jeudi 21 mars 2013

EPHEMERIDE MONARCHISTE

Ephéméride du 21 Mars.

1098 : Fondation de l'Abbaye de Cîteaux.
           (Voir "L'Empire de Cîteaux" dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... )
           Robert, de l'Abbaye de Molesme, avec une vingtaine de compagnons, veut en revenir à une observance plus stricte que celle qui était pratiquée dans les monastères de l'époque :
          http://www.citeaux-abbaye.com/ 
          http://www.citeaux.net/familia.htm
          Pour bien mesurer l'importance que devait revêtir cette fondation, de Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, pages 980/981):
          "...Cîteaux....ne prit vraiment son essor qu'avec l'arrivée au monastère (printemps 1112) du jeune Saint Bernard, accompagné d'une trentaine de parents et d'amis.....
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            Dans le monde monastique du XII° siècle où l'influence des "moines noirs" de Cluny était prédominante, Cîteaux se distinguait à la fois par sa spiritualité et par son organisation. Au nom d'un retour à la lettre de la règle de saint Benoît, les "moines blancs" s'insurgeaient contre la richesse excessive des monastères clunisiens, contre le luxe de leurs églises, contre l'alourdissement de la liturgie et l'abandon du travail manuel, laissé de plus en plus à des serfs. Les cisterciens revenaient à la simplicité et à la pauvreté primitive dans leurs vêtements, dans leur nourriture comme dans l'aménagement des églises et l'ordonnance du culte; vivant uniquement du travail manuel, cultivant eux-mêmes leurs terres, ils n'acceptaient ni terres données en bénéfice, ni serfs, ni dîmes. Établis à l'écart des villes, dans des endroits inhospitaliers, ils essayaient de faire revivre l'idéal des anciens Pères du désert.....

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Deux vues des galeries du Cloître, ci-dessus et ci-dessous...
 
 
 
            Un puissant mouvement de ferveur, dû, pour une large part, au rayonnement personnel de Saint Bernard, qui avait pris la direction de Clairvaux dès 1115, fit faire au nouvel ordre des progrès très rapides.... Le nombre des abbayes cisterciennes passa de 19 en 1119 à 34 à la mort de Saint Etienne Harding (1134), à 343 en 1153, date de la mort de Saint Bernard. A la fin du XII° siècle, auquel on a pu donner le nom de "siècle cistercien", on comptait 525 abbayes, et près de 700 à la fin du XII° siècle.....
 
            Dans le domaine économique, les cisterciens contribuèrent au grand effort de défrichement qui animait l'Europe du XII° siècle. Disposant de domaines beaucoup moins étendus et beaucoup moins propices (forêts, régions marécageuses) que les clunisiens, ils les mirent en valeur, pour l'agriculture et surtout pour l'élevage, par un travail systématique dévolu non à des serfs, mais à des religieux laïcs, les frères convers; ceux-ci oeuvraient généralement dans les terres les plus éloignées des monastères, où ils ne revenaient que chaque dimanche, après avoir passé la semaine dans des exploitations appelées "granges".

             D'une égale importance fut l'action artistique des cisterciens, surtout dans l'architecture.... A partir de 1150, les architectes de l'ordre adoptèrent sans restriction la voûte d'ogives. Dans ce domaine, "la grande importance de l'ordre cistercien vient du fait qu'il a transmis de Bourgogne dans toute l'Europe des conceptions architecturales françaises".

