IDENTITE NATIONALE
Identité Nationale. Du sentiment à la conscience
de Jean-Michel Thouvenin
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xtrait - « Il est hors
de question de nous islamiser pour complaire à une immigration dont j’attends toujours
qu’on me prouve qu’elle est une chance pour la France ».
Entretien avec Jean-Michel
Thouvenin, auteur de « Identité nationale. Du sentiment à la conscience » (éditions
L’Æncre). Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.
Votre essai ne va pas manquer de faire grincer les dents.
Pourquoi prendre le risque de relancer aujourd’hui un débat aussi controversé
que l’identité nationale ?
Parce
que les Français sont restés sur leur faim en 2010, les bien-pensants s’étant
violemment opposés à ce thème à même de froisser une certaine immigration dont on a coutume de ménager la susceptibilité
; et parce que la raison qui a suscité ce débat hier est plus que jamais
d’actualité.
Quelle est cette raison ?
Le
sentiment prégnant que notre identité s’étiole au moment où il faudrait qu’elle
se renforce. Dans un contexte où les instances politiques et économiques internationales
rongent peu à peu notre souveraineté, nous
sommes en butte à une immigration de peuplement qui non seulement s’intègre
mal, mais, qui plus est, impose progressivement ses coutumes, sa langue, sa
morale, ses rites… grâce à notre lâcheté et à nos renoncements. Est-il
acceptable de retirer toute nourriture à base de porc dans certains aliments et
dans des cantines afin de ne pas heurter des « Français » récents ?
Ne craignez-vous d’être taxé d’islamophobie et de xénophobie ?
Les
« bien-pensants » de tout poil ne manqueront pas de le faire. Mais ce n’est pas
être islamophobe d’affirmer que l’islam
ne fait pas partie des fondements de notre identité. Par ailleurs, moi je
pose sincèrement la question de la place qui reviendra à l’islam dans
l’identité de la France de demain. Ça, c’est un vrai sujet que l’on ne pourra
bientôt plus occulter. Ce qui est sûr, en attendant, c’est qu’il est hors de question de nous islamiser
pour complaire à une immigration dont j’attends toujours qu’on me prouve
qu’elle est une « chance pour la France ».
Votre livre accorde une place prépondérante à l’Histoire et à ce
que vous appelez « la religion historique »… Qu’apportez-vous d’original au
débat ?
Je rappelle d’abord
que l’on ne doit pas confondre une France millénaire avec la République. La première est chrétienne, la
seconde est héritière d’une révolution régicide et déicide qui a voulu effacer
totalement le passé. Or l’Histoire de son pays est un des fondements de
l’identité d’une Nation. Donc, ne s’en référer qu’à la République était une
erreur. Je profite de ce chapitre pour stigmatiser au passage la
déchristianisation avec ses conséquences en termes de morale, d’éthique, de
perte de repères.
À cette occasion, vous dénoncez les délinquants, les profiteurs
et les doctrinaires qui les défendent, non sans un humour parfois acerbe…
On
peut traiter de sujets sérieux sans se croire obligé d’être sinistre. Moi, je
vis mes convictions et ma foi avec enthousiasme. Tant mieux si cela transparaît
dans mes écrits !
En
ce qui concerne l’originalité de mon livre, j’explique que l’on a eu tort de
définir l’identité nationale à partir des droits de l’homme, de la démocratie
et de la laïcité. Si l’on peut à juste titre être fier de certaines valeurs,
celles-ci restent universelles et n’ont pas vocation à fonder notre identité. La France n’est pas un agrégat
d’idéologies et de concepts.
D’où quelques formules percutantes…
Je
fais partie de ces Français qui sont exaspérés que les notions de droit et
d’égalité soient magnifiées au point que l’on en fasse de nouvelles religions avec leurs cohortes d’intégristes et de
fondamentalistes. Il en va d’ailleurs de même pour la laïcité ce qui, vous
en conviendrez, est un comble !
Votre dernier chapitre trahit votre amour passionné pour la Patrie.
Changeant de style, vous allez jusqu’à écrire que la France, on peut l’aimer de
façon « charnelle ». N’avez-vous pas l’impression d’aller trop loin ?
Au
diable les intellectuels glacés qui voudraient faire de la France un
laboratoire à doctrines. « Du sentiment à la conscience », avons-nous choisi
pour titre. Tout commence donc par de
l’amour et de la fierté pour finir par une conscience collective chargée
d’espoir. C’est avec cette appréhension des choses que l’on peut vraiment
parler d’identité nationale.
Identité
nationale. Du sentiment à la conscience
de Jean-Michel
Thouvenin
Préface du général
Henri Pinard Legry
174 pages, 23 euros
Éditions L’Æncre
Collection « À
nouveau siècle, nouveaux enjeux »
dirigée par Philippe
Randa.
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