EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 27 Mars.
1785 : Naissance de Louis-Charles, duc de Normandie.
Enfant massacré, qui ne devint jamais grand, il est le deuxième Roi martyr....
http://louis17.chez.com/bio_louisXVII.htmhttp://louis17.chez.com/
Le martyre du petit Roi constitue "le" crime absolu, l'horreur suprême. A la tache indélébile qu'il représente pour ceux qui l'ont accompli s'ajoute, comme pour le rendre pire encore, sa négation même. Le fait qu'il soit totalement occulté, totalement nié, est constitutif du délit de négationnisme, qui se mue en mémoricide, exactement comme pour le génocide vendéen, jamais reconnu, toujours ignoré dans l'histoire officielle, qui repose sur le mensonge......
Pour évoquer sobrement l'enfant-martyr, voici l'Ode à Louis XVII que
lui a consacré Victor Hugo, et le terrible portrait de Greuze, des tous
premiers mois de 1795, soit très peu de temps avant la mort du petit
Roi....
I : L'Ode à Louis XVII, de Victor Hugo.
I
En ce temps-là, du ciel les portes d'or s'ouvrirent ;
Du Saint des Saints ému les feux se découvrirent ;
Tous les cieux un moment brillèrent dévoilés ;
Et les élus voyaient, lumineuses phalanges,
Venir une jeune âme entre de jeunes anges
Sous les portiques étoilés.
C'était un bel enfant qui fuyait de la terre ;
Son œil bleu du malheur portait le signe austère ;
Ses blonds cheveux flottaient sur ses traits pâlissants ;
Et les vierges du ciel, avec des chants de fête,
Aux palmes du martyre unissaient sur sa tête
La couronne des innocents.
Du Saint des Saints ému les feux se découvrirent ;
Tous les cieux un moment brillèrent dévoilés ;
Et les élus voyaient, lumineuses phalanges,
Venir une jeune âme entre de jeunes anges
Sous les portiques étoilés.
C'était un bel enfant qui fuyait de la terre ;
Son œil bleu du malheur portait le signe austère ;
Ses blonds cheveux flottaient sur ses traits pâlissants ;
Et les vierges du ciel, avec des chants de fête,
Aux palmes du martyre unissaient sur sa tête
La couronne des innocents.
II
On entendit des voix qui disaient dans la nue :
– «Jeune ange, Dieu sourit à ta gloire ingénue ;
Viens, rentre dans ses bras pour ne plus en sortir ;
Et vous, qui du Très-Haut racontez les louanges,
Séraphins, prophètes, archanges,
Courbez-vous, c’est un roi ; chantez, c'est un martyr !»
– «Où donc ai-je régné ? demandait la jeune ombre.
Je suis un prisonnier, je ne suis point un roi.
Hier je m'endormis au fond d'une tour sombre.
Où donc ai-je régné ? Seigneur, dites-le moi.
Hélas ! mon père est mort d'une mort bien amère ;
Ses bourreaux, ô mon Dieu, m'ont abreuvé de fiel ;
Je suis un orphelin ; je viens chercher ma mère,
Qu'en mes rêves j'ai vue au ciel.»
Les anges répondaient : – «Ton Sauveur te réclame.
Ton Dieu d'un monde impie a rappelé ton âme.
Fuis la terre insensée où l'on brise la croix,
Où jusque dans la mort descend le régicide,
Où le meurtre, d'horreurs avide,
Fouille dans les tombeaux pour y chercher des rois»
– «Quoi ! de ma lente vie ai-je achevé le reste ?
Disait-il ; tous mes maux, les ai-je enfin soufferts ?
Est-il vrai qu'un geôlier, de ce rêve céleste,
Ne viendra pas demain m'éveiller dans mes fers ?
Captif, de mes tourments cherchant la fin prochaine,
J'ai prié ; Dieu veut-il enfin me secourir ?
Oh ! n'est-ce pas un songe ? a-t-il brisé ma chaîne ?
Ai-je eu le bonheur de mourir ?
Car vous ne savez point quelle était ma misère !
Chaque jour dans ma vie amenait des malheurs ;
Et, lorsque je pleurais, je n'avais pas de mère
Pour chanter à mes cris, pour sourire à mes pleurs.
D'un châtiment sans fin languissante victime,
De ma tige arraché comme un tendre arbrisseau,
J'étais proscrit bien jeune, et j'ignorais quel crime
J'avais commis dans mon berceau.
