EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 21 Mars.
1098 : Fondation de l'Abbaye de Cîteaux.
(Voir "L'Empire de Cîteaux" dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... )
Robert, de l'Abbaye de Molesme, avec une vingtaine de compagnons, veut en revenir à une observance plus stricte que celle qui était pratiquée dans les monastères de l'époque :
http://www.citeaux-abbaye.com/
http://www.citeaux.net/familia.htm
Pour bien mesurer l'importance que devait revêtir cette fondation, de Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, pages 980/981):
"...Cîteaux....ne prit vraiment son essor qu'avec l'arrivée au monastère (printemps 1112) du jeune Saint Bernard, accompagné d'une trentaine de parents et d'amis.....
(Voir "L'Empire de Cîteaux" dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... )
Robert, de l'Abbaye de Molesme, avec une vingtaine de compagnons, veut en revenir à une observance plus stricte que celle qui était pratiquée dans les monastères de l'époque :
http://www.citeaux-abbaye.com/
http://www.citeaux.net/familia.htm
Pour bien mesurer l'importance que devait revêtir cette fondation, de Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, pages 980/981):
"...Cîteaux....ne prit vraiment son essor qu'avec l'arrivée au monastère (printemps 1112) du jeune Saint Bernard, accompagné d'une trentaine de parents et d'amis.....
Dans
le monde monastique du XII° siècle où l'influence des "moines noirs" de
Cluny était prédominante, Cîteaux se distinguait à la fois par sa
spiritualité et par son organisation. Au nom d'un retour à la lettre de
la règle de saint Benoît, les "moines blancs" s'insurgeaient contre la
richesse excessive des monastères clunisiens, contre le luxe de leurs
églises, contre l'alourdissement de la liturgie et l'abandon du travail
manuel, laissé de plus en plus à des serfs. Les cisterciens revenaient à
la simplicité et à la pauvreté primitive dans leurs vêtements, dans
leur nourriture comme dans l'aménagement des églises et l'ordonnance du
culte; vivant uniquement du travail manuel, cultivant eux-mêmes leurs
terres, ils n'acceptaient ni terres données en bénéfice, ni serfs, ni
dîmes. Établis à l'écart des villes, dans des endroits inhospitaliers,
ils essayaient de faire revivre l'idéal des anciens Pères du désert.....
Deux vues des galeries du Cloître, ci-dessus et ci-dessous...
Un puissant mouvement de ferveur, dû, pour une large part, au
rayonnement personnel de Saint Bernard, qui avait pris la direction de
Clairvaux dès 1115, fit faire au nouvel ordre des progrès très
rapides.... Le nombre des abbayes cisterciennes passa de 19 en 1119 à 34
à la mort de Saint Etienne Harding (1134), à 343 en 1153, date de la
mort de Saint Bernard. A la fin du XII° siècle, auquel on a pu donner le
nom de "siècle cistercien", on comptait 525 abbayes, et près de 700 à
la fin du XII° siècle.....
Dans le domaine économique, les cisterciens contribuèrent au grand
effort de défrichement qui animait l'Europe du XII° siècle. Disposant de
domaines beaucoup moins étendus et beaucoup moins propices (forêts,
régions marécageuses) que les clunisiens, ils les mirent en valeur, pour
l'agriculture et surtout pour l'élevage, par un travail systématique
dévolu non à des serfs, mais à des religieux laïcs, les frères convers;
ceux-ci oeuvraient généralement dans les terres les plus éloignées des
monastères, où ils ne revenaient que chaque dimanche, après avoir passé
la semaine dans des exploitations appelées "granges".
D'une égale importance fut l'action artistique des cisterciens, surtout
dans l'architecture.... A partir de 1150, les architectes de l'ordre
adoptèrent sans restriction la voûte d'ogives. Dans ce domaine, "la
grande importance de l'ordre cistercien vient du fait qu'il a transmis
de Bourgogne dans toute l'Europe des conceptions architecturales
françaises".
1729 : Mort de John Law de Lauriston.
(On peut prononcer Lass, comme au XVIIIème siècle ou, comme le recommande Bainville dans sa Petite Histoire de France, Lo).
http://sceco.univ-poitiers.fr/hfranc/systLaw.htm
John Law, par Casimir Balthazar, Huile sur toile, 1843, musée de la Compagnie des Indes, Lorient.
