EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 22 Avril
1370 : Pose de la première pierre de la forteresse de la Bastille.
C'est sous le règne de Charles V qu'elle fut édifiée : destinée à
défendre la porte Saint-Antoine et les remparts de l'est de Paris, la
Bastille ou Bastide Saint-Antoine était initialement un véritable
château-fort et un arsenal. Elle faisait 66 mètres de long pour 34
mètres de large et 24 mètres de hauteur au niveau des tours, et était
entourée de fossés de 8 mètres de profondeur.
C'est le cardinal de Richelieu qui la transforma en prison d’État - plutôt confortable du reste... - pour les personnes de qualité (nobles, grands bourgeois) qui disposaient de grandes pièces avec repas fins et d'un domestique. La Bastille - représentée ci dessous sur une gravure du XVIIIème - comportait également un quartier pour les prisonniers communs, ainsi que des cachots (et non des oubliettes) qui servaient de punitions aux prisonniers insubordonnés comme, par exemple, le fameux Latude.
C'est le cardinal de Richelieu qui la transforma en prison d’État - plutôt confortable du reste... - pour les personnes de qualité (nobles, grands bourgeois) qui disposaient de grandes pièces avec repas fins et d'un domestique. La Bastille - représentée ci dessous sur une gravure du XVIIIème - comportait également un quartier pour les prisonniers communs, ainsi que des cachots (et non des oubliettes) qui servaient de punitions aux prisonniers insubordonnés comme, par exemple, le fameux Latude.
Or,
il se trouve que, depuis la Révolution, la Bastille est l'objet d'une
falsification historique sans précédent, et d'une ahurissante
re-écriture des évènements, qui laisse rêveur, et qui est bien l'une des
choses les plus stupéfiantes, mais aussi les plus sordides, qui soient.
Revenons-y quelques instants....
N'ayant plus aucune valeur militaire depuis des lustres, totalement
sous exploitée en tant que prison d'Etat, et gênant l'accroissement de
la capitale vers l'est, il y avait bien longtemps que les rois avaient
résolu sa disparition. Seules les difficultés financières chroniques de
la royauté retardaient sa disparition.
En 1789 eut lieu, ici, l'un des évènements les plus ignobles d'une
Révolution qui n'en manque pourtant pas. Le gouverneur de Launay accepta
de rendre - sans combat - la forteresse aux émeutiers, à la condition
expresse qu'il ne serait fait aucun mal à personne. Moyennant quoi, une
fois les portes ouvertes, la garnison fut massacrée, et les têtes
promenées au bout de piques...
« C'est ainsi que l'on se venge des traitres. »
Gravure de 1789 dépeignant des soldats ou des miliciens portant les têtes de Jacques de Flesselles et du marquis de Launay sur des piques.
Gravure de 1789 dépeignant des soldats ou des miliciens portant les têtes de Jacques de Flesselles et du marquis de Launay sur des piques.
Le pseudo mythe d'une prétendue "prise de la Bastille" - prise qui n'a
jamais eu lieu puisque la citadelle s'est rendue sans combattre - mêle
donc le mensonge à l'ignoble, dans une re-écriture
volontairement falsificatrice de la vérité historique, où le burlesque
le dispute au tragique et à l'horreur.
* Jacques Bainville parlait des "ridicules légendes de la Bastille" : dans notre Catégorie "Lire Jacques bainville", voir la note XXIII "Variations sur le 14 juillet, et l'erreur intériorisée de Louis XVI... "
* Dans notre Album Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand , voir la photo "Mystifications et falsifications de l'Histoire"...
* François Furet (ci dessous) ne s'y est pas trompé, lui qui a
très bien vu que dès cet épisode, la Terreur est en gestation:
"La culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", explique-t-il, et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires".....
1794 : Malesherbes est guillotiné.
Juste après l'assassinat de Louis XVI, l’abbé Edgeworth de Firmont s'acquitta auprès de Malesherbes de la commission
dont Louis XVI l'avait chargée : le roi voulait que Malesherbes sût -
par l’abbé, chargé de le lui transmettre - le nom de la personne à qui
le duplicata de son Testament avait été confié, pour le cas où celui
remis aux Commissaires de la Commune ne serait pas rendu public.