Et pourtant, écoutez : bien loin dans ma mémoire,
J'ai d'heureux souvenirs avant ces temps d'effroi ;
J'entendais en dormant des bruits confus de gloire,
Et des peuples joyeux veillaient autour de moi.
Un jour tout disparut dans un sombre mystère ;
Je vis fuir l'avenir à mes destins promis
Je n'étais qu'un enfant, faible et seul sur la terre,
Hélas ! et j'eus des ennemis !
Ils m'ont jeté vivant sous des murs funéraires ;
Mes yeux voués aux pleurs n'ont plus vu le soleil ;
Mais vous que je retrouve, anges du ciel, mes frères,
Vous m'avez visité souvent dans mon sommeil.
Mes jours se sont flétris dans leurs mains meurtrières,
Seigneur, mais les méchants sont toujours malheureux ;
Oh ! ne soyez pas sourd comme eux à mes prières,
Car je viens vous prier pour eux.»
Et les anges chantaient : – «L'arche à toi se dévoile,
Suis-nous ; sur ton beau front nous mettrons une étoile.
Prends les ailes d'azur des chérubins vermeils ;
Tu viendras avec nous bercer l'enfant qui pleure,
Ou, dans leur brûlante demeure,
D'un souffle lumineux rajeunir les soleils !»
– «Jeune ange, Dieu sourit à ta gloire ingénue ;
Viens, rentre dans ses bras pour ne plus en sortir ;
Et vous, qui du Très-Haut racontez les louanges,
Séraphins, prophètes, archanges,
Courbez-vous, c’est un roi ; chantez, c'est un martyr !»
– «Où donc ai-je régné ? demandait la jeune ombre.
Je suis un prisonnier, je ne suis point un roi.
Hier je m'endormis au fond d'une tour sombre.
Où donc ai-je régné ? Seigneur, dites-le moi.
Hélas ! mon père est mort d'une mort bien amère ;
Ses bourreaux, ô mon Dieu, m'ont abreuvé de fiel ;
Je suis un orphelin ; je viens chercher ma mère,
Qu'en mes rêves j'ai vue au ciel.»
Les anges répondaient : – «Ton Sauveur te réclame.
Ton Dieu d'un monde impie a rappelé ton âme.
Fuis la terre insensée où l'on brise la croix,
Où jusque dans la mort descend le régicide,
Où le meurtre, d'horreurs avide,
Fouille dans les tombeaux pour y chercher des rois»
– «Quoi ! de ma lente vie ai-je achevé le reste ?
Disait-il ; tous mes maux, les ai-je enfin soufferts ?
Est-il vrai qu'un geôlier, de ce rêve céleste,
Ne viendra pas demain m'éveiller dans mes fers ?
Captif, de mes tourments cherchant la fin prochaine,
J'ai prié ; Dieu veut-il enfin me secourir ?
Oh ! n'est-ce pas un songe ? a-t-il brisé ma chaîne ?
Ai-je eu le bonheur de mourir ?
Car vous ne savez point quelle était ma misère !
Chaque jour dans ma vie amenait des malheurs ;
Et, lorsque je pleurais, je n'avais pas de mère
Pour chanter à mes cris, pour sourire à mes pleurs.
D'un châtiment sans fin languissante victime,
De ma tige arraché comme un tendre arbrisseau,
J'étais proscrit bien jeune, et j'ignorais quel crime
J'avais commis dans mon berceau.
Et pourtant, écoutez : bien loin dans ma mémoire,
J'ai d'heureux souvenirs avant ces temps d'effroi ;
J'entendais en dormant des bruits confus de gloire,
Et des peuples joyeux veillaient autour de moi.
Un jour tout disparut dans un sombre mystère ;
Je vis fuir l'avenir à mes destins promis
Je n'étais qu'un enfant, faible et seul sur la terre,
Hélas ! et j'eus des ennemis !
Ils m'ont jeté vivant sous des murs funéraires ;
Mes yeux voués aux pleurs n'ont plus vu le soleil ;
Mais vous que je retrouve, anges du ciel, mes frères,
Vous m'avez visité souvent dans mon sommeil.
Mes jours se sont flétris dans leurs mains meurtrières,
Seigneur, mais les méchants sont toujours malheureux ;
Oh ! ne soyez pas sourd comme eux à mes prières,
Car je viens vous prier pour eux.»
Et les anges chantaient : – «L'arche à toi se dévoile,
Suis-nous ; sur ton beau front nous mettrons une étoile.