De Michel Mourre :
"...Recherché par les grands seigneurs à cause de sa réputation de joueur, il fut bientôt l'un des intimes du duc d'Orléans. Celui-ci, devenu régent, autorisa Law à fonder une banque privée (2 mai 1716), dont les billets furent admis comme espèces dans toutes les caisses publiques. Pour établir la confiance, Law prit l'engagement de toujours rembourser les billets de banque au cours originel, ce qui rendait la monnaie de papier préférable à la monnaie métallique, dont le titre légal variait constamment. Devant le succès, Law fonda la Compagnie d'Occident, qui eut le monopole d'exploitation de la Louisiane, le privilège du commerce avec le Mississipi, la Chine et les Indes, le monopole du tabac, et qui se vit confier la refonte et la fabrication des monnaies, le recouvrement des impôts directs, etc...(1717/1718). Pendant quelques années, la banque de Law, devenue en 1718 banque d'Etat, suscita une fièvre inouïe de spéculation : le public, entraîné par une habile propagande, se disputait avec fureur les actions de la rue Quincampoix, principal centre de l'agiotage. Le prix des actions monta jusqu'à quarante fois leur valeur primitive, tandis que Law, honnête mais trop confiant dans son système, se laissait aller à émettre une quantité énorme de billets, qui n'étaient nullement en proportion avec les valeurs réelles que la banque possédait (on estime que Law créa près de 7 à 8 milliards de valeurs en papier, alors que toute la réserve métallique du pays ne s'élevait guère à plus de 1.200 millions). Le système se trouvait ainsi à la merci d'une panique : celle-ci se déclencha en février 1720 lorsque les ennemis de Law réalisèrent brusquement leurs billets.... L'ampleur du désastre le contraignit à se réfugier à Bruxelles. Après avoir erré en divers pays, , il alla mourir en Italie, dans un état voisin de l'indigence..."
Le 24 Mars 1720 eut lieu la fermeture
des établissements bancaires de la rue Quincampoix : cette banqueroute
provoqua des émeutes dans al célèbre rue parisienne....
1736 : Naissance de Claude-Nicolas Ledoux.
1804: Assassinat du Duc d'Enghien.
(Voir "L'assassinat du duc d'Enghien" dans notre Album Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand )
"C'est pire qu'un crime, c'est une faute", devait dire cyniquement Fouché, alors ministre de la Police.
En mars 1804, Napoléon est encore premier consul et il doit faire face à de nombreuses contestations, venant notamment du général Moreau ou du chouan Georges Cadoudal. Sur les conseils de Talleyrand et de Fouché, il décide de faire enlever Louis Antoine Henri de Bourbon, Duc d'Enghien, un des derniers descendants des Bourbons, qui ferait partie d'un complot, avec entre autres le Général Dumouriez.
En mars 1804, Napoléon est encore premier consul et il doit faire face à de nombreuses contestations, venant notamment du général Moreau ou du chouan Georges Cadoudal. Sur les conseils de Talleyrand et de Fouché, il décide de faire enlever Louis Antoine Henri de Bourbon, Duc d'Enghien, un des derniers descendants des Bourbons, qui ferait partie d'un complot, avec entre autres le Général Dumouriez.
En fait il n'en est rien, mais Napoléon veut montrer à ses ennemis
royalistes ce dont il est capable. Dans la nuit du 15 au 16 mars, des
soldats franchissent la frontière allemande, se rendent à Ettenheim, et
ramènent le Duc d'Enghien à Strasbourg, en violation flagrante du plus
élémentaire Droit des gens et du Droit international.
Transféré au fort de Vincennes au soir du 20 mars, le prisonnier est
jugé par une commission militaire de sept membres présidée par le
Général Hulin.
Cette commission le condamne à mort malgré l'absence de preuves
formelles. Il est exécuté le 21 mars à deux heures du matin. Devant les
six hommes de son peloton d'exécution, le Duc aurait porté une lanterne
devant sa poitrine pour faciliter leur tâche. Il est ensuite enterré
dans les fossés du château.
Fouché exprime par sa phrase brutale son accord avec Chateaubriand sur ce point précis : ce crime est en effet sûrement à l'origine des accords entre les différentes monarchies d'Europe contre l'"Usurpateur", et du refus de toute entente avec lui. Ce qui conduira finalement à sa chute.
Fouché exprime par sa phrase brutale son accord avec Chateaubriand sur ce point précis : ce crime est en effet sûrement à l'origine des accords entre les différentes monarchies d'Europe contre l'"Usurpateur", et du refus de toute entente avec lui. Ce qui conduira finalement à sa chute.
"La satisfaction que j'éprouve aujourd'hui de ce que je fis alors, me
garantit que la conscience n'est point une chimère.....Je relis avec un
orgueil pardonnable cette page qui m'est restée comme mon seul bien et
que je ne dois qu'à moi." Ainsi parle Chateaubriand de son article fameux paru dans "Le Mercure" pour stigmatiser ce crime, et qui est bien l'une des grandes pages de notre Littérature :
"Lorsque,
dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la
chaîne de l'esclave et la voix du délateur; lorsque tout tremble devant
le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de
mériter sa disgrâce, l'historien paraît, chargé de le vengeance des
peuples. C'est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans
l'Empire; il croît inconnu auprès des cendres de Germanicus, et déjà
l'intègre Providence a livré à un enfant obscur la gloire du maître du
monde. Si le rôle de l'historien est beau, il est souvent dangereux;
mais il est des autels comme celui de l'honneur qui, bien qu'abandonnés,
réclament encore des sacrifices; le Dieu n'est point anéanti parce que
le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il
n'y a point d'héroïsme à la tenter; les actions magnanimes sont celles
dont le résultat prévu est le malheur ou la mort. Après tout,
qu'importent les revers, si notre nom, prononcé dans la postérité, va
faire battre un coeur généreux deux mille ans après notre vie ?....."
