lundi 22 avril 2013

Enjeux de l'Étude du
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avril 2013 suite

 Christianisme des Origines
______________Association de loi 1901

Sommaire
Agenda associatif et général (mois d'avril-mai + lundi de Pentecôte + session de fin août)

Nouvelles : Egypte : retour sur les événements des 5-7 avril ; USA et terrorismes ; appel des Evêques de Syrie ; France-Turquie : quels liens ?
 
Islamologie et Vatican II.
 
Livre et sites du mois



Sainte Fête de Pâques à tous ceux 

qui suivent le calendrier julien !
 
- donc le 5 mai du calendrier courant (" grégorien ") -


Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !




         De nouvelles expériences scientifiques menées à l'Université de Padoue confirment que la toile du Suaire de Turin date bien du premier siècle après Jésus-Christ, indiquent le professeur Giulio Fanti et le journaliste Saverio Gaeta dans un livre sorti ce 27 mars en Italie. Dans l'après-midi du Samedi saint 30 mars dernier, eut lieu une ostension télévisée exceptionnelle du Suaire de Turin, présidée par l'archevêque de la ville, Mgr Cesare Nosiglia. Benoît XVI avait qualifié le linceul " d'icône du Samedi saint " lors de la dernière ostension qui avait attiré plus de deux millions de pèlerins à Turin en mai 2010 ; mais ce mystère de la " descente du Christ aux enfers " fêtée par tous les Orientaux comme victoire du Christ sur le pouvoir du Mal reste encore à être approfondi dans la théologie latine.




Mise au point du site et ouverture d'un forum
Le site d'EEChO a pris du temps pour faire peau neuve. Désormais, les articles sont classés dans trois séries : vie interecclésiale et autres ENJEUX, ETUDES/Eglise des Apôtres, et Annexes. De plus, les commentaires vont être enfin rétablis sous la forme d'un forum - ils avaient dû être interrompus pour cause de spams.
Articles de recherche récents : - La " Porte de Jésus " et la destruction du Temple
                             - " Supertitio illicita ": le christianisme condamné dès l'an 35
Pour contribuer en tel ou tel domaine : contact@eecho.fr



•• Agenda associatif d'EEChO (mai-juin) :

√ - Paris, samedi 11 mai, de 14h à 17h30 : recevoir et transmettre à l'école des Apôtres - découverte, expérimentation, explications sur l'oralité apostolique - avec le P. Frédéric Guigain et Mr Antoine Cherrey. 28 rue de la Convention (métro Javel).

√ - JOURNEE de PENTECÔTE :

Cette journée (du dimanche 19 mai au soir au lundi 20 vers 17h) est une invitation à tous les amis d'EEChO dans l'amitié et la prière dans le cadre magnifique de St-lambert-des-Bois : Comment faire avancer ensemble le ressourcement auprès de la Bonne Nouvelle des Apôtres au milieu les défis post-chrétiens - ainsi qu'on peut définir les objectifs d'EEChO.

Avec Pierre Perrier, le P. Frédéric Guigain, le P. Edouard-Marie et bien d'autres impliqués dans ou membres des Communautés orientales de la région parisienne, ou en relation avec d'autres aspects de ce ressourcement. Possibilité de loger sur place (non loin d'ailleurs du RER B - St Rémy-les-Chevreuse) : s'inscrire (rapidement) et pour tout renseignement : communication@eecho.fr.

√ - 21 juin 19h45 - 22h : Table ronde : nos communautés devant l'arrivée des réfugiés chrétiens du Proche-Orient. Quel accueil et quel avenir ? Comment maintenir l'identité ? Avec les responsables des Communautés orientales les plus concernées (petit buffet prévu - on ne peut pas recevoir autrement !) / précisions dans le prochain Bulletin.

√ - SESSION d'ETE : du 25 au 28 août : l'oralité évangélique, expérience et compréhension - découverte pratique et théorique : apprentissage passionnant de parties de " colliers évangéliques ", explication relatives au cadre historique et exégétique, la question des textes et des traductions (grecques et latines), … À bloquer déjà - Précisions dans le prochain Bulletin ou communication@eecho.fr.




