EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 18 Mars.
1314 : Supplice de Jacques de Molay.
Vingt-deuxième et dernier Grand Maître de l'Ordre du Temple, Jacques de Molay est brûlé vif avec ses compagnons à Paris, dans l'Île de la Cité :
http://www.templiers.org/jacquesmolay.php
1656 : Institution de la Madunaccia, fête patronale d'Ajaccio.Vingt-deuxième et dernier Grand Maître de l'Ordre du Temple, Jacques de Molay est brûlé vif avec ses compagnons à Paris, dans l'Île de la Cité :
http://www.templiers.org/jacquesmolay.php
Cette fête est née en 1656, à l'époque où plusieurs régions de l'Italie sont touchés par la peste, notamment la ville de Gênes. Le Conseil des Anciens décide alors de mettre la ville d'Ajaccio sous la protection de la vierge miraculeuse de Savone, Notre Dame de la Miséricorde.
C'est le 16 novembre de cette année que la Maginifica Communità et le Conseil des Anciens, réunis dans la salle del publico palazzo, proclament la Vierge de la Miséricorde patronne de la ville et prennent l'engagement perpétuel de fêter le 18 mars de chaque année : c'est le vœu des « Magnifiques Anciens ».
Ils font édifier une chapelle de Notre dame de la Miséricorde dans la cathédrale d'Ajaccio.
Depuis, les solennités débutent le soir du 17 mars par les prières traditionnelles devant la statue de Notre dame de la miséricorde située sur la place des Palmiers. Et, le 18 mars, le conseil municipal se rend en cortège à la cathédrale afin d'assister à la grand messe. L'après midi, la procession fait le tour de la ville et la statue de notre dame de la miséricorde est suivie de la foule.
http://www.ajaccio.fr/Le-Voeux-des-Magnifiques-Anciens_a1...
1662 : Premier Transport en commun.
Le principe en a été imaginé par Blaise Pascal et Artus Gouffier, duc de Roannes : les "carrosses à cinq sols".
Jusqu'à cette époque, des coches circulent entre Paris et la province, mais dans la ville, seules existent les voitures de louage, très coûteuses. Les nouveaux "carrosses à cinq sols", nommés ainsi d'après le prix de la place, rouleront sur des itinéraires fixes, selon des horaires définis, qu'il y ait ou non des voyageurs, et pour ce prix de cinq sols, modique à l'époque.
Pour commencer, sept carrosses publics sont mis en service entre la Porte Saint-Antoine et le Luxembourg.
Contrat des Carrosses à cinq sols. Signature: 1662
1871 : Début de la Commune de Paris.
* La Commune, "une vaste machination voulue ?", pour Léon Daudet.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XXI, La Troisième République :
"...Parmi les conditions que Bismarck avait posées,
il en était une qui était grave, et c'était la seule qui ne lui
rapportât rien. Il avait exigé pour les troupes allemandes une entrée
solennelle dans Paris. Rien n'était plus propre à surexciter les
Parisiens, après les souffrances et 1'énervement du siège, dans le
trouble dont était frappée la vie de cette immense cité. L'explosion
révolutionnaire qui s'y préparait était mêlée de beaucoup d'éléments.
L'humiliation du défilé, bien que limité aux Champs-Élysées et d'une
durée de quelques heures seulement, compta parmi les causes de la
Commune. Presque tous les députés de Paris avaient voté contre la paix.
Paris était pour la République, pour la guerre révolutionnaire. Paris
était hostile à cette Assemblée de « ruraux » dont les sentiments
conservateurs et pacifistes étaient si différents des siens. Les
traditions de 1793, les souvenirs de 1830 et de 1848 n'avaient pas
disparu : les débuts de Delescluze, un des chefs de la Commune, dataient
des journées de Juillet. La Révolution « patriote » s'associait
d'ailleurs bizarrement à l'Internationale socialiste, la vieille
conception jacobine de la Commune à des idées de fédéralisme communal
fort éloignées de la République une et indivisible. Le fonds général,
c'était l'esprit d'émeute dans une population qu'on avait armée pour le
siège et qui avait gardé ses armes, parce que le gouvernement n'avait eu
ni la volonté ni la force de les lui enlever.
La Commune a
singulièrement frappé les esprits. Elle a laissé une horreur profonde.
C'est elle cependant qui a consolidé le régime républicain, d'abord,
comme nous l'avons déjà dit, parce que la République se montra capable
de rétablir l'ordre, ensuite parce que, dès les premiers symptômes de
l'insurrection, qui avaient paru également dans quelques grandes villes,
Thiers avait cessé de ménager la droite, s'étant convaincu que la
République était nécessaire pour calmer les esprits. Tel était le vrai
sens de son mot : « La République est le régime qui nous divise le
moins. »
Adolphe Thiers photographié par Nadar
"La Commune", pour Maurras ? : une
des premières tentatives d’union des forces révolutionnaires de droite
et de gauche en vue d’un syndicalisme à la fois socialiste et
nationaliste »…..
Une telle conception, forgée dans les luttes contre la bourgeoisie – grande bénéficiaire de la révolution - et héritière du Compagnonnage, transcendait le clivage artificiel gauche-droite, conçu pour couper les peuples en deux – pour le plus grand profit des usuriers cosmopolites....
D’où l’indulgence de Maurras – qui aurait souhaité plus de discernement… - pour cette troupe qui ne méritait pas l’écrasement ; et dans laquelle il voyait « une des premières tentatives d’union des forces révolutionnaires de droite et de gauche en vue d’un syndicalisme à la fois socialiste et nationaliste »…..
Eric Zemour, à propos de la Commune, dans son livre Mélancolie Française, écrit, un peu dans un même esprit, les lignes suivantes :
« Après Sadowa, Napoléon III vit le danger et réclama le retour de la conscription. Le Corps Législatif lui refusa, avec une véhémence que permettaient les libertés récentes octroyées par ’’l’Empire libéral’’ et la faiblesse d’un empereur malade, les moyens d’affronter à armes égales la machine de guerre que Bismarck s’apprêtait à lancer sur des chemins de fer flambant neuf.
Le ’’ tyran ’’ se révéla moins puissant qu’un premier ministre anglais. Il y perdrait son trône. Les républicains, ceux-là mêmes qui l’avaient empêché au Corps Législatif de défendre le pays, lui succédèrent. Tenteraient une dernière fois de ’’chausser les bottes de 1792’’. En vain. Jusqu’en 1914, la IIIème république ne pourra faire oublier son pêché originel : avoir été portée sur les fonds baptismaux par le chancelier Bismarck. Des décennies plus tard, dans La Grande Peur des bien-pensants, Georges Bernanos, impitoyable, évoquera encore ces liens troubles entre Bismarck, la défaite française et l’avènement de la république : « Il est sûr que la capitulation de Sedan fit la fortune du parti républicain. On se rappelle le cri fameux : ’’les armées de l’empereur sont battues’’ » Alors, « ces parvenus du 4 septembre ne virent pour eux de salut que dans un véritable soulèvement de la passion nationale, une sorte de guerre d’indépendance, à l’espagnole, où le nouveau régime trouverait sa consécration. »
Bernanos n’avait rien oublié ni pardonné : ’’lorsque ce résultat leur parut atteint et qu’ils se trouvèrent face à face, devant les barricades de la Commune, avec ce même peuple qu’une prodigieuse mise en scène avait fini par prendre aux entrailles, ils le rafraîchirent avec du plomb’’. »
Zemour nous offre, ainsi, en prime, du grand Bernanos !
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