mercredi 17 avril 2013

.ET PARIS MIS A FEU ET A SANG, PAR LA RACAILLE COMMUNARDE !

[Lu sur le Net ] L’homme qui arriverait (presque) à faire aimer Paris


16 avril 2013

[Lu sur le Net ] L’homme qui arriverait (presque) à faire aimer Paris

NICE (via l’Intrus) 


- Frédéric Robillard est avec Simon Charles l’auteur de Paris est Patrie, un livre qui a vocation à raconter un Paris que l’on ne trouve pas dans les guides, que l’on ne voit pas dans les médias. Un Paris bistrot-béret-baguette où l’on mange et où l’on boit bien, où le luxe rend un étrange hommage aux prolos de Paname et au fusillés de la Commune. Un Paris-Titi où l’on se rit des puissants plus souvent qu’on ne fait la gueule dans le métro. 

Un Paris-Gavroche qui se souvient des barricades, où sainte Geneviève fait figure de tentatrice. Plutôt que le Paris nostalgique et ambigu version Amélie Poulain, ce Paris (est) Patrie, qui a « sous les pavés la rage », est celui des modernes Apaches. Et aussi, affront pour les Niçois, un Paris qui, à travers son maire actuel, inspirerait celui de Nice ! Le Parisien Frédéric Robillard a osé venir faire la promo de son ouvrage à Nice. L’Intrus n’a pas voulu laisser passer cette provocation.
L’Intrus- A te croire, les Parisiens qui tirent la tronche dans le métro ne montrent pas leur vrai visage.

Frédéric Robillard – Un trait de caractère que j’aime chez les personnages parisiens, c’est leur irrévérence envers les puissants. L’humour est souvent l’arme des faibles face aux puissants. Or, à Paris, nous sommes à proximité de tous les centres de pouvoir. L’un des exemples types, c’est l’histoire de l’âne Boronali. C’était au début du XXème siècle, l’époque du Futurisme, des mouvements d’Avant-Garde. Estimant que tout ça était pour une grande part du flan et le fait d’un milieu snob et centré sur lui-même, il a attaché un pinceau à la queue d’un âne de son cabaret et a ainsi obtenu une toile qu’il a intitulé Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique. Il l’a proposée à une exposition en créant un personnage fictif, supposé avoir peint le tableau, et prétendu chef de file d’un mouvement baptisé le Manifeste de l’Excessivisme, censé promouvoir l’excès en toute chose. 


Le canular a évidemment fonctionné. La presse spécialisé a vanté les qualités de coloriste de l’artiste, s’est penchée sur l’Excessivisme et le tableau a été vendu un bon prix. Avant que son auteur révèle le canular, qui a fait rire le tout-Paris populaire. Parce que je souligne que souvent, celles et ceux qui forment ce Paris snob, imbus de lui-même, hautain, bref détestable, sont des provinciaux qui sont venus dans la capitale exercer leur activité. Le vrai Parisien, c’est Gavroche, le fameux « Titi ».
Tu racontes que le luxe contribue à ressusciter cette identité parisienne en détournant des références historiques…

F.R.- On assiste à un phénomène récent qui consiste, pour des marques de qualité – lignes vestimentaires, gastronomie – a s’approprier l’histoire parisienne. Je pense notamment, en matière de mode, à Bleu de Paname ou Commune de Paris, qui commercialisent une ligne vestimentaire de grande qualité, avec ce paradoxe que ces créations dont les noms évoquent un Paris de prolos qui crevaient de faim et ont été parfois fusillés, se vendent très cher… Mais au-delà de l’aspect du prix, je constate que ce regain du goût pour le Paris populaire, comme le groupe Java qui mélange rock et accordéon, prouve qu’il y a un phénomène souterrain pour une demande au retour à une authenticité et à des racines parisiennes. Si ce n’avait été qu’affaire de snobisme, cette tendance aurait disparu aussi vite qu’elle est apparue.

(…)
Tu fais également référence aux héros de l’histoire de Paris…

F.R.- Si on demande à un Niçois de parler de Nice, il évoquera certainement Catherine Ségurane. S’agissant d’Orléans, on citera Jeanne d’Arc. Si on parle de Paris, on pense d’abord aux monuments : la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe. Paris, qui est riche d’une longue histoire, compte forcément des personnages historiques. Le premier héros parisien fut Camulogène, qui comme Vercingétorix, a combattu les légions de César. Les Ecossais ont William Wallace, les Parisiens ont Etienne Marcel. On peut citer aussi tous les saints : saint Germain, qui a donné son nom au club de football ; saint Marcel, saint Denis… Si on consulte un guide parisien, il cite les monuments, les ponts, les musées… Mais pas ces figures.


Le mot « barricade » vient des révoltes parisiennes au XIVème siècle, au cours desquelles les marchands de vin avaient utilisé leurs barriques pour monter des barrages.

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