EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 10 Avril.
1916 : Ordre du jour mythique du général Pétain : "Courage ! On les aura !".
( Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "1914 : la France dévastée" et suivantes...)
La
bataille de Verdun, qui a débuté le 21 février, dure depuis
maintenant 7 semaines. Elle ne s'achèvera que le 19 décembre.
Écouter : "La marche du Régiment de Sambre et Meuse" : 43eme R.I. de Lille - Sambre et Meuse.mp3
Von Falkenhayn a voulu cette bataille précisément là, à Verdun, pour, selon ses propres mots, "saigner à blanc l'armée française". Or, l'Etat major français ne croyait pas à une attaque sur Verdun : Verdun est un saillant, on n'attaque pas un saillant, disait-on...
Le calcul de Falkenhayn était de tailler en pièce l'armée française au
moyen de son artillerie : deux millions d’obus — un obus lourd toutes
les trois secondes — tombèrent sur les positions françaises les deux
premiers jours de l'offensive allemande.
Lance-fusées allemand ou Minenwerfer de 245 mm.
Mais, en fait, si l'artillerie causa bien 80% des pertes à Verdun, la
bataille se révélera presque aussi coûteuse pour l'attaquant : elle fit
au total plus de 300 000 morts (163 000 soldats français et 143 000
allemands) et 500.000 blessés.
Alors que, côté allemand, c'est pour l'essentiel les mêmes corps
d'armée qui livreront toute la bataille, l'armée française fera passer à
Verdun, par rotation, 70 % de ses Poilus, ce qui contribua à
l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général
Pétain qui commanda la première partie de la bataille.
Quatre jours à peine après le début de l'offensive, Pétain, qui
commande la 2ème Armée, est nommé par Joffre -dès le 25 février-
commandant en chef du secteur de Verdun. Comme Falkenhayn, Pétain croit en l'artillerie et, pour lui la progression de l'infanterie doit s'effectuer avec l’appui de l’artillerie.
Hopital de Verdun Glorieux.
Il est économe des efforts de ses hommes. Il veille à adoucir au
maximum la dureté des épreuves pour ses troupes. Dans un premier temps,
il réorganise la défense. Une artillerie renforcée dans la mesure des
disponibilités couvre les unités en ligne. Les forts sont réarmés.
Pour ménager ses troupes, il impose le "tourniquet" : les troupes se relaient pour la défense de Verdun. En juillet, 70 des 95 divisions françaises ont participé à la bataille
Dans un second temps, il réorganise la logistique. La seule voie de
ravitaillement possible consiste en une voie ferrée sinueuse doublée
d’une route départementale. La route ne fait que sept mètres de large et
se transforme en bourbier dès les premières pluies. Sur ces 56 km de
piste, il fait circuler une succession ininterrompue de camions roulant
jour et nuit.
Cette artère vitale pour le front de Verdun est appelée « La Voie Sacrée »
par Maurice Barrès. Il y circule plus de 3 000 camions, un toutes les
quinze secondes. 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions sont
transportés chaque semaine.
Les canons de 155 mm arrivent par la voie sacrée Bar-le-Duc/Verdun
Enfin,
il réorganise l’artillerie. L’artillerie lourde restante est récupérée.
Un groupement autonome est créé et directement placé sous ses ordres.
Cela permet de concentrer les feux sur les points les plus menacés.
Le résultat de cette rapide et energique reprise en main ne se font pas
attendre. Si les allemands attaquent au mort Homme et du côté du fort
de Vaux, ils n'iront pas plus loin que le village de
Fleury-devant-Douaumont, qui fut pris et repris seize fois. Ce village,
qui fait aujourd'hui partie des huit villages fantômes de France (qui
ont un maire, mais n'ont plus d'habitants), a représenté l'avance
extrême de l'armée allemande devant Verdun.
C'est au cours de ces batailles pour Douaumont que Pétain écrira ce fameux Ordre Général 94 :
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