DOCTEUR MICHEL GUERIN
Mort d’un collabo – 13 mai 1943
Un avocat talentueux peut s’avérer être également un historien de qualité : inscrit au barreau de Grenoble, Me
Gilles Antonowicz l’a prouvé avec sa biographie de Jacques Isorni
publiée aux éditions France Empire en 2007, récompensée l’année suivante
par le Prix du Palais Judiciaire. L’ouvrage paru ce 2 mai chez l’éditeur parisien Nicolas Eybalin, et que j’ai lu en une soirée, ne peut que me conforter dans mon jugement.
(enquete-debat.fr)
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Mort d’un collabo 13 mai 1943, c’est le récit d’une affaire qui a secoué la ville de Poitiers sous l’Occupation :
l’assassinat à l’arme blanche, un soir de printemps, d’un médecin local doublé d’un militant de la Collaboration, le docteur Michel Guérin, l’enquête sur ledit meurtre et le procès de ses jeunes agresseurs, quatre étudiants (Eloi Rieckert, Jacques Massias, Marc et Jacques Delaunay) et un employé de banque (Jean Gautier).
Affaire dont on fit des gorges chaudes – crime politique ou crapuleux, « correction » ayant mal tourné… – dans laquelle est intervenue en défense une pointure du barreau, Me Maurice Garçon.
Mais c’est aussi une captivante page de micro-histoire, celle du Poitou des années noires.
Avec ce que l’auteur appelle ses « batailles de Poitiers », entre autres : la guerre des idées entre les journaux Le Libre Poitou (résistant) et L’Avenir de la Vienne (collaborationniste), les conflits de compétence entre les juridictions d’exception créées par le régime pétainiste (Tribunal d’Etat, section spéciale) et les tribunaux militaires allemands, la bataille menée par Me Garçon pour éviter la peine capitale à son client Jean Gautier et à ses co-accusés (voir chapitre VII, p. 181-213).
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