mercredi 10 avril 2013

LE FONDATEUR DU LIBERALISME ...ET L'UN DE SES DISCIPLES



Friedrich Hayek, né Friedrich August von Hayek, (Vienne, Autriche, 8 mai 1899 - Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, 23 mars 1992

est un économiste et philosophe de l'école autrichienne, promoteur du capitalisme contre le socialisme ou toute forme d'étatisme trop entreprenante et qui ne respecterait pas la Rule of Law.

Il a reçu le Prix Nobel d'économie en 1974 pour ses travaux sur la théorie de la conjoncture. 

Il s'est intéressé à de nombreux champs de la connaissance humaine, comme l'économie, le droit, la psychologie[1], la philosophie ou la science politique. 

Il reste en particulier très connu pour ses ouvrages de philosophie sociale comme La Constitution de la liberté (1960) ou Droit, législation et liberté (1973-1979), ouvrages fondateurs du libéralisme contemporain et dans lesquels il défend la notion d'ordre spontané.
 Il a également écrit l'ouvrage à succès La Route de la servitude en 1945

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Libéralisme économique… libéralisme moral


15 mai 2004

La revue « Les 4 Vérités » est probablement la seule publication française « nationale-libérale ».

Cet hebdomadaire de la droite nationale représente un courant minoritaire (pas plus d’un tiers des nationalistes), qui prône le libéralisme économique (mais pas forcément « sauvage ») ; il est résolument pro-américain… et philosémite – ce qui le distingue des autres publications de la droite nationale majoritaire (deux tiers des nationalistes français), que l’on peut qualifier de « nationale révolutionnaire », de « nationale-populiste »…


On constate, cependant, à la lecture de la grande majorité des articles (ainsi que des « brèves »), qu’au niveau de la morale, et plus particulièrement de la morale sexuelle (avortement, contraception, divorce, homosexualité – mais aussi suicide, euthanasie et bioéthique), les idées exprimées peuvent difficilement être qualifiées de « libérales » : on y reconnaît le point de vue des libéraux « conservateurs », que d’aucuns (cf. Hérold & Fillias, « Liberté Chérie ») appellent « Licons » (sic), et qui sont très largement majoritaires au sein de la minorité nationale-libérale.

 
Leur attitude, en matière de morale sexuelle, ne se différencie en aucune façon de celle des catholiques traditionalistes (ou intégristes) qui, par contre, n’ont généralement pas la même sympathie pour la politique de George Bush… ou d’Ariel Sharon.


Minoritaire parmi les minoritaires, je me qualifierais volontiers de libéral-libertaire (« lili ») – ou d’anarchiste de droite (Stirnérien), comme l’était d’une certaine manière L.-F. Céline, mais surtout Robert Brasillach.


Il me semble donc opportun d’interpeller nos amis libéraux conservateurs, de les inviter à réfléchir sur d’éventuelles contradictions dans leur Weltan-schauung (conception subjective du monde), et de les prier de bien vouloir examiner avec moi les origines et les fondements de la morale traditionnelle.


Rappelons tout d’abord qu’il n’y a pas de morale sexuelle chrétienne : les écrits pseudo épigraphiques attribués à un certain Saül de Tarse (Saint-Paul), mais dont le véritable auteur est probablement Marcion, un philosophe gnostique du IIe siècle, né à Sinope, en Asie Mineure, ne font que transposer la morale sexuelle juive et la préconiser aux communautés « pagano-chrétiennes » dont il est le mentor (Romains, Corinthiens, Colossiens, et Thessaloniciens).

L’esprit et la lettre de cette théologie morale proviennent directement du Lévitique et du Deutéronome.



Je prendrai pour exemple la condamnation de l’homosexualité et le phénomène homophobique en général.


Il semble évident (et pas simplement à Michel Foucauld, Raoul Vaneigem et autres « situationnistes ») que l’homophobie biblique, dont nous avons hérité par Saint-Paul interposé, a son origine dans le tribalisme juif, qui voyait dans les pratiques homo sexuelles l’une des icônes de la tribu ennemie : les Canaanéens (dont, soit dit en passant, les Palestiniens actuels ne sont en aucune façon les descendants…).


L’auteur de Lévitique 20 :13 (un écrit pseudo épigraphique attribué à un certain Moïse), qualifie l’homosexualité d’abomination (Hébreux : Tohevah, Grec : Bdélugma) : un mot qui signifie à la fois « détestable »… et « païen » (idole).


Les Hébreux décrivaient d’ailleurs ces pratiques comme « le vice des Égyptiens » (Lév 18:3), « l’abomination des Ammonites » (1 Rois 11:5) ou encore « le péché de Sodome » (Lam 4:6), ce qui leur permettait d’affirmer leur supériorité (narcissisme d’appartenance), vis-à-vis de ces tribus « barbares »…


Plus tard, les rabbins reprendront cette même condamnation à l’encontre d’une autre nation, qui non seulement ne proscrivait pas l’homosexualité, mais en faisait parfois l’éloge : les Grecs.


Saint-Paul, qui de toute façon n’est pas très porté sur la sexualité (il préconise avant tout la chasteté, mais concède « qu’il vaut mieux se marier que de brûler en enfer » (1 Cor 7:9), en condamnant l’homosexualité « perpétrant l’infamie d’homme à homme » (Rom 1:27), est dans le droit fil de la théologie morale juive.