Malesherbes, après l'avoir entendu, lui déclara :
«...Les
scélérats, ils l’ont donc mis à mort ! Et c’est au nom de la Nation
qu’ils ont commis ce parricide ! C’est au nom des français qui, s’ils
eussent été dignes de ce bon roi, l’eussent regardé comme le meilleur
des princes, le meilleur ! Aussi pieux que louis XI, aussi juste que
Louis XII, aussi humain qu’Henri IV, et exempt de leurs faiblesses. Son
tort unique fut de nous aimer trop, de se montrer notre Père et point
assez notre Roi…. Son inébranlable vertu a triomphé de leur
scélératesse. La Religion seule donne à l’esprit de l’homme la force de
soutenir avec tant de dignité des épreuves aussi cruelles ! Sortez de
cette ville, mon cher abbé, ne restez pas à Paris, je vous en conjure.
Sortez de ce royaume, si vous pouvez. Fuyez une terre maudite, vous n’y
trouverez pas d’asile contre des tigres altérés de votre sang. Moi je
n’ai rien à redouter, ils savent que le peuple m’aime. Les assassins
n’oseront toucher un seul de mes cheveux blancs. Cependant, dès demain,
je partirai pour la campagne ; je ne veux plus respirer le même air que
les régicides. Adieu, mon cher abbé ; partout où vous irez, soyez assuré
que je prendrai l’intérêt le plus vif à tout ce qui vous regarde... ».
Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes
En pleine Terreur, au mois de
décembre, on vient le chercher dans sa retraite. Il est ramené à Paris
et incarcéré avec sa famille pour «conspiration avec les émigrés». Son
gendre Louis Le Peletier de Rosanbo est guillotiné le 21 avril 1794. Le
lendemain, sa fille Antoinette, sa petite-fille Aline et son mari
Jean-Baptiste de Chateaubriand, et deux de ses secrétaires sont exécutés
avec lui...
1826 : Deuxième embarquement pour Dumont d'Urville.
Nommé commandant de l’Astrolabe, Jules Dumont d’Urville est chargé d’effectuer un second tour du monde.
L’une de ses missions est de retrouver la trace de La Pérouse,
navigateur français disparu en 1788. C’est d’ailleurs en son honneur que
sa corvette (ci dessous) est ainsi renommée.
Parti de Toulon, il se rendra en Australie et fera le tour de la
Nouvelle-Calédonie. Il découvrira les îles Fidji, cartographiera les
îles Loyauté, effectuera un relevé des côtes de la Nouvelle-Zélande,
entreprendra une exploration des îles Tonga et des Moluques.
Ses rapports ont permis la classification des îles en Mélanésie, Polynésie et Micronésie.
Arrivé à Vanikoro (1828), il confirmera les découvertes du capitaine
britannique Peter Dillon : La Pérouse a bel et bien disparu à cet
endroit, massacré par des indigènes.
1853 : Naissance de Bertillon.
C'est lui qui fonda en 1870 le
premier laboratoire de police scientifique d'identification criminelle,
et inventa l'anthropométrie judiciaire appelée système Bertillon ou
bertillonnage: il avait découvert qu'en prenant quatorze mensurations
(taille, pied, main, nez, oreilles, etc.) sur n'importe quel individu,
il n'y avait qu'une seule chance sur deux cent quatre-vingt-six millions
pour qu'on retrouve les mêmes chez une autre personne.
1915 : Premier emploi des agz aspphyxiants.
Lors de la guerre des tranchées, les Allemands utilisent une nouvelle arme à Ypres (Belgique) : des gaz asphyxiants.
Contre ces gaz, les alliés se
muniront au début de lunettes et de tampons. Puis ils se protégeront
avec des masques respiratoires.
Cette arme toxique, interdite par la déclaration de la Haye de 1899, tua près de 100 000 soldats entre 1915 et 1916.
Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "1914 : la France dévastée"...
Il a suffi d'ouvrir les
vannes: entre Langemarck et Ypres, une épaisse fumée jaune monte des
tranchées allemandes, s'étendant comme un tapis, sur une largeur de six
kilomètres.
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