vendredi 19 avril 2013

L'EXISTENCE DE JESUS DE NAZARETH EST-ELLE D'UNE CERTITUDE PARFAITE ?

Christianisme et idées douteuses, fragiles ou fausses



Les interférences entre l'épistémè et la doxa sont particulièrement complexes.

Dans la préface à la nouvelle édition de son livre L'art de se persuader des idées douteuses, fragiles ou fausses, Raymond Boudon fait valoir que "les croyances en des idées non fondées peuvent être aussi et son souvent au moins pour partie le produit du fonctionnement le plus normal de la pensée

" Elles peuvent être aussi le produit d'un certain accord entre le douteux, le fragile et le faux et l'objectif, le certain, le vrai. R. Boudon écrit : "Lorsqu'on examine les idées reçues qui flottent dans l'air du temps et dont certaines ont une influence politique et/ou sociale redoutable, l'on s'aperçoit facilement qu'elles proviennent souvent de théories authentiquement scientifiques. Comment expliquer ce paradoxe que des théories ou des argumentations irréprochables puissent aussi aisément inspirer des idées douteuses? 

 "[1] Le grand terrain de rencontre entre l'épistémè et la doxa est constitué par les a prioris  (que R. Boudon définit comme des cadres ou des formes de la pensée) qui sont communs aux deux sphères .

 Si l'épistémè affirme , quasi-unanimement et sans aucune réserve, que l'existence de Jésus de Nazareth est d'une certitude parfaite, on ne voit pas pourquoi l'opinion publique douterait de l'authenticité de la grotte de la nativité dans la Basilique du même nom que l'on invite les foules de touristes à visiter à Bethléem, ou encore le  Wadi Kharrar, site jordanien sur les bords du Jourdain, où Jésus aurait été baptisé et que Benoit XVI, le 10 mai 2009 a cru devoir honorer d'une visite, après Jean-Paul II, le 20 mars 2009. 

Que dire du tombeau de saint Pierre, devant lequel le Président de la République, Nicolas Sarkozy, est invité à se recueillir, le 27 décembre 2007 devant le tombeau de saint Pierre, à Rome, sans que quiconque n'élève la voix pour dire qu'une telle localisation est, pour le moins, problématique ? 

[2]  La rencontre entre l'épistémè et la doxa s'expliquent du fait du partage de certains a priori, lesquels peuvent siéger dans les inconscients collectifs et, également, sur l'implicite ou le non-dit : les idées reçues (et fausses) de doxa peuvent prendre appui sur les arguments acceptables (justes) de la doxa qui traite par le silence et l'omission certains aspects des problèmes politiquement et/ou socialement gênants. 

Dans une telle configuration, ces idées ne sont pas seulement douteuses, fragiles ou fausses, elles sont, en dépit de telles caractéristiques, quasiment indestructibles



[1] Boudon Raymond, l'art de se persuader des idées douteuses, fragiles ou fausses,  Seuil 1990, pp. II-III

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Autres auteurs dans les milieux rationalistes ou athées

Parmi les auteurs ayant défendu la thèse mythiste, on peut également citer :
(ces deux derniers étant membres de l'Union rationaliste),
Michel Onfray
Le philosophe Michel Onfray91 reprend les thèses mythistes de Paul-Louis Couchoud et d'Alfaric dans sa Contre-Histoire de la Philosophie et dans son Traité d'athéologie
Il a préfacé la réédition des articles d'Alfaric.

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(mediapart.fr)
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