« Lois naturelles » 

Mais il sera le premier à souligner le caractère universel (en Grec, « catholique ») de la « Loi naturelle » qui, selon lui, serait « inscrite au cœur de l’homme » (Rom 2:14). Pour lui, les païens font « naturellement » ce qui est proscrit par la loi.

C’est ce concept de « naturel » (et de « contra naturam ») qui sera repris au ve siècle par le Maghrébin Saint-Augustin, mais surtout au xiiie siècle par Saint-Thomas d’Aquin… et encore aujourd’hui par sa Sainteté le Pape Jean-Paul II (cf. son Encyclique de 1993 « Veritatis Splendor »).


Rappelons que pour le catholique (ou le protestant) moyen, dont les connaissances théologiques ne vont pas au-delà de vagues souvenirs de catéchèse, le mot « naturel » implique l’idée de « Nature » – et souvent de comportement animal.


En fait, les recherches récentes en matière de zoologie ou d’éthologie, attestant que l’homosexualité est une pratique courante chez les animaux, et plus particulièrement chez notre plus proche parent, le chimpanzé bonobo (Pan paniscus), qui est parfaitement « polysexuel », et qui a toujours pratiqué la politique préconisée dans les années soixante par les hippies : « Faites l’amour, pas la guerre », sont, pour l’Église, tout à fait hors de propos.


Pour le « Magistère », les « Lois naturelles » ne se réfèrent pas à la « Nature » en tant « qu’ensemble de tous les êtres qui composent l’Univers » (Littré)… mais à la nature « humaine »… elle-même définie par l’Église !


Cette nature humaine est avant tout « téléologique » : la sexualité a une finalité (en Grec, « telos »), qui est la procréation.


Les aspects physiologiques de la sexualité (facteur d’équilibre, anxiolytique naturel) ou ses aspects sociaux (inhibiteur de l’agressivité) ou tout simplement la fonction « plaisir », sont délibérément ignorés par le Docteur angélique (j’ai nommé Saint-Thomas d’Aquin), ainsi que par le 264e pape (Carol Vojtila).


Pour l’Église, la « nature humaine » n’a pas seulement une finalité (nataliste), elle a également une « fin » : « La connaissance de la « cause suprême » et l’orientation délibérée des actes humains vers Dieu, le Bien suprême et la fin (telos) ultime de l’homme » (Veritatis Splendor chap 73).


Saint-Thomas est encore plus clair : « C’est cette participation de la « Loi éternelle » qui, dans la créature raisonnable, est appelée « Loi naturelle » » (Som. Théol. I-II, q. 90).
Il apparaît donc clairement que les soi-disant « Lois naturelles » ne ressortissent nullement à la raison, mais plutôt à la Foi.


Une autre approche, dans les milieux ecclésiastiques, est la « défense de la Vie » : c’est l’argument principal des fanatiques de l’anti-avortement, qui, aux USA, sous prétexte de protéger les fœtus, n’hésitent pas à assassiner des médecins pratiquant l’IVG.


L’Église, qui pendant des siècles a brûlé les corps pour sauver les âmes, l’Église de la Saint-Barthélemy et des Guerres de religion, de la Croisade contre les Albigeois, de l’Inquisition (500 000 victimes selon J. A. Llorente) et de la chasse aux sorcières (300 000 victimes en Europe selon Kurtz), s’avise soudainement qu’elle se doit de défendre la VIE.


Cependant, le « pèlerin de la Paix » (j’ai nommé Jean-Paul II), aura certainement, au cours de son très long pontificat, consacré bien plus de temps à empêcher les Irlandais de pratiquer la contraception et l’avortement, qu’à essayer de mettre fin à la guerre meurtrière qui, là-bas, oppose catholiques et protestants.


Il aura béatifié et canonisé (« en procédure d’urgence ») la Mère Teresa et Mgr Balaguer (fondateur de l’Opus Dei), tous les deux bien connus pour leur prise de position dans les domaines sus-énoncés – par contre, Marthe Robin, la stigmatisée de Châteauneuf-de-Galaure, que j’ai bien connue, et en faveur de qui je suis intervenu à Rome en 1995 (auprès du postulateur chargé de sa cause), devra attendre…


C’est pourquoi, je prierai pour que le Saint-Esprit éclaire et guide les membres du prochain Conclave, afin qu’ils élisent un Pape qui choisisse de s’appeler Jean XXIV, plutôt que Jean-Paul III.


Quant à l’argument nataliste, il ne tient pas la route : on ne peut établir, scientifiquement, aucune relation de cause à effet entre la libéralisation des mœurs en Occident, et la baisse drastique de la natalité.


Il est totalement illusoire de penser qu’une éventuelle pénalisation de l’avortement et de l’homosexualité puisse inverser la tendance actuelle en France et en Europe.
Par contre, si rien n’est fait rapidement – dans le domaine politique et non dans celui de la morale sexuelle – en 2040 (selon les experts), la France sera africanisée et musulmane.


Il est donc grand temps que les « natcons » confrontent leurs contradictions (libéralisme économique et conservatisme moral)… et revoient leur position. 


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