1816 : Ordonnance royale de Louis XVIII organisant définitivement l'Institut de France.
L'Institut regroupera dorénavant quatre Académies :
* l'Académie Française,
* l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres,
* l'Académie des Sciences,
* l'Académie des Beaux-Arts (fondée cette même année 1816, les trois autres l'ayant été sous Louis XIV, respectivement en 1635, 1663, 1666).
A ces quatre Académies viendra s'ajouter, en 1832, l'Académie des Sciences Morales et Politiques.
L'Institut gère également la "Fondation Aumale",
c'est à dire le legs fait à l'Institut à sa mort, en 1897, par Henri
d'Orléans, duc d'Aumale, 5ème fils de Louis-Philippe (celui-la même
qui s'empara de la Smala d'Abd el Kader en 1843).
On aura un bon aperçu de l'exceptionnel patrimoine géré par l'Institut en visitant son excellent site:
1830 : Découverte du Trésor de Berthouville.
Le 21 mars 1830, Prosper Taurin laboure son champ, à Berthouville, près de Bernay, en Haute-Normandie : le soc de sa charrue est bloqué par une tuile romaine qui, une fois dégagée, s'avère protéger un ensemble d'une centaine de pièces d'argenterie, enfouies à 20 centimètres à peine dans le sol.
Actuellement conservé au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France, le trésor se trouvait dans une cache maçonnée dans une galerie pavée qui appartenait à un sanctuaire gallo-romain dédié à Mercure. Les fouilles ont également révélé deux temples, un théâtre, des pièces chauffées par hypocauste...
Le "trésor" comprend une centaine de pièces, principalement des vases et des fragments, mais aussi des statuettes de Mercure, dont l'une de 60 centimètres de haut; il est datable pour partie du IIème siècle, car l'un des vases comporte une inscription votive avec un nom de cette période; mais un autre est clairement influencé par une colonne en relief du temple d'Artémis à Éphèse et doit dater de l'époque d'Hadrien. Enfin, neuf des pièces, parmi les plus belles, ont été dédiées par un Quintus Domitius Tutus et se rattachent plutôt au 1er siècle. Une partie des pièces est de style gallo-romain, les autres sont l'œuvre d'un atelier italo-grec.
1908 : Premier numéro de L’Action française quotidienne.
(Voir "Samedi 21 mars 1908 : premier numéro du journal", et les photos précédentes et suivantes, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet )
1. Du site Maurras.net :
"Outre le premier article du premier numéro, article collectif traitant du nationalisme intégral et co-signé par ceux qui seront les principales figures du journal, Maurras signe le 22 une revue de presse sous son pseudonyme bien connu de Criton. Même chose le lendemain 23....Il faut donc attendre le 24 mars 1908 pour trouver un article signé « Charles Maurras » dans L’Action française quotidienne, premier d’une très longue liste : « Le Bien de tous »
2. Et la courte réflexion que nous avons publiée à cette occasion : premier numero de l'action francaise quotidienne.pdf
L'aventure qui commence ce 21 mars durera 36 ans et cinq mois : le dernier numéro sortira le 24 août 1944....
La Une de l'AF du 24 mars 1908...
1979 : La première carte à puce.
Née en 1974 en France, elle a pour inventeur Roland Moreno qui, pour la
sécuriser, introduit le blocage de la carte au bout de trois erreurs de
code. En mars il reçoit des propositions de soutien financier. Michel
Ugon, ingénieur chez Bull, fait la mise au point technique et lui adapte
un microprocesseur programmable :
1999 : Mort de Jean Guitton.
* Un
être raisonnable n'est pas serf quand il obéit, mais il l'est quand il
n'obéit pas raisonnablement. Être raisonnable, c'est penser vrai. (Mon testament philosophique).
* Qu'est-ce alors que le beau ? Voltaire l'a écrit : "Ce qu'il a de plus beau, pour le crapaud, c'est sa crapaude." (Mon testament philosophique)
* Notre
civilisation sursaturée de connaissances et de moyens de savoir offre
tant de masques et de faux appuis que l'homme ne sait plus ce qu'il sait
et ce qu'il ignore. (Le travail intellectuel).
* La
règle d'or du travail intellectuel peut se traduire ainsi : "Ne tolère
ni de demi-travail ni de demi-repos. Donne-toi tout entier ou
détends-toi absolument. Qu'il n'y ait jamais en toi de mélange des
genres !" (Le travail intellectuel)
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