JPPS N'EST PAS SURPRIS DE VOIR UN "MOHAMED" RELAXE !
Ces images qui précèdent l'agression -
quant à elle non filmée en l'absence de caméras dans les rames - ont
été visionnées ce vendredi en correctionnelle à Évry où s'est déroulé le procès de l'attaque du RER D,
pour lequel un seul prévenu comparaissait. Âgé de 18 ans, ce dernier a
nié les faits. Au bénéfice du doute, il a été relaxé alors que le
parquet avait requis contre lui 2 ans d'emprisonnement, dont 6 mois avec
sursis, et un mandat de dépôt.
Extraits du système de
vidéosurveillance mis en place par la SNCF dans la gare, ces clichés
donnent un aperçu de ce qu'a été cette stupéfiante agression qui avait
été comparée à une attaque de diligence et avait suscité une vive
émotion en France.
Ce type d'assaut déjà connu dans le sud de la France,
était le premier du genre en Ile-de-France.
Une opération éclair qui
n'a duré que quelques minutes. Tout d'abord l'un des assaillants avait
tiré la sonnette d'alarme pour immobiliser la rame qui était restée à
quai 25 minutes, comme l'a relaté la SNCF à l'audience par la voix de
son conseil. La razzia avait pu alors commencer. Elle a été «d'une
rapidité extrême», confirme à l'audience la procureur, Élodie Blier.
Tout s'est joué entre 22h49 à 22h51. Soit trois minutes de violence au
cours desquelles, les voyous, munis de bombes lacrymogènes, sont passés
de wagon en wagon pour piller le plus grand nombre de voyageurs. Sacs,
téléphone, argent… tout y est passé.
«Quelle image on donne du RER D!
C'est le transport qu'il ne faut pas prendre!», déplore le procureur.
Après l'attaque, les enquêteurs étaient parvenus à identifier douze jeunes, un seul majeur et onze mineurs.
Une seule des victimes s'est présentée
à l'audience. Cédric, la quarantaine, costaud et le regard déterminé,
n'est pas, de toute évidence, de ceux qui se laissent impressionner par
des voyous.
D'ailleurs, quand l'un d'eux veut, ce 16 mars, s'emparer de
son portable, il se défend. Plusieurs assaillants lui tombent alors
dessus. «Je parviens à quitter le wagon», dit-il. Mais, gagné par la
peur, il se trompe d'escalator. Au lieu de prendre celui qui le fait
remonter à la surface, il prend celui qui le ramène, malgré ses efforts,
à ses agresseurs et finit par trébucher. «L'un d'eux m'a donné des
coups de poing, de pied dans le ventre», raconte-t-il, en avouant être
hanté par ces scènes. Depuis, il a déménagé pour ne plus passer par
Grigny.
Cédric est formel. C'est bien Mohammed, le seul jeune
majeur qui comparaissait, qui l'a frappé.
En doudoune bleue électrique
et en bas de survêtement à l'audience, ce dernier a par ailleurs été
reconnu sur les images par un policier, venu le confirmer à la barre. Le
voit-on vraiment? Pour le procureur Élodie Blier, cela ne fait aucun
doute.
Quant au président de la 10e chambre où se tenaient les débats,
il a dû se rapprocher par deux fois pour voir si «son» seul prévenu dans
l'affaire était reconnaissable ou pas sur ces images qu'il découvrait.
Visiblement, il n'a pas été convaincu.
De son côté, Mohammed, a
toujours indiqué avec obstination être ce soir-là à un concert et n'être
pour rien dans cette agression. «Avez-vous des noms de copains à donner
pour le vérifier», insiste le président. «Non monsieur», rétorque avec
une politesse appuyée ce dernier.
Les onze mineurs, également soupçonnés
d'être impliqués dans cette attaque, seront jugés en juin devant un
tribunal pour enfants. (ndlr: ...Et probablement acquités)
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