essaient de terroriser
les citoyens qui leur semblent menacer, d’une manière ou d’une autre, les
gouvernants actuels.
Outre le terrorisme matériel et désormais armé de groupes extrémistes, de
ceux que l’on appelle les djihadistes, certains groupes essaient d’instaurer un
sentiment de peur et de crainte parmi les personnalités influentes et connues
pour leurs idées progressistes et modernistes afin de les amener au silence ou
à demeurer de simples spectateurs face aux détenteurs actuels du pouvoir. Car
curieusement, seuls les opposants, ou ceux qui leur sont assimilés, reçoivent
des menaces de liquidation physique.
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