•• Agenda général -avril -:

•  Paris 18e, samedi 20 avril, 13h30 : Grand débat inter-religieux organisé par le pasteur Saïd Ougibou : " Jésus et Muhammad, le même message ?" - église St-Denis de la Chapelle (entrée par la place de Torcy), métro Max Dormoy (ligne 12), Paris 18e.

•  Paris 7e, samedi 20, 15h30: Conférence sur les Communautés chrétiennes des Marches Tibétaines (par le père Bernard de Terves), Missions Etrangères de Paris, 128 rue du Bac.

•  Dimanche 21, St Augustin (village de Seine et Marne, à 22km au SE de Meaux), 10h-17h : 10e pèlerinage de l'association Notre-Dame de Kabylie - voir leur site.

Anniversaire du génocide arméno-gréco-assyro-chaldéen
•  Paris, dimanche 21, Cathédrale Notre-Dame, 16h : messe arménienne (catholique, en présence des Arméniens apostoliques et protestants) à la mémoire du génocide de 1915-1916.
•  Paris, mercredi 24, Cathédrale St Jean-Baptiste des Arméniens apostoliques, 15h : sainte liturgie (en présence des Arméniens catholiques et protestants), 15 Jean Goujon 75 008 - puis manifestation à partir de la place de l'Etoile jusqu'à la rue Georges V.
 Bruxelles, mercredi 24, 98e commémoration du Génocide arménien, 10 h église arménienne rue Kindermans, 1A (Ixelles) - 12 h cérémonie au mémorial place Michaux (place Tenbosch, Ixelles) 24-4@armencom.be



• Paris, le 24 mai aussi, 18 h 30 : suite des exposés du P. Edouard-Marie Gallez autour du livre Le malentendu islamo-chrétien : l'état des recherches -  Espace Bernanos, 4 rue du Havre (Gare St Lazare).

• Paris le 24 aussi, 20 h, Collège des Bernardins : table ronde en mémoire de Shahbaz Bhatti, ministre pakistanais des Minorités religieuses, assassiné le 2 mars 2011. Avec Jacques Barrot, membre du Conseil constitutionnel, Mgr Léon Lemmens, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, Olivier Roy, islamologue, Roberto Zuccolini (Cté San Egidio) - message vidéo de Paul Bhatti, frère de Shabbaz, conseiller du Premier Ministre pour les Minorités.

• Paris, samedi 27, 14h-18h, Centre Saint Paul, 12 rue Saint Joseph (métro bourse) : avec Jean Michel Vernochet - la persécution religieuse en Irak et Syrie, quelques secrets dévoilés sur un génocide confessionnel ; Marc Fromager, Directeur de l'AED - les persécutions antichrétiennes en Asie et au Moyen Orient, état des lieux et perspectives ; Roger Akl, colonel de l'armée libanaise - Les chrétiens de l'Orient et les baisers de Judas de l'Occident. Entrée 10 € - buffet et dédicaces. 

• Munster, samedi 27 (10 h-17 h) et dimanche 28 (9 h-16 h 30), Foyer Saint Léger (derrière le cinéma) : Cours annuel de l'Institut de Mimopédagogie. Renseignements et inscription : Josée Schmittbiel tél. 03 89 77 44 66

- à prévoir déjà en mai (voir aussi l'agenda associatif) -

 Marseille, vendredi 10 MAI à dimanche 12 MAI : Rencontre Nationale 2013 des chrétiens originaires d'Afrique du Nord et arabes chrétiens du Moyen-Orient autour de Victor HASHWEH de Jordanie, pasteur itinérant. Une formation sera donnée par des chrétiens ex-musulmans. Concert le samedi soir. Infoligne au 06 61 55 31 33 - contact casbah.paris@gmail.com / pour s'inscrire, formulaire en cliquant sur le lien suivant : Rencontre Nationale Marseille. Téléchargez le flyer ici.
 Paris, dimanche 26 mai, grande " manif pour tous " pour la défense de la famille et l'avenir des enfants !  
• Paris, le jeudi 30 mai, 19 h 30, espace Bernanos, 4 rue du Havre (près de la gare St Lazare, métros 3, 9, 12, 13) : Les collusions de l'islamisme, contexte nouveau pour les chrétiens
avec la participation de Jean-Claude Antakli, biologiste franco-syrien, auteur du " Silence de Dieu " et de " Itinéraire d'un chrétien d'Orient " . Avec son épouse, il a fondé une école d'infirmières et un hôpital à Alep en Syrie ; il dédicacera ses livres  et à 19 h 15 et après l'exposé (on peut réécouter son interview sur RND).
La collusion de l'islamisme et du libertarisme anglo-saxon constitue la nouvelle donne du monde actuel, loin du mythe du clash des civilisations. La guerre de la désinformation cache les véritables évolutions, qui ont un sens profond aux regard de la Révélation. Les exposés autour du livre " Le malentendu islamo-chrétien " durant l'année ont commencé à montrer cela - (voir 24 mai).




