jeudi 28 mars 2013

EPHEMERIDE MONARCHISTE

Ephéméride du 28 Mars.

1854 : Début de la Guerre de Crimée.
          La France et l'Angleterre déclarent la guerre à la Russie : c'est le début de la Guerre de Crimée.
          La petite histoire en retiendra que plusieurs noms qui résonnent familièrement à nos oreilles viennent de là, comme Alma, Sébastopol ou Malakoff. 
          Et que c'est à Malakoff, précisément, que, le 7 septembre 1855, le général Patrice de Mac Mahon (ci dessous), après avoir brillamment conquis les positions russes prononça son fameux « J’y suis ! J’y reste ». 
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          Plus profondément, on en retiendra aussi que c'est le premier conflit de l’ère industrielle, avec la projection à des milliers de kilomètres de dizaines de milliers de soldats, et l’utilisation d’armes nouvelles: le cuirassé, l’obus explosif. Et que c’est aussi la première guerre que la photographie va immortaliser. Les victoires se succéderont, dont celle, le 19 septembre 1854, de la rivière de l’Alma (ci dessous), qui « efface la défaite de Waterloo », pensèrent certains.
         Mais pour le reste, les résultats de cette aventure sont loin d'être glorieux....
          De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre XX, La deuxième République et le Second empire) :

            "...Charles X avait songé à effacer les conséquences de Waterloo par une alliance avec le tsar en lui laissant le mains libres en Turquie. C'était une combinaison renouvelée de Tilsit. Napoléon III la renversa. C'est avec l'Angleterre, pour défendre l'intégrité de l'Empire ottoman, qu'il s'allia en 1854 contre la Russie. Guerre habilement choisie à tous les points de vue. Elle assurait à Napoléon III l'alliance anglaise. Elle était agréable, en France, aux catholiques, parce qu'elle avait pour prétexte le conflit des Lieux Saints revendiqués par les Russes schismatiques, et aux républicains qui haïssaient le tsar autocrate, le « tyran du Nord », persécuteur de la Pologne. Enfin, quand la puissance russe serait ébranlée, le champ deviendrait libre pour une intervention de la France en faveur des nationalités.
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            La guerre de Crimée ne devait pas nous rapporter autre chose. Après un siège d'un an, auquel l'armée française avait pris la plus grande part, Sébastopol tomba, la Russie s'avoua vaincue. Au congrès qui se tint à Paris en 1856, la France apparut comme la première puissance du continent. Napoléon III semblait avoir effacé et les revers de Napoléon ler et le recul de la France, dans ce même Orient, en 1840. La Russie était refoulée loin de Constantinople. Elle était humiliée, affaiblie : de cette humiliation, il lui resterait une rancune contre nous. Seulement, l'Angleterre n'avait pas permis que les questions auxquelles Napoléon III tenait le plus, celle de Pologne, celle d'Italie, fussent même effleurées. Satisfaite de l'affaiblissement de la Russie, l'Angleterre se détachait déjà de nous.
            Ainsi, derrière des apparences de gloire et de grandeur, d'amères réalités se cachaient. En Prusse, un homme redoutable commençait sa carrière et il avait vu tout de suite le parti que son pays pouvait tirer de cette nouvelle situation : c'était Bismarck. La Prusse était la puissance la plus intéressée à un remaniement de l'Europe, parce que, sans la suppression de l'ordre de choses créé en 1815, elle, ne pouvait pas expulser l'Autriche de la Confédération pour fonder à son profit l'unité allemande. La Russie venait d'être humiliée à Sébastopol comme la Prusse l'avait été à Olmütz. L'Autriche, « étonnant le monde par son ingratitude », avait abandonné le tsar qui l'avait sauvée de la révolution hongroise. La Prusse, en se rapprochant de sa Russie ulcérée, préparait le moyen de dominer librement l'Allemagne....."
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Guerre de Crimée, Roger Fenton, 1855 Coll. Musée d'Orsay, Paris


1910 : Premier vol d'un hydravion.
          L'inventeur de l'hydravion, l'ingénieur français Henri Favre, réussit pour la première fois à faire voler son appareil sur l'étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône.
          Baptisé Canard, l'hydravion réalise quatre vols successifs, dont l'un de 8OO mètres. L'appellation "canard" vient de ce que l'appareil possède des ailerons à l'avant, des ailes à l'arrière. Il était doté d'un moteur de 50 chevaux et de flotteurs permettant l'envol et l'amerrissage.
          Il ouvrait ainsi l'ère de l'hydraviation à flotteurs, avant le premier vol d'un hydravion muni d'une coque résistant aux chocs du contact avec l'eau - conçu par le français François Denhaut - le 13 avril 1912.
          http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&defin...
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                                              L'hydravion Canard de Fabre en 1910.


1935 : Jacques Bainville est élu à l'Académie française.
           ( Voir notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. )
          http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academici...
          Il vient d'avoir 56 ans : il lui reste un peu moins d'un an à vivre, le cancer dont il souffre ne lui laissant aucun espoir. Cette élection à l'Académie est la récompense du travail acharné d'un génial touche-à-tout, aussi doué pour les affaires économiques que pour les questions de politique internationales, mais capable également d'écrire en une langue très pure des Contes remarquables.
          Sans oublier, bien sûr, sa lucidité et sa clairvoyance qui, si elles lui permettaient d'analyser le présent et d'en induire le futur, ont fait de lui l'un des plus grands maîtres, et peut-être le plus grand, de l'Histoire.
          Deux fêtes seront organisées par son épouse pour célébrer cette élection : l'une pour les amis de l'extérieur, car Jacques Bainville était le trait d'union entre l'Action française et le monde politique; l'autre, dans les locaux du journal, rue du Boccador.
          Il y prononça le très émouvant petit discours suivant, "Vertu de l'amitié", qui explique bien ce qu'était l'amitié d'Action française :
          BAINVILLE VERTU DE L'AMITIE.pdf
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1994 : Mort d'Eugène Ionesco, de l'Académie française.
          http://www.ionesco.de/ .

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