jeudi 11 avril 2013

PAS DE CHANCE POUR LES "CHANCES" !

 

Vers la fin des internats d'excellence




L'internat d'excellence de Sourdun a ouvert ses portes à la rentrée 2009.
L'internat d'excellence de Sourdun a ouvert ses portes à la rentrée 2009. Crédits photo : JACQUES DEMARTHON/AFP
Les établissements de réinsertion scolaire et les internats d'excellence devraient progressivement fermer leurs portes.

 Une mission d'inspection avait pointé l'an dernier des résultats insuffisants au vu de l'investissement financier de l'État.

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Sortir l'élève du milieu «ordinaire». Tel était le principe commun aux établissements de réinsertion scolaire (ERS), s'adressant aux collégiens «perturbateurs», et aux internats d'excellence, ouverts aux élèves méritants de milieux défavorisés.

 Deux structures mises en place par le gouvernement précédent et dont l'actuelle circulaire de rentrée prévoit l'extinction progressive.

Mis en place en 2010 par Luc Chatel, les ERS ont suscité de nombreux remous dans la communauté éducative et au-delà. S'adressant à des élèves de 13 à 16 ans ayant fait l'objet d'au moins une expulsion définitive, les seize ERS proposent une scolarité aménagée avec un hébergement en internat, pour un an minimum. Assimilés par certains à des «maisons de correction», ils sont pour d'autres, tel Albert-Jean Mougin, vice-président du Snalc, «une réponse courageuse à une problématique réelle».

Coût élevé

Une mission d'inspection générale a conclu en juin dernier à des résultats «souvent décevants», mettant en avant un coût financier élevé pour peu d'élèves concernés (139 élèves sur un potentiel de 1500 très perturbateurs). La circulaire de rentrée prévoit qu'ils soient remplacés par des «internats relais», dispositifs qui accueillent «temporairement» des élèves en voie de marginalisation.

De même, les internats d'excellence portés par Nicolas Sarkozy, un dispositif de 45 établissements et 11.500 places bénéficiant de moyens supplémentaires, sont appelés à évoluer dans le sens de «la réussite de chacun». «Tous les internats, dans leur diversité, doivent proposer l'excellence scolaire et éducative aux élèves accueillis», explique la circulaire.

 En clair, les financements sont appelés à diminuer. Car le dispositif est jugé trop coûteux, selon un rapport des inspections générales de juin 2011. Parallèlement, un autre rapport, publié en janvier dernier, dresse «un bilan largement positif» pour les élèves en termes de résultats scolaires, de confiance en soi et de bien-être à l'école. 

«N'est-ce pas aller un peu trop vite en besogne que de conclure à des dispositifs trop coûteux?» interroge Albert-Jean Mougin, qui invite à réfléchir en termes de «modèle scolaire».

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