• Egypte : précisions sur les pogroms anti-chrétiens du 5 et 7 avril

          La première partie du Bulletin indiquait : "Vendredi 5 avril, un incident provoqué par des islamistes dans la ville de Khusus a dégénéré en une fusillade qui a tué quatre chrétiens et un musulman".

            En fait, ce sont huit Coptes et un musulman qui ont été tués après que, selon la version la plus avérée (source : Solidarité copte), une jeune fille ne portant pas le voile - chrétienne donc - ait été agressée sexuellement par plusieurs membres d'une même famille musulmane. L'altercation qui a suivi a fait plus d'une vingtaine de blessés parmi les coptes et six morts, dont un brûlé vif - deux autres sont morts des suites de leurs blessures. De plus, les salafistes ont conduit les musulmans à attaquer une église copte et une autre évangélique, mais aussi les maisons des coptes.

            Le dimanche 7 avril, les islamistes, encadrés par la police, ont attaqué les fidèles qui sortaient des obsèques tenues à la Cathédrale St Marc, lançant des pierres et des cocktails Molotov du haut de bâtiments avoisinants. " Cette agression du siège patriarcal est un acte sans précédent qui ne n'est jamais produit durant les deux derniers siècles ", expliqua Adel Guidy, président de l'AISCE - un " crime d'Etat ".

            À Paris, une première manifestation a eu lieu vendredi 12, puis dimanche 14 avril, place des Invalides. Parmi les personnalités se trouvaient M. Patrick Karam, Conseiller Régional d'Ile de France, M. Marek Halter, écrivain juif bien connu, cheikh Hassen Chalghoumi, l'imam de Drancy et les prêtres Coptes Michel Chafik et Abouna Antoine.

 

            Le but de la Confrérie des Frères Musulmans, écrit l'OFEDH, est de

"chasser les Coptes de leur pays ; des bandes ont attaqué une église ce qui a entraîné la mort de huit Coptes. Leurs propriétés ont été brûlées et en pillées, de même que l'Eglise protestante et la garderie d'enfants du quartier. Des groupes protégés par le ministère de l'Intérieur ont ensuite attaqué le cortège des funérailles de ces victimes au moment de quitter la cathédrale, entraînant la mort de deux autres Coptes. En un geste sans précédent, la police, au lieu de protéger les victimes, a attaqué la cathédrale de Saint-Marc, lieu-symbole, avec des bombes lacrymogènes. La mosquée d'Al Azhar n'est pas en reste : elle a été également attaquée par des Salafistes qui ont proféré des menaces devant le bureau de l'Imam modéré d'Al-Azhar, M. Ahmed el Tayeb. Ils tentent maintenant d'écarter le Sheikh Mazhar Shahin de la mosquée Omar Makram, mosquée-symbole de la révolution, afin de la contrôler et d'éliminer l'esprit de la révolution".  

De même qu'en Syrie, les jihadistes n'ont pas hésité à dynamiter une mosquée qui ne leur convenait pas, les salafistes d'Egypte s'en prennent aux musulmans ouverts, dans une surenchère démente et destructrice (sur les vidéos du net, on les voit vociférant " Allahu akbar " comme si c'était les seuls mots qu'ils connaissent). Dieu n'a rien à voir avec eux, mais bien les manipulations non seulement par l'islam (ce qui est congénital) mais de l'islam (ce qui est relativement nouveau).




• Maroc : Les Oulémas marocains décident la peine de mort pour les musulmans qui changent de religion. Jusqu'à présent, le pouvoir fermait les yeux. Mais les purs de l'Islam font pression.   



• USA :           L'attentat de Boston : des antécédents terroristes ?