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1729 : Mort de John Law de Lauriston.
          (On peut prononcer Lass, comme au XVIIIème siècle ou, comme le recommande Bainville dans sa Petite Histoire de France, Lo). 
          http://sceco.univ-poitiers.fr/hfranc/systLaw.htm      
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John Law, par Casimir Balthazar, Huile sur toile, 1843, musée de la Compagnie des Indes, Lorient.
       De Michel Mourre :
       "...Recherché par les grands seigneurs à cause de sa réputation de joueur, il fut bientôt l'un des intimes du duc d'Orléans. Celui-ci, devenu régent, autorisa Law à fonder une banque privée (2 mai 1716), dont les billets furent admis comme espèces dans toutes les caisses publiques. Pour établir la confiance, Law prit l'engagement de toujours rembourser les billets de banque au cours originel, ce qui rendait la monnaie de papier préférable à la monnaie métallique, dont le titre légal variait constamment. Devant le succès, Law fonda la Compagnie d'Occident, qui eut le monopole d'exploitation de la Louisiane, le privilège du commerce avec le Mississipi, la Chine et les Indes, le monopole du tabac, et qui se vit confier la refonte et la fabrication des monnaies, le recouvrement des impôts directs, etc...(1717/1718). Pendant quelques années, la banque de Law, devenue en 1718 banque d'Etat, suscita une fièvre inouïe de spéculation : le public, entraîné par une habile propagande, se disputait avec fureur les actions de la rue Quincampoix, principal centre de l'agiotage. Le prix des actions monta jusqu'à quarante fois leur valeur primitive, tandis que Law, honnête mais trop confiant dans son système, se laissait aller à émettre une quantité énorme de billets, qui n'étaient nullement en proportion avec les valeurs réelles que la banque possédait (on estime que Law créa près de 7 à 8 milliards de valeurs en papier, alors que toute la réserve métallique du pays ne s'élevait guère à plus de 1.200 millions). Le système se trouvait ainsi à la merci d'une panique : celle-ci se déclencha en février 1720 lorsque les ennemis de Law réalisèrent brusquement leurs billets.... L'ampleur du désastre le contraignit à se réfugier à Bruxelles. Après avoir erré en divers pays, , il alla mourir en Italie, dans un état voisin de l'indigence..."
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Le 24 Mars 1720 eut lieu la fermeture des établissements bancaires de la rue Quincampoix : cette banqueroute provoqua des émeutes dans al célèbre rue parisienne....



1736 : Naissance de Claude-Nicolas Ledoux.




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1804: Assassinat du Duc d'Enghien.


         "C'est pire qu'un crime, c'est une faute", devait dire cyniquement Fouché, alors ministre de la Police.

         En mars 1804, Napoléon est encore premier consul et il doit faire face à de nombreuses contestations, venant notamment du général Moreau ou du chouan Georges Cadoudal. Sur les conseils de Talleyrand et de Fouché, il décide de faire enlever Louis Antoine Henri de Bourbon, Duc d'Enghien, un des derniers descendants des Bourbons, qui ferait partie d'un complot, avec entre autres le Général Dumouriez.

         En fait il n'en est rien, mais Napoléon veut montrer à ses ennemis royalistes ce dont il est capable. Dans la nuit du 15 au 16 mars, des soldats franchissent la frontière allemande, se rendent à Ettenheim, et ramènent le Duc d'Enghien à Strasbourg, en violation flagrante du plus élémentaire Droit des gens et du Droit international. Transféré au fort de Vincennes au soir du 20 mars, le prisonnier est jugé par une commission militaire de sept membres présidée par le Général Hulin.

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         Cette commission le condamne à mort malgré l'absence de preuves formelles. Il est exécuté le 21 mars à deux heures du matin. Devant les six hommes de son peloton d'exécution, le Duc aurait porté une lanterne devant sa poitrine pour faciliter leur tâche. Il est ensuite enterré dans les fossés du château.

          Fouché exprime par sa phrase brutale son accord avec Chateaubriand sur ce point précis : ce crime est en effet sûrement à l'origine des accords entre les différentes monarchies d'Europe contre l'"Usurpateur", et du refus de toute entente avec lui. Ce qui conduira finalement à sa chute.
 

          "La satisfaction que j'éprouve aujourd'hui de ce que je fis alors, me garantit que la conscience n'est point une chimère.....Je relis avec un orgueil pardonnable cette page qui m'est restée comme mon seul bien et que je ne dois qu'à moi." Ainsi parle Chateaubriand de son article fameux paru dans "Le Mercure" pour stigmatiser ce crime, et qui est bien l'une des grandes pages de notre Littérature :

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         "Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave et la voix du délateur; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l'historien paraît, chargé de le vengeance des peuples. C'est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l'Empire; il croît inconnu auprès des cendres de Germanicus, et déjà l'intègre Providence a livré à un enfant obscur la gloire du maître du monde. Si le rôle de l'historien est beau, il est souvent dangereux; mais il est des autels comme celui de l'honneur qui, bien qu'abandonnés, réclament encore des sacrifices; le Dieu n'est point anéanti parce que le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il n'y a point d'héroïsme à la tenter; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur ou la mort. Après tout, qu'importent les revers, si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un coeur généreux deux mille ans après notre vie ?....."





1816 : Ordonnance royale de Louis XVIII organisant définitivement l'Institut de France.