Prends les ailes d'azur des chérubins vermeils ;
Tu viendras avec nous bercer l'enfant qui pleure,
Ou, dans leur brûlante demeure,
D'un souffle lumineux rajeunir les soleils !»
III
Soudain le chœur cessa, les élus écoutèrent ;
Il baissa son regard par les larmes terni ;
Au fond des cieux muets les mondes s'arrêtèrent,
Et l'éternelle voix parla dans l'infini :
«O roi ! je t'ai gardé loin des grandeurs humaines.
Tu t'es réfugié du trône dans les chaînes.
Va, mon fils, bénis tes revers.
Tu n'as point su des rois l'esclavage suprême,
Ton front du moins n'est pas meurtri du diadème,
Si tes bras sont meurtris de fers.
Enfant, tu t'es courbé sous le poids de la vie ;
Et la terre, pourtant, d'espérance et d'envie
Avait entouré ton berceau !
Viens, ton Seigneur lui-même eut ses douleurs divines,
Et mon Fils, comme toi, roi couronné d'épines,
Porta le sceptre de roseau.»
Il baissa son regard par les larmes terni ;
Au fond des cieux muets les mondes s'arrêtèrent,
Et l'éternelle voix parla dans l'infini :
«O roi ! je t'ai gardé loin des grandeurs humaines.
Tu t'es réfugié du trône dans les chaînes.
Va, mon fils, bénis tes revers.
Tu n'as point su des rois l'esclavage suprême,
Ton front du moins n'est pas meurtri du diadème,
Si tes bras sont meurtris de fers.
Enfant, tu t'es courbé sous le poids de la vie ;
Et la terre, pourtant, d'espérance et d'envie
Avait entouré ton berceau !
Viens, ton Seigneur lui-même eut ses douleurs divines,
Et mon Fils, comme toi, roi couronné d'épines,
Porta le sceptre de roseau.»
Décembre 1822.
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II : Le portrait de Greuze.
Portrait de Louis XVII, par Greuze, premiers mois de 1795 (peinture à l'huile, 466 mm x 368).
L'enfant a les yeux d'un bleu vif, les cheveux blonds, chemise blanc crème; bretelles gris brunâtre.
Le portrait où l'enflure du visage, le teint blafard, l'attitude
affaissée, trahissent un état de maladie avancée, date, selon toute
vraisemblance, de 1795. Il ne peut avoir été exécuté que d'après une
impression directe.
Greuze essaie une dernière fois d'idéaliser cette loque
humaine que Laurent a décrassée et revêtue de linge blanc. Mais il devra
le peindre enflé, jaune, dos courbé, poitrine rentrée, yeux injectés de
sang, assis semble-t-il sur son lit, avec une chemise et des bretelles,
manquant de force pour se lever. Comme on n'a jamais retrouvé le profil
tracé par Belanger le 31 mai 1795, le portrait de Greuze, où l'on sent
une impression directe, est le dernier portrait certain de Louis XVII.Le fils de Louis XVI s'y reconnaît encore au nez fin et rectiligne, au menton fort et à fossette, aux sourcils légers, aux yeux bleus et écartés, aux cheveux blonds et soyeux. Mais, dit M. G. Lenotre (références ci dessous), ce « teint blafard, ce nez aminci, ces yeux bouffis et touchants, c'est déjà presque le masque d'un mort »:
« Une peinture de GREUZE (ci-dessus, donc) nous le montre tel qu'il était quelques semaines plus tard (après la visite de Barras). Laurent, le créole, son nouveau gardien, l'a soigneusement peigné, lavé et revêtu de linge blanc...: le teint blafard, le nez aminci, les joues bouffies et tombantes -car l'enfant « tournait au gras » ; c'est déjà presque le masque d'un mort ; c'est la dernière image, en effet, qu'on ait du fils de Marie-Antoinette, car le dessin pris au Temple par Bellanger huit jours avant le décès, n'a jamais été retrouvé. » (G. Lenotre, De Belzébuth à Louis XVII. Grasset 1950, p. 119-120).
1793 : Proclamation de la Roche-Bernard.
Elle est envoyée par les Chouans du Morbihan aux représentants de la Convention : depuis le 13 mars, le peuple s'est soulevé contre les décrets venus de Paris; après un rapide combat, il s'est emparé le 15 de La Roche Bernard, d'où il envoie cette Proclamation aux Conventionnels :
"Écartez de nous le fléau de la milice, et laissez aux campagnes des bras qui leur sont nécessaires. Vous nous parlez d’ennemis qui menacent nos foyers : c’est là que nous saurons les repousser, s’ils viennent nous attaquer ; c’est là que nous saurons défendre contre eux et contre tous autres, nos femmes, nos enfants, nos bestiaux et nos récoltes, ou périr avec eux.