            Lundi 15 avril dans la soirée, on apprenait le double attentat qui a endeuillé la fin du marathon de Boston aux Etats-Unis, faisant trois innocentes victimes dont un enfant de huit ans (si le nombre des décès ne s'augmente pas encore, en vertu de l'état critique de certains d'entre eux). Le parallèle avec le 11 septembre 2001 qui vit s'effondrer deux puis trois tours du WTC a été souligné par de nombreux commentateurs, du fait de la présence des caméras de la télévision : il s'agissait également d'un attentat pour ainsi dire " en direct ".

Des précédents ?

            On connaît les suites de l'attentat de 2001, à savoir la guerre déclarée par le Président Bush à " Al-Qaida ". Or, on sait aujourd'hui que cette guerre, qui a conduit les forces US à traquer le " terrorisme " dans ses supposés repaires afghan était pour une bonne part une fiction ; en revanche, ce qui ne fut pas fictif, ce fut la promulgation de lois permettant d'emprisonner tout citoyen américain sans jugement, pour un temps indéterminé, et donnant même le droit au Président US d'ordonner l'assassinat de qui il veut (américain ou étranger).

            Entre-temps, en 2003, on a eu la fiction des " armes irakiennes de destruction massives ", imposée par les USA aux médias globaux et aux hommes politiques occidentaux en vue d'activer leur plan d'invasion de l'Irak décidé en 2001 déjà. En Europe, seul Villepin, au nom de la France, et le Saint-Siège ont dénoncé ce mensonge. Ensuite, après l'épisode somalien, l'outil médiatique US, en collusion avec celui du Qatar, a accusé en 2011 le gouvernement libyen de massacres contre sa propre population : il s'agissait de justifier le bombardement du pays par l'Otan et son invasion par cinq mille mercenaires qataris amenés par avion. La situation aujourd'hui y est catastrophique.

            Enfin, en 2012, ces mêmes médias ont inventé la légende de la révolte du peuple syrien à laquelle des massacres auraient répondu de la part du " régime " - les journalistes ont l'interdiction d'employer jamais le mot de " gouvernement " et de dire qu'il est majoritairement sunnite. On sait ce qu'il en est de l'horrible massacre si médiatisé de Houla, mis sur le dos de l'armée nationale syrienne par les médias globaux alors qu'il fut commis par les rebelles et mercenaires jihadistes contre des familles syriennes qui ne voulaient pas les soutenir. Dès le début, les USA et leurs affidés occidentaux annoncèrent leur volonté de remplacer le gouvernement syrien par un " Conseil " fabriqué par eux, excluant toute négociation et reniant toute représentativité au gouvernement légitime de la Syrie (juillet 2012). Dans cette politique d'asservissement de la Syrie aux intérêts américano-saoudiens et de guerre à outrance, notre François a fait plus que jouer un rôle de figurant.

            Cependant, contre tous les calculs des appareils militaro-médiatiques, le gouvernement syrien a tenu, fort du soutien populaire et de l'exaspération des familles qui n'ont pas encore fui les zones frontalières sous le contrôle des groupes mercenaires jihadistes (basés et armés en Turquie et, dans une moindre mesure, au Liban et en Jordanie). Malgré les dizaines de milliers de mercenaires attaquant depuis la Turquie, l'armée syrienne faite de conscrits continue de faire face - en fait, ils ont en face d'eux parfois de jeunes européano-maghrébins de 16 ans endoctrinés par les médias et par des imams locaux payés par l'Arabie Saoudite, également des Pakistanais, des Afghans, etc., et même parfois des criminels relâchés sous condition qu'ils aient se battre en Syrie (provenant prisons d'Arabie Saoudite et du Yémen - les Yéménites étant pourtant opposés à cette guerre). Tous ces jihadistes sont payés par l'Arabie saoudite, qui a déjà investi près de vingt milliards de dollars dans cette guerre, estime Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherches et d'analyses politiques et sociales (Genève).

Le terrorisme islamiste recourt aux gaz toxiques

            Comme ils l'avaient annoncé depuis des semaines [mais cette vidéo émanant des jihadistes a été à moitié censurée par YouTube], le 19 mars dernier, les jihadistes ont bombardé le village de Khan Al Assal jouxtant Alep avec des obus remplis d'un gaz toxique, dérivé vraisemblablement du chloride, faisant treize morts dont deux soldats et de nombreux intoxiqués. Un photographe de Reuters qui se trouvait sur place a parlé d'une "forte odeur de chlore après l'explosion" (Reuters, 22 mars 2013), et les victimes accueillies à l'hôpital d'Alep parlent toutes de la propagation d'une "poudre blanche". Il n'y a aucun doute possible.