          L'Institut regroupera dorénavant quatre Académies :
          
* l'Académie Française,
* l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres,
* l'Académie des Sciences,
* l'Académie des Beaux-Arts (fondée cette même année 1816, les trois autres l'ayant été sous Louis XIV, respectivement en 1635, 1663, 1666).

         A ces quatre Académies viendra s'ajouter, en 1832, l'Académie des Sciences Morales et Politiques.

         L'Institut gère également la "Fondation Aumale", c'est à dire le legs fait à l'Institut à sa mort, en 1897, par Henri d'Orléans, duc d'Aumale, 5ème fils de Louis-Philippe (celui-la même qui s'empara de la Smala d'Abd el Kader en 1843).

         On aura un bon aperçu de l'exceptionnel patrimoine géré par l'Institut en visitant son excellent site:
 
 
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1830 : Découverte du Trésor de Berthouville. 
           Le 21 mars 1830, Prosper Taurin laboure son champ, à Berthouville, près de Bernay, en Haute-Normandie : le soc de sa charrue est bloqué par une tuile romaine qui, une fois dégagée, s'avère protéger un ensemble d'une centaine de pièces d'argenterie, enfouies à 20 centimètres à peine dans le sol.
           Actuellement conservé au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France, le trésor se trouvait dans une cache maçonnée dans une galerie pavée qui appartenait à un sanctuaire gallo-romain dédié à Mercure. Les fouilles ont également révélé deux temples, un théâtre, des pièces chauffées par hypocauste...
           Le "trésor" comprend une centaine de pièces, principalement des vases et des fragments, mais aussi des statuettes de Mercure, dont l'une de 60 centimètres de haut; il est datable pour partie du IIème siècle, car l'un des vases comporte une inscription votive avec un nom de cette période; mais un autre est clairement influencé par une colonne en relief du temple d'Artémis à Éphèse et doit dater de l'époque d'Hadrien. Enfin, neuf des pièces, parmi les plus belles, ont été dédiées par un Quintus Domitius Tutus et se rattachent plutôt au 1er siècle. Une partie des pièces est de style gallo-romain, les autres sont l'œuvre d'un atelier italo-grec.
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1908 : Premier numéro de L’Action française quotidienne.
           (Voir "Samedi 21 mars 1908 : premier numéro du journal", et les photos précédentes et suivantes, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet )
1. Du site Maurras.net :
          "Outre le premier article du premier numéro, article collectif traitant du nationalisme intégral et co-signé par ceux qui seront les principales figures du journal, Maurras signe le 22 une revue de presse sous son pseudonyme bien connu de Criton. Même chose le lendemain 23....Il faut donc attendre le 24 mars 1908 pour trouver un article signé « Charles Maurras » dans L’Action française quotidienne, premier d’une très longue liste : « Le Bien de tous »
2. Et la courte réflexion que nous avons publiée à cette occasion :  premier numero de l'action francaise quotidienne.pdf
         L'aventure qui commence ce 21 mars durera 36 ans et cinq mois : le dernier numéro sortira le 24 août 1944....
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La Une de l'AF du 24 mars 1908...
 
 




1979 : La première carte à puce.


          Née en 1974 en France, elle a pour inventeur Roland Moreno qui, pour la sécuriser, introduit le blocage de la carte au bout de trois erreurs de code. En mars il reçoit des propositions de soutien financier. Michel Ugon, ingénieur chez Bull, fait la mise au point technique et lui adapte un microprocesseur programmable :




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1999 : Mort de Jean Guitton.



           
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* Un être raisonnable n'est pas serf quand il obéit, mais il l'est quand il n'obéit pas raisonnablement. Être raisonnable, c'est penser vrai. (Mon testament philosophique).
* Qu'est-ce alors que le beau ? Voltaire l'a écrit : "Ce qu'il a de plus beau, pour le crapaud, c'est sa crapaude." (Mon testament philosophique)
* Notre civilisation sursaturée de connaissances et de moyens de savoir offre tant de masques et de faux appuis que l'homme ne sait plus ce qu'il sait et ce qu'il ignore. (Le travail intellectuel).
* La règle d'or du travail intellectuel peut se traduire ainsi : "Ne tolère ni de demi-travail ni de demi-repos. Donne-toi tout entier ou détends-toi absolument. Qu'il n'y ait jamais en toi de mélange des genres !" (Le travail intellectuel)


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