Rendez à nos vœux les plus ardents nos anciens pasteurs ; ceux qui furent, dans tous les temps, nos bienfaiteurs et nos amis ; qui, partageant nos peines et nos maux, nous aidaient à les supporter par de pieuses instructions et par leur exemple. Rendez-nous avec eux le libre exercice d’une religion qui fut celle de nos pères et pour le maintien de laquelle nous saurons verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang.
Rendez à nos campagnes ceux de ces dignes pasteurs que vous retenez dans vos murs, et permettez à ceux qui se sont exilés de revenir nous distribuer les consolations dont nous avons grand besoin ; leur retour ramènera partout la paix, l’union, la concorde.
Telles sont nos principales demandes. Nous y joignons notre vœu pour le rétablissement de la royauté, ne pouvant vivre sous un gouvernement républicain, qui ne présente à nos esprits que des idées de division, de troubles et de guerres."
Le blason de La Roche Bernard : D’or à une aigle éployée bicéphale de sable, becquée, lampassée et membrée de gueules
Une telle déclaration est à rapprocher de cet autre chef d'oeuvre de bon sens qu'est la déclaration de Charette à ses soldats :
"Notre patrie à nous, c'est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c'est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu'est-ce que c'est ? Vous le comprenez, vous ?... Ils l'ont dans le cerveau; nous l'avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu'ils disent nouveau et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu...
On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur".
1893 : Mort d'Alphonse Beau de Rochas.
Il est le père du moteur à quatre temps :
1926 : Mort du duc d'Orléans.
( Voir dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet les photos "1904 : Rencontre avec le duc d'Orléans, à Londres." et "La dernière Saint-Philippe d'avant-guerre..." )
Il aurait été Philippe VIII, "le grand roi qui a manqué à la France" comme l'écrivait Maurras dans L'Action française, où on l'appelait affectueusement Philippe ("...Philippe, comme nous disions...").
Voici l'article que lui consacra Maurras dans L'Action française du 28 mars (tiré de maurras.net) : http://maurras.net/textes/42.html
"...Était-ce de ce mélange complexe, singulier, unique, que naissait la grâce brillante de sa personne ? Les dons physiques le comblaient. Ni la majesté de la taille, ni la beauté du visage, ni l'air de force et de santé qui émanait de lui ne suffisent pour expliquer la puissance incomparable de son attrait. Ses familiers disaient : Je l'aime. Les passants, les visiteurs d'un jour étaient empaumés. Il lui suffisait d'être Lui. Que de Français le rencontrant à l'étranger, celui-ci dans les rues de Bruxelles, celui-là dans le canal de Suez, ou en chemin de fer le long du Nil, le quittaient émus, éblouis ou bouleversés d'un contact de quelques minutes !..."
C'est lui que Maurras et Pujo sont allés visiter à Londres, durant trois jours, en 1914 : Bainville a raconté cette visite dans son Journal (tome 1914, page 194/195, note du 29 novembre) :
"Maurras et Pujo ont passé trois jours à Londres avec le Duc d'Orléans. Ils publient aujourd'hui dans L'Action française les déclarations du prince. C'est une page émouvante et de haute allure qui a produit grand effet, surtout aux passages où le descendant des rois qui ont fait la France raconte ses efforts infructueux pour servir dans les troupes françaises, belges, anglaises et même indiennes. L'enrôlement incognito - selon le précédent du duc de Chartres s'enrôlant en 1870 sous le nom de Robert le Fort - ne lui a même pas été possible en raison des filatures de police : il était dénoncé dès qu'il se présentait dans un bureau de recrutement...."
L'inique Loi d'exil (prise le 26 juin 1886 et abrogée le 24 juin 1950) empêchera donc le Duc de servir la France, alors que la tradition du service militaire est très fortement ancrée dans la Famille de France.
Tout comme est fortement ancrée une autre tradition : celle de léguer au Pays. Comme le fit avant lui le Duc d'Aumale (léguant Chantilly et tous ses trésors inestimables à l'Institut), le Duc, grand voyageur, explorateur, naturaliste, lèguera ses exceptionnelles collections au Muséum d'Histoire naturelle, où on les admire encore aujourd'hui :
voyages du duc d'orléans.pdf
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1 commentaire:
Louis XVII n'est pas mort au Temple.
http://louisxvii.canalblog.com/
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