            Bien sûr, Obama a tenté de nier les faits, puis de les attribuer grotesquement à l'armée nationale. On s'est servi alors de l'ONU pour intoxiquer l'opinion : l'ONU accepte d'enquêter sur ce crime à condition de pouvoir inspecter tout le territoire syrien ; mais quel pays en guerre (ou même en paix) accepterait que des envoyés aient carte blanche pour faire du renseignement militaire ? Ceci permet aux médias " aux ordres " - selon la formule de Sylvain Attal - de prétendre que la Syrie ne veut pas accueillir la mission de l'ONU ! Il est vrai qu'en France, le " régime " n'a pas besoin de jihadistes pour gazer les familles  (Paris, Manif pour Tous du 24 mars) ni pour fabriquer la réalité médiatique (la Préfecture de Police a grossièrement falsifié les images aériennes de cette manifestation). Le pouvoir s'est enfermé dans ses funestes projets, refusant toute ouverture vers l'opposition populaire tout comme vers le gouvernement légitime de la Syrie.

            Concernant Boston, l'inquiétude venant à l'esprit porte sur l'éventualité d'autres attentats du même type. Le prétexte serait tout trouvé alors d'accuser les Syriens de cette éventuelle série d'attentats et, en représailles, de lancer les drones et chasseurs-bombardiers contre l'armée syrienne. Au reste, les Américains endurent aujourd'hui ce qu'ils font subir aux Syriens depuis deux ans. En tout cas, il faut se méfier de toute attribution et s'interroger sur le rôle des services secrets US eux-mêmes.




Syrie : appel des Evêques face à la guerre à outrance imposée par l'axe américano-saoudien

            De passage à Paris, le Patriarche des Maronites, Mgr Bechara Rai, a déclaré lors de sa conférence à l'ICP mercredi 10 avril :

"En Syrie, […] nous ne voyons que massacre, destruction et émigration des citoyens. Des Etats d'Orient et d'Occident ne font que fomenter la guerre sans aucun appel aux parties en conflit en faveur de la paix, du dialogue et des négociations. […]

En suivant les changements en cours dans certains pays arabes, nous craignons qu'ils ne conduisent vers des conflits interconfessionnaux, une transition à des régimes plus durs encore et une partition de la région sur une base confessionnelle. Il ne doit y avoir qu'une identité nationale partagée, sur base de citoyenneté, inclusive de tous les apports culturels, et qui puisse assurer la base d'un " vivre-ensemble " serein et fructueux. Tel est le premier enjeu. Le second enjeu est celui de la participation politique de tous les citoyens au service du bien commun, comme concrétisation de la citoyenneté juste et inclusive. Nous souhaitons voir surmontées les grandes disparités dans les situations des pays de la région, notamment au niveau de la représentation des chrétiens dans les parlements."

            En Syrie même, les Evêques font état d'une situation humaine catastrophique, qui doit être l'objet de la charité chrétienne ici. Le Patriarche gréco-catholique d'Antioche et de tout l'Orient, Grégoire III Laham a lancé un appel le 22 février, rappelant les trois explosions successives qui avaient eu lieu la veille à Damas, faisant 53 morts et 235 blessés ainsi que de très graves dommages matériels, "surtout dans une école et un hôpital" ; "Nous renouvelons notre appel au monde entier pour que cesse l'afflux des armes vers la Syrie", disait-il (source : agence Fides). Le 14 avril, il a déclaré : "la souffrance du pays dépasse toute limite". Selon lui, près de 400 000 chrétiens syriens auraient déjà été déplacés (en Syrie et à l'étranger) depuis le début des hostilités, il y a deux ans.

            Mgr Antoine Audo, Evêque chaldéen d'Alep, explique pour sa part :

"On vit au jour le jour. J'ai l'impression que les personnes sont toujours plus épuisées. Tous sont devenus pauvres et chacun se trouve à la recherche continuelle de quelque chose à manger pour soi et sa famille. Dans les rues d'Alep, on peut voir des personnes déambuler sans cesse avec des sacs en plastique en main à la recherche d'un peu de pain…" (Fides).

Et Mgr Samir Nassar Archevêque maronite de Damas indique que les chrétiens de Syrie "doivent choisir entre deux calices amers : mourir ou partir". Il mentionne les nombreuses manières dont la mort rôde autour des vies de millions de civils sans défense, chrétiens et musulmans, dans une Syrie dévastée par la guerre : bombardements, voitures piégées, tireurs embusqués, manque de soins médicaux (233 hôpitaux ont été fermés et les médecins fuient tous, explique-t-il), malnutrition et manque de nourritures adaptées pour les diabétiques, les personnes affectées de pathologies cardiaques et les jeunes mères (Fides).

      Le site Le veilleur de Ninive (un Syrien francophone) donne cette analyse :

"La poursuite de la lutte armée, à part le fait qu'elle a abouti à détruire le pays, ce qui semblait être un but en soi, aura entraîné la radicalisation des mouvements. Radicalisation de la lutte nationale-islamiste, côté rebelles, politique de la terre brûlée, côté gouvernement. [...] La " réussite de la rébellion " est d'avoir permis une perte générale de contrôle du pays ; les méfaits ont même dépassé les frontières puisque l'on estime à près de 400 jeunes filles celles qui furent violées, à ce jour, par des soldats turcs. En Jordanie et en Egypte, les jeunes syriennes sont vendues dans de " faux mariage " dit Zawaj Soutra, à de riches vieillards pour une modique somme de 100 ou 150 dollars. Les villageois syriens sont peut-être devenus misérables, mais ils ne sont pas dénués de bon sens ; ils ont compris que si la Syrie avait besoin d'un changement au niveau de la gestion publique, celui-ci ne pouvait passer par l'annihilation. Ils demandent à présent aux rebelles d'abandonner les villages."

L'adjectif " national-islamiste " désigne l'implication turque.

            Dans cette guerre, les médias alignés continuent à être des acteurs majeurs - c'est aussi à eux que l'on doit l'afflux d'idéalistes islamistes en Turquie, en plus de mercenaires venus de partout. Quant aux vrais journalistes qui tentent de faire leur travail sur place, les rebelles les tuent ou les emprisonnent, comme ce fut le cas de l'ukrainienne Anhar Kochneva - ici dans une vidéo réalisée par les jihadistes  qui la détenaient ; après cinq mois, elle a réussit à leur échapper et, courageusement, a décidé de rester en Syrie et de continuer à informer : "Le monde est complètement aveugle, dit-elle à Business FM ; je ferai vraiment tout pour que les gens découvrent ce qui se passe réellement ici".  - voir cet article (en anglais).

            En attendant, la conférence des 28-29 janvier derniers à Genève rassemblant trente-cinq formations politiques de l'opposition syrienne et une centaine de personnalités politiques européennes et arabes a été complètement occultée en France, de même que les dialogues en Syrie même : les USA et les Saoudiens veulent placer leurs hommes à la tête du pays, ou le détruire. En fait, il semble que les réserves pétrolières appartenant à la Syrie aient été sous-estimées : elles seraient équivalentes à 2,5 milliards de barils, c'est-à-dire plus importantes que celles de tous les pays environnants à l'exception de l'Irak ; l'estimation nouvelle vient de la U.S. Energy Information Administration.

            Selon Riadh Sidaoui (cité plus haut),

"on assiste à une guerre mondiale entre les différentes grandes puissances économiques. Il y a d'un côté les Etats-Unis, avec l'aide de leurs alliés qui veulent imposer leur hégémonie sur les énergies et les ressources naturelles mondiales, et de l'autre la Russie et la Chine qui résistent, avec à leur côté les économies émergentes, l'Iran, l'Inde, le Brésil et l'Afriques du sud qui ont refusé une intervention étrangère en Syrie et évité ainsi un scénario à la libyenne" (voir aussi cet article : la Turquie et la diplomatie du gaz).

Le professeur Bassam Tahhan, franco-syrien de Paris, ou Jean-Claude Antakli, un biologiste franco-syrien, n'hésitent pas non plus à en parler.




• Islamologie et Vatican II - ce qui est  vraiment écrit dans Nostra Aetate

            Pendant longtemps, on a fait croire aux chrétiens que ce passage conciliaire concernait l'Islam : "L'Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières de vivre et d'agir et ces doctrines qui, quoiqu'elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu'elle-même tient et propose, cependant apporte souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes" (Nostra Aetate § 2). Même un document signé (sans trop avoir été lu) par les Evêques rassemblés à Lourdes en 1998 l'avançait, et cela à un moment où des décisions engageant l'avenir devaient être prises (on en paie les conséquences aujourd'hui). Le problème, c'est que ce § 2 se rapportait uniquement aux religions préchrétiennes. C'est seulement au §3 qu'il sera question des musulmans (et pas de l'islam).

            En fait, ce § 2 avait été rédigé dans l'idée d'évoquer les courants religieux préchrétiens tels que les animismes qui existent "depuis les temps les plus reculés jusqu'à aujourd'hui" et qui portent parfois "un profond sens religieux", ou tels que "l'hindouisme" ou le "bouddhisme" qui sont présentés comme étant des "religions liées au progrès de la culture". On peut douter de ces affirmations historiques, notamment quand on sait que la datation du bouddhisme pose d'immenses difficultés (aucun chercheur sérieux ne peut produire un document bouddhiste réellement antérieur à notre ère) ; inversement, on peut se demander si l'hindouisme d'aujourd'hui est encore le reflet de celui d'avant notre ère. Mais on voit bien l'idée des Pères conciliaires : ce qu'il y a de juste et de bon au point de vue des "valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles" du vécu humain préchrétien forme un fondement pour un cheminement ensemble.

Lire la suite ici ou ici.




• France-Turquie : des liens entre l'élite médiatico-politique française et le national-islamisme turc

            À la différence des Français, les Turcs osent manifester contre la guerre que leur pays mène contre la Syrie, comme on le voit sur cette photo du 4 octobre. En effet, dès 2012, des officiers turcs ont été faits prisonniers en Syrie : ils organisaient la guerre civile et les tueries (des officiers français ont également été faits prisonniers) - les témoignages abondent mais sans jamais passer la barrière des médias français. Le 28 mars 2013, un Yéménite de retour du Jihad  en Syrie (et passablement écoeuré) relatait dans un journal du Yémen (repris en Syrie) que ce sont des responsables turcs qui dirigent la guerre et les opérations terroristes en Syrie. Mais les entraînements sont supervisés notamment par les Américains. Quand il est arrivé en Turquie, pas moins de 300 jeunes yéménites y étaient en attente d'aller se battre en Syrie.

            En France, la collusion avec le national-islamisme turc bat son plein. Le 12 février dernier, Laurent Fabius a fait savoir que la France levait son veto sur le chapitre de la politique régionale dans le cadre des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Cette candidature officielle était en suspens depuis 2010, notamment sous l'effet d'un blocage de Nicolas Sarkozy. L'allégeance au projet américain de soumettre l'Europe à la Turquie a déjà un coût : de 2007 à 2010, la Turquie a perçu 2,256 milliards d'euros, soit 383,5 millions d'euros par les contribuables français, au titre non pas d'une coopération mais bien de la " préadhésion ". On constate à quel point nos " élites " travaillent contre l'intérêt des citoyens " français ", qu'ils soient de souche ou immigrés.

            Dans le même temps, l'Etat français emprisonnait un Franco-turc, Nezif Eski, pour faire plaisir au régime Erdogan : c'est le premier prisonnier politique du 21e siècle en France - ici avec sa femme et son fils de quatre ans . Son " crime " est d'avoir pacifiquement exprimé une sympathie envers la lutte politique d'un mouvement anti-impérialiste turc appelé DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple), au travers de concerts, des manifestations, notamment celles du 1er mai, de distributions de tracts et de revues pourtant tolérées en Turquie même. Le 20 décembre dernier, le Tribunal correctionnel de Paris l'a condamné à cinq ans de prison dont quatre ans ferme. Dans l'attente de son procès en appel, Nezif est détenu à la prison de Fresnes. Nezif est non seulement victime d'une justice inique et d'un traitement carcéral inhumain mais en plus, il souffre d'une algie vasculaire de la face (AVF).        Les ONG humanitaires ne s'intéressent pas à lui qui a commencé une grève de la faim.

            Il n'y a donc pas que les catholiques et ceux qui défendent le mariage pour être poursuivis en vue de les faire taire. Le Figaro a rapporté que 12 personnes ont été interpellées du simple fait qu'elle portaient le sweat-shirt  de la manif pour tous. Certes, on souligne à juste titre que le milliardaire Pierre Bergé est très impliqué dans la liquidation du mariage et de l'identité sexuelle humaine ; il s'agit cependant d'une volonté liée à des intérêts au delà du cadre français. Le soutien apporté par le PDG de la banque Goldman Sachs, Lloyd Blankfein au mariage homo et à la théorie du genre est autrement plus significatif (sur cette vidéo, on l'entend faire l'éloge de ce " Marriage Equality "). Goldman Sachs est la banque d'affaire que des journalistes et chercheurs ont montré être directement liée aux krachs financiers récents et occupée à tisser un réseau politico-financier de type mafieux dans le monde entier.

            Avant la fin 2013, nous aurons une vague d'attentats islamistes en France ou, en tout cas, en Europe. La raison en est simple. Des centaines de " Français " et autres " Européens " partent pour faire le Jihad en Syrie, sous le coup de la propagande diffusée par nos médias et de sa démultiplication par les imams salafistes (souvent payés par l'Arabie saoudite). Quand, de retour en Europe sans formation professionnelle, ils se rendront compte qu'en réalité, ils ont risqué leur vie pour les intérêts de la grande finance anglo-saxonne et que les Etats européens les ont discrètement poussés dans ce sens, que vont-ils faire ? Aller pointer tranquillement au chômage ? Ou placer des bombes ?

            Mi-mars, après une course-poursuite, la police belge a tué un terroriste, Hakim Benladghem, qui s'apprêtait à commettre un attentat, puis en a arrêté deux autres. Agé de 30 ans, cet Algérien domicilié à Bruxelles, avait fait de nombreux séjours en Afghanistan, en Palestine et en Algérie, et était également connu de la police belge pour être lié au milieu du grand banditisme. Ce n'est qu'un début. Au reste, en Irak, la première Européenne à s'être fait exploser fî sabiliLlah (sur le chemin de Dieu) est une Belge pure souche, Muriel Delgauque. Au moins soixante-dix autres Belges seraient partis faire le jihad, en Syrie. La mère de l'un d'eux témoigne ici.




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 (humour syrien)

            Une nouvelle loi a été promulguée au Royaume wahhabite - là, ce n'est pas de l'humour -: désormais, monter à bicyclette ne sera plus un délit pour les Saoudiennes.

            Cependant, elles devront être entièrement voilées et accompagnées d'un homme de leur famille - qui devra donc faire du vélo aussi ou suivre en voiture, à moins de s'asseoir sur le porte-bagage. Le vélo devra seulement servir à se divertir ou à faire du sport et non être utilisé comme moyen de locomotion. De plus, elles ne pourront circuler dans les zones de forte affluence. Bref, elles pourront tourner à vélo dans la cour ou autour de chez elles - ce que font déjà leurs enfants. On n'arrête pas le progrès.



•• Quelques sites à signaler ce moi-ci :



• Adresses de sessions d'été de langues bibliques, offrant un cours d'araméen :
- l'
Académie des Langues Anciennes de Digne :
- l'
Institut des Langues de l'Orient Ancien et Moderne de Lyon
- l'
Académie Belge pour l'Étude des Langues Anciennes et Orientales !



 Rappel:  RECITAT ORALE LUC La Récitation Orale de la Nouvelle Alliance selon Saint Luc - traduction faite par le P. Frédéric Guigain, maronite français, sur le texte araméen de l'évangile /Version Stricte (Peshitta) de l'Église d'Orient, et sur sa nomenclature rythmique, VIENT DE SORTIR comme prévu : éditions cariscript.

• Un livre montrant que la collusion libertaro-islamiste sur fonds d'intérêts financiers commence à être dénoncée :  Jean-Loup Izambert, Crimes sans Châtiment, 2013. Le livre met à jour des complicités entre les dirigeants politiques français et des groupes islamistes criminels. De 1990 à 2012, de l'Algérie à la Syrie, la confrérie des Frères musulmans reçoit le soutien de Paris dans ses coups d'Etat contre les pays du Bassin méditerranéen.



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