samedi 20 avril 2013

JPPS N'EST PAS SURPRIS DE VOIR UN "MOHAMED" RELAXE !

 

Attaque du  RER  D : la surprenante relaxe d'un prévenu


Seize personnes avaient été interpellées, le 27 mars, lors d'une opération de police dans une cité de Grigny.
Seize personnes avaient été interpellées, le 27 mars, lors d'une opération de police dans une cité de Grigny. Crédits photo : OLIVIER ARANDEL/PHOTOPQR/LE PARISIEN
Le parquet avait requis contre le prévenu deux ans de prison. Il a pourtant été relaxé au bénéfice du doute, alors qu'un des voyageurs agressés et un policier l'avaient reconnu...


Une nuée de jeunes qui enjambent les portillons du RER pour accéder sans payer au quai de la gare de Grigny (Essonne), puis qui se massent devant le train qui arrive… Il est 22h48 ce 16 mars 2013. Une minute plus tard, ces mêmes jeunes, au nombre d'une vingtaine et le visage dissimulé, bondissent dans les wagons, agressent, gazent et détroussent les voyageurs.

Ces images qui précèdent l'agression - quant à elle non filmée en l'absence de caméras dans les rames - ont été visionnées ce vendredi en correctionnelle à Évry où s'est déroulé le procès de l'attaque du RER D, pour lequel un seul prévenu comparaissait. Âgé de 18 ans, ce dernier a nié les faits. Au bénéfice du doute, il a été relaxé alors que le parquet avait requis contre lui 2 ans d'emprisonnement, dont 6 mois avec sursis, et un mandat de dépôt.

Extraits du système de vidéosurveillance mis en place par la SNCF dans la gare, ces clichés donnent un aperçu de ce qu'a été cette stupéfiante agression qui avait été comparée à une attaque de diligence et avait suscité une vive émotion en France. 

Ce type d'assaut déjà connu dans le sud de la France, était le premier du genre en Ile-de-France. 

Une opération éclair qui n'a duré que quelques minutes. Tout d'abord l'un des assaillants avait tiré la sonnette d'alarme pour immobiliser la rame qui était restée à quai 25 minutes, comme l'a relaté la SNCF à l'audience par la voix de son conseil. La razzia avait pu alors commencer. Elle a été «d'une rapidité extrême», confirme à l'audience la procureur, Élodie Blier. Tout s'est joué entre 22h49 à 22h51. Soit trois minutes de violence au cours desquelles, les voyous, munis de bombes lacrymogènes, sont passés de wagon en wagon pour piller le plus grand nombre de voyageurs. Sacs, téléphone, argent… tout y est passé. 

«Quelle image on donne du RER D! C'est le transport qu'il ne faut pas prendre!», déplore le procureur. Après l'attaque, les enquêteurs étaient parvenus à identifier douze jeunes, un seul majeur et onze mineurs.
Mohammed a toujours indiqué avec obstination être ce soir-là à un concert et n'être pour rien dans cette agression
Une seule des victimes s'est présentée à l'audience. Cédric, la quarantaine, costaud et le regard déterminé, n'est pas, de toute évidence, de ceux qui se laissent impressionner par des voyous. 

D'ailleurs, quand l'un d'eux veut, ce 16 mars, s'emparer de son portable, il se défend. Plusieurs assaillants lui tombent alors dessus. «Je parviens à quitter le wagon», dit-il. Mais, gagné par la peur, il se trompe d'escalator. Au lieu de prendre celui qui le fait remonter à la surface, il prend celui qui le ramène, malgré ses efforts, à ses agresseurs et finit par trébucher. «L'un d'eux m'a donné des coups de poing, de pied dans le ventre», raconte-t-il, en avouant être hanté par ces scènes. Depuis, il a déménagé pour ne plus passer par Grigny.

Cédric est formel. C'est bien Mohammed, le seul jeune majeur qui comparaissait, qui l'a frappé.

 En doudoune bleue électrique et en bas de survêtement à l'audience, ce dernier a par ailleurs été reconnu sur les images par un policier, venu le confirmer à la barre. Le voit-on vraiment? Pour le procureur Élodie Blier, cela ne fait aucun doute. 

Quant au président de la 10e chambre où se tenaient les débats, il a dû se rapprocher par deux fois pour voir si «son» seul prévenu dans l'affaire était reconnaissable ou pas sur ces images qu'il découvrait. Visiblement, il n'a pas été convaincu.

De son côté, Mohammed, a toujours indiqué avec obstination être ce soir-là à un concert et n'être pour rien dans cette agression. «Avez-vous des noms de copains à donner pour le vérifier», insiste le président. «Non monsieur», rétorque avec une politesse appuyée ce dernier.

 Les onze mineurs, également soupçonnés d'être impliqués dans cette attaque, seront jugés en juin devant un tribunal pour enfants. (ndlr: ...Et probablement